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L’expérience utilisateur, nouveau moteur stratégique du Digital Banking

L’expérience utilisateur, nouveau moteur stratégique du Digital Banking

Auteur n°3 – Benjamin

Depuis l’avènement des distributeurs automatiques et des applications mobiles, le secteur bancaire n’a cessé d’innover technologiquement. Aujourd’hui, cette course aux fonctionnalités laisse place à une exigence nouvelle : l’expérience utilisateur (UX). Les établissements doivent prouver que leurs parcours digitaux sont non seulement fiables, mais aussi fluides, personnalisés et engageants. Sans cette orientation, l’image de marque s’érode et les clients migrent vers des néobanques ou des géants technologiques qui placent l’UX au cœur de leur proposition. Dans cet article, nous explorons pourquoi l’UX est devenue le levier stratégique numéro un du digital banking et comment les banques peuvent relever ce défi pour conquérir les nouvelles générations et renforcer la confiance de tous les usagers.

Le dilemme stratégique des banques face à l’expérience utilisateur

Les banques traditionnelles doivent choisir entre une expérience digitale exceptionnelle ou un risque accru de désaffection. La médiocrité UX entraîne une fragilisation de l’image et un désavantage concurrentiel face aux néobanques.

De la technologie au ressenti : l’enjeu critique

Longtemps, la digitalisation bancaire s’est résumée à ajouter des canaux : site web, appli mobile, chatbot… Cette approche garantit la présence digitale, mais n’assure pas la satisfaction. Les clients jugent aujourd’hui chaque interaction selon des critères d’intuitivité, de rapidité et de cohérence entre canaux.

Ces critères deviennent essentiels pour la fidélisation. Un parcours de souscription complexe ou une authentification fastidieuse suffit à décourager un client, qui se tourne ensuite vers un concurrent offrant un parcours optimisé.

L’UX n’est plus un simple atout marketing, mais un indicateur de performance globale. Elle conditionne non seulement l’adoption des services, mais aussi la perception de sérieux et de modernité d’un établissement.

Standards imposés par les néobanques et les géants tech

Des acteurs comme une grande banque cantonale suisse de taille moyenne ont constaté qu’un simple retard de design sur l’affichage des notifications mobiles entraînait une hausse de 20 % des demandes au support. Ce cas démontre que la fluidité se traduit directement en gains d’efficacité opérationnelle.

Les néobanques ont redéfini les attentes : interface épurée, processus de validation quasi instantané et assistance intégrée. Les géants technologiques multiplient les « moments de friction », réduisant toute complexité perçue.

Pour rester compétitives, les banques doivent aligner leurs standards UX sur ces nouveaux repères et adopter une démarche d’amélioration continue, intégrant feedbacks utilisateurs et tests itératifs.

Risques d’image et conséquences business

Une mauvaise expérience digitale génère frustration et méfiance. Les critiques se propagent rapidement via les réseaux sociaux et les plateformes d’avis, affectant la réputation et la confiance institutionnelle.

Sur le plan financier, chaque client perdu représente non seulement un manque à gagner dans les revenus récurrents, mais aussi une dépense d’acquisition accrue pour compenser cet érosion.

Au-delà, un parcours bancarisé agréable favorise l’adoption de services additionnels—épargne, crédit, conseil—créant un cercle vertueux de chiffre d’affaires et de fidélisation.

Capter la génération TikTok grâce à la gamification

Les jeunes clients attendent des interactions instantanées, ludiques et personnalisées. La gamification émerge comme un levier puissant pour les engager durablement.

Comprendre les attentes de la Génération Z

Les moins de 25 ans consomment l’information sur les réseaux sociaux et exigent une expérience interactive. Ils privilégient la rapidité, la transparence et la dimension sociale de chaque service.

Ces utilisateurs sont peu sensibles aux longs formulaires ou aux jargons financiers. Ils valorisent la clarté, la spontanéité et le feedback en temps réel.

Pour les banques, il s’agit d’adapter le ton et le format des interfaces : micro-interactions, visuels dynamiques et messages contextuels renforcent l’attention et l’engagement.

Gamification comme moteur d’engagement

Une néobanque suisse expérimentale a intégré un « chat-guide » animé offrant défis et récompenses virtuelles lors de l’ouverture de compte. L’initiative a augmenté de 35 % le taux de complétion des inscriptions. Cet exemple montre comment la gamification peut transformer une étape administrative en expérience ludique.

Les mécaniques de jeu—points, niveaux, badges—incitent à l’exploration des services et à la fidélité. Elles facilitent aussi la compréhension de produits complexes comme l’épargne ou le crédit.

En combinant gamification et recommandations personnalisées, les banques créent un dialogue continu, augmentant le temps passé sur l’application et le taux d’adoption de nouvelles fonctionnalités.

Intégration dans le parcours client

L’intégration réussie de la gamification passe par une analyse fine des étapes clés du parcours : onboarding, apprentissage des fonctionnalités, utilisation récurrente.

Il est crucial de calibrer la difficulté des défis et la valeur des récompenses pour maintenir l’équilibre entre plaisir et utilité. Un système trop simple perd de son intérêt, un système trop complexe décourage.

Enfin, la gamification doit servir un objectif business clair : acquisition, activation ou rétention. Une gouvernance transverse, réunissant équipes UX, marketing et sécurité, garantit la cohérence de la démarche.

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Concevoir une banque digitale inclusive et accessible

L’accessibilité n’est plus un luxe, mais une exigence éthique et réglementaire. Concevoir pour tous renforce la confiance et élargit la clientèle.

Normes et réglementation en matière d’accessibilité

Plusieurs directives internationales imposent des critères d’accessibilité numérique pour les services en ligne, incluant WCAG et eIDAS en Europe. Ces normes visent à garantir l’accès aux personnes en situation de handicap.

Respecter ces standards réduit les risques de sanctions et démontre l’engagement sociétal de la banque. Cela participe également à l’amélioration de l’expérience pour tous les utilisateurs.

Une approche proactive intègre l’accessibilité dès la phase de design, avec des audits réguliers et des outils de validation automatisés.

Tests avec utilisateurs en situation de handicap

Un établissement de taille moyenne en Suisse romande a mis en place des ateliers de co-design avec des utilisateurs malvoyants et malentendants. Ces sessions ont révélé des problèmes d’étiquetage des boutons et des contrastes insuffisants, corrigés ensuite dans la version finale.

Ce cas montre l’importance de tests réels pour débusquer les difficultés inattendues et améliorer l’utilisabilité.

Les retours de ces groupes d’utilisateurs servent de base à des guidelines internes, assurant une prise en compte continue de l’accessibilité à chaque évolution.

Bénéfices d’une UX universelle

Une interface accessible est plus claire et plus simple pour tous : meilleurs contrastes, navigation cohérente, libellés explicites. Ces qualités réduisent le taux d’abandon et les demandes au support.

L’inclusion renforce l’image de marque et crée un avantage concurrentiel, notamment auprès d’entreprises soucieuses de responsabilité sociale (ESG) et de conformité.

Au final, investir dans l’accessibilité génère des économies opérationnelles et ouvre la porte à de nouveaux segments de clientèle.

Personnalisation, confiance et évolution vers une « banking experience »

L’exploitation intelligente et responsable des données devient la clé de la personnalisation, sous le prisme de la sécurité et du consentement. L’objectif : transformer la banque en compagnon financier.

Sécurité de l’information et gestion des identités

La confiance repose sur la protection des données et la robustesse des mécanismes d’authentification. MFA, chiffrement end-to-end et gestion fine des rôles garantissent la confidentialité.

Un groupe cantonal suisse a déployé un système de gestion unifiée des identités permettant un Single Sign-On sécurisé pour tous ses services. Cet exemple illustre comment la centralisation améliore l’expérience tout en renforçant la sécurité.

La gouvernance des accès doit être dynamique, avec une surveillance continue et des revues périodiques pour prévenir les risques internes et externes.

Open banking fondé sur le consentement et digital twin

L’open banking offre des opportunités de personnalisation poussée, à condition de respecter le consentement explicite des clients. Les APIs ouvertes permettent d’intégrer des services tiers tout en garantissant la maîtrise des données.

Le concept de digital twin bancaire consiste à créer un jumeau numérique du profil client pour simuler des scénarios financiers personnalisés sans exposer les données brutes. Une fintech suisse a expérimenté ce modèle en offrant des prévisions budgétaires sur la base d’un jumeau numérique, démontrant la pertinence de recommandations sans jamais transmettre d’informations sensibles.

Cette approche renforce la confiance et encourage l’adoption de services à valeur ajoutée, tout en préservant la vie privée.

Vers une expérience émotionnelle et interactive

La « banking experience » intègre l’émotionnel : notifications contextuelles, conseils proactifs et storytelling financier. L’objectif est de placer la banque au rang de conseiller de confiance.

Les interfaces adaptatives, dotées d’IA, ajustent le ton et la présentation selon le profil du client—plus didactique pour un primo-accédant, plus synthétique pour un professionnel aguerri.

En combinant UX avancée et data analytics, les banques peuvent anticiper les besoins, proposer des offres pertinentes et entretenir une relation durable fondée sur la proximité numérique.

Passez d’une banque digitale à une expérience bancaire différenciante

Les établissements qui misent sur l’UX s’assurent un avantage concurrentiel durable. En plaçant l’utilisateur au centre—par la gamification, l’accessibilité, la personnalisation et la sécurité—ils répondent aux attentes des nouvelles générations tout en renforçant la confiance de tous les clients.

Cette approche repose sur des solutions modulaires, open source et évolutives, adaptées au contexte métier. Les parcours fluides et inclusifs se traduisent par une adoption accrue des services et une meilleure fidélisation.

Nos experts sont prêts à accompagner votre institution dans la définition et la mise en œuvre de votre stratégie UX pour transformer chaque interaction en opportunité de croissance et de confiance.

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Devenir une entreprise data-empowered : bâtir une plateforme de données pour libérer la valeur cachée de votre organisation

Devenir une entreprise data-empowered : bâtir une plateforme de données pour libérer la valeur cachée de votre organisation

Auteur n°14 – Guillaume

Dans un contexte où l’accumulation de données s’intensifie, beaucoup d’organisations peinent à transformer ce volume en avantages stratégiques. Les systèmes cloisonnés, les processus fragmentés et le manque de visibilité globale réduisent la capacité d’innovation et freinent la prise de décision.

Une plateforme de données moderne offre un cadre technique et culturel pour consolider, gouverner et exploiter ces actifs. Elle sert de socle pour démocratiser l’accès à l’information et déployer des cas d’usage transverses. Cet article détaille les étapes clés pour concevoir cette infrastructure essentielle, instaurer une culture data-driven, générer de la valeur concrète et préparer le terrain à l’intelligence artificielle.

Définir une plateforme de données moderne

Une plateforme de données fédère l’ingestion, la consolidation et la gouvernance des informations issues de systèmes disparates. Elle assure la qualité, la traçabilité et la sécurité indispensables pour bâtir un écosystème data fiable et évolutif.

Consolidation et ingestion multicanale

La première mission d’une plateforme consiste à collecter des données provenant de sources diverses : ERP, CRM, capteurs IoT, partenaires externes ou applications métiers. L’ingestion peut être programmée (batch) ou en temps réel (streaming), selon les besoins d’analytique et d’alerting. Une approche hybride garantit la réactivité pour le pilotage et la robustesse pour les rapports historiques.

La consolidation implique de stocker les données dans une zone dédiée, souvent un data lake ou un entrepôt cloud, où elles sont structurées puis historisées. Cette étape permet d’éviter les ruptures de formats et de normaliser les informations avant tout traitement. Un catalogue de données documente la provenance, la fréquence et le contexte des jeux de données.

Une institution de services financiers a mis en place un flux Kafka pour ingérer simultanément données de transaction et indicateurs de marché. Cette solution a démontré qu’une collecte centralisée, conjuguée à une architecture scalable, peut réduire le délai de disponibilité des rapports réglementaires de plusieurs jours à quelques heures.

Gouvernance et validation de la qualité

Au cœur de la plateforme se trouve la gouvernance, qui définit les politiques de confidentialité, les règles de transformation et les indicateurs de qualité. Les processus de data lineage documentent chaque étape du parcours d’une donnée, du système source à l’exploitation finale. Cette traçabilité est cruciale pour répondre aux exigences réglementaires et pour restaurer rapidement l’intégrité en cas d’incident.

Des métriques de qualité, telles que la complétude, la cohérence et la fraîcheur, sont calculées automatiquement à chaque cycle d’ingestion. Les dashboards de monitoring alertent les équipes en cas de déviation, garantissant une prise en charge rapide. Un référentiel commun des définitions métiers évite les ambiguïtés et les doublons.

La structure de gouvernance doit associer une équipe dédiée (data office) et les parties prenantes métiers. Ensemble, elles priorisent les jeux de données critiques et supervisent les projets de nettoyage ou de correction. Un bon pilotage réduit les risques d’utilisation de données erronées dans les analyses stratégiques.

Interopérabilité et contrôle d’accès

Une plateforme ouverte repose sur des standards d’API et des protocoles comme REST, GraphQL ou gRPC pour exposer les données de manière sécurisée. L’interopérabilité facilite l’intégration de web services, de notebooks pour data scientists et de solutions d’IA tierces. Un modèle de microservices permet de faire évoluer chaque composant indépendamment sans impacter l’ensemble du système.

Le contrôle d’accès s’appuie sur une authentification centralisée (OAuth2, LDAP) et des politiques basées sur les rôles (RBAC). Chaque utilisateur ou application n’accède qu’aux ensembles de données autorisés, renforçant la sécurité et garantissant le respect des règles de confidentialité. Les logs d’activité assurent la traçabilité des requêtes.

Instaurer une culture data-driven

La réussite d’une plateforme ne tient pas qu’à la technologie, mais à l’adhésion et à la montée en compétences des équipes. Une culture data-driven s’appuie sur un langage commun, des processus partagés et une gouvernance collaborative.

Promouvoir la data literacy

La data literacy désigne la capacité de chaque collaborateur à comprendre, interpréter et exploiter les données. Cette compétence se développe via des formations adaptées, des ateliers pratiques et des ressources pédagogiques internes. L’objectif est de favoriser l’autonomie et d’éviter la création de nouveaux silos.

Des programmes de formation continue, combinant modules e-learning et sessions en présentiel, permettent d’adresser les besoins spécifiques des profils métiers et techniques. Les data champions, relais internes, assurent un accompagnement sur le terrain pour faciliter l’appropriation des outils.

Aligner le langage métier et IT

Un langage commun repose sur un glossaire partagé, où chaque concept métier (client, commande, produit) est défini de manière précise. Cette cohérence s’inscrit dans un dictionnaire de données exploitable par la plateforme. Les ateliers de co-conception réunissent régulièrement les responsables métiers et les architectes data pour valider ces définitions.

L’adoption d’un modèle en couche, où la sémantique métier est séparée de la couche brute, facilite les évolutions. Les transformations et regroupements de données sont documentés dans des vues logiques, directement compréhensibles par les utilisateurs non techniques.

Gouvernance collaborative et rituels agiles

La gouvernance collaborative repose sur des comités mixtes, réunissant DSI, data owners et représentants métiers. Ces instances se réunissent périodiquement pour prioriser les besoins, ajuster les pipelines et assurer le suivi des indicateurs de qualité.

Des rituels agiles, comme les « revues data » mensuelles, permettent de réévaluer les priorités et de partager les bonnes pratiques. Les tickets de demandes de données sont gérés dans un backlog commun, garantissant une visibilité sur l’état d’avancement de chaque projet.

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Créer des cas d’usage transverses

Au-delà des concepts, une plateforme se juge à la valeur qu’elle génère sur des cas d’usage réels. Elle accélère le time-to-market, améliore l’efficacité opérationnelle et favorise l’innovation cross-fonctionnelle.

Single Customer View pour les services

Le Single Customer View (SCV) agrège toutes les interactions d’un client avec l’entreprise, quelles que soient les canaux. Cette vision unifiée permet de personnaliser l’expérience, d’anticiper les besoins et de fiabiliser les campagnes marketing.

Une équipe digitale peut déployer des scénarios automatisés pour proposer des offres adaptées en fonction de l’historique et du profil de chaque client. Le temps de traitement passe de plusieurs jours à quelques minutes grâce à l’analyse en quasi temps réel.

Un acteur e-commerce a démontré qu’un SCV construit sur une plateforme cloud a réduit de 25 % le taux d’attrition et accéléré de 40 % le lancement de nouvelles campagnes marketing.

Maintenance prédictive en industrie

La collecte de données machine (température, vibrations, pression) combinée à l’historique des interventions permet d’anticiper les pannes. Des algorithmes analytiques identifient les signaux faibles précurseurs de défaillances, planifiant ainsi les maintenances au moment optimal.

Cette approche évite les arrêts imprévus, optimise la disponibilité des lignes de production et réduit les coûts de réparation. Les équipes techniques peuvent concentrer leurs efforts sur les interventions à forte valeur ajoutée.

Un site de production a illustré qu’une solution de maintenance prédictive a diminué de 20 % les temps d’arrêt et prolongé la durée de vie des équipements critiques.

Innovation produit et collaboration transverse

Les équipes R&D, marketing et opérations peuvent s’appuyer sur des datasets partagés pour concevoir de nouveaux services. L’accès direct à des pipelines de données sécurisés accélère les phases de prototypage et réduit les dépendances vis-à-vis de la DSI.

Des hackathons internes exploitent ces données pour générer des idées disruptives, validées ensuite via des POC. La plateforme fournit un environnement contrôlé, où chaque expérimentation conserve traçabilité et gouvernance.

Relier la data et l’IA

Une IA performante repose sur des données fiables, bien structurées et accessibles. La plateforme data installe la fondation nécessaire pour déployer des modèles robustes et exploitables à grande échelle.

Assurer la qualité des datasets d’IA

Les projets d’IA exigent des datasets étiquetés, cohérents et équilibrés. La plateforme fournit des workflows de préparation, de nettoyage et d’annotation. Les pipelines de feature engineering automatisés extraient des variables pertinentes pour les modèles.

La traçabilité des données d’entraînement et des paramètres garantit la reproductibilité et l’auditabilité. Les modèles peuvent ainsi évoluer en continu, tout en respectant les exigences de conformité.

Architectures data pour le machine learning et le deep learning

L’architecture doit séparer les zones de stockage brut, de préparation et de production. Les zones de staging orchestrent les cycles d’entraînement, tandis qu’un entrepôt sert les requêtes analytiques pour le suivi des performances.

Les frameworks de MLOps (TensorFlow Extended, MLflow) s’intègrent à la plateforme, automatisant le déploiement des modèles, leur monitoring et leur mise à jour. Les APIs de scoring exposent les prédictions aux applications métiers.

Démocratiser l’accès et stimuler l’industrialisation

La mise à disposition d’espaces collaboratifs (notebooks, sandbox) et d’APIs self-service encourage les data scientists et les ingénieurs métier à développer et tester de nouveaux algorithmes.

Des templates de projet et des catalogues de modèles facilitent la réutilisation des bonnes pratiques et accélèrent l’industrialisation. Les processus d’approbation sont intégrés pour garantir la conformité et la sécurité.

Libérez le potentiel de vos données

La mise en place d’une plateforme data modernisée, d’une culture partagée et d’usages concrets transforme les données en levier d’innovation et de compétitivité. Elle offre un socle solide pour l’IA et les analytics avancés.

Qu’il s’agisse de fiabiliser la prise de décision, d’optimiser les opérations ou de créer de nouveaux services, cette approche intégrée s’adapte à chaque contexte. Nos experts sont à votre écoute pour vous guider dans la conception, le déploiement et l’appropriation de votre stratégie data-driven.

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Guillaume Girard

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Guillaume Girard est ingénieur logiciel senior. Il conçoit et développe des solutions métier sur-mesure et des écosystèmes digitaux complets. Fort de son expertise en architecture et performance, il transforme vos besoins en plateformes robustes et évolutives qui soutiennent votre transformation digitale.

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Automatisation des sinistres : comment les assureurs peuvent allier performance, données et expérience client

Automatisation des sinistres : comment les assureurs peuvent allier performance, données et expérience client

Auteur n°16 – Martin

La gestion des sinistres constitue un enjeu stratégique pour les assureurs, impactant la rapidité de règlement, la maîtrise des coûts et la confiance des assurés. Malgré l’essor des technologies d’automatisation et d’intelligence artificielle, de nombreux acteurs peinent à passer d’un simple reporting data-based à une conduite data-driven, capable d’orchestrer des décisions en temps réel et d’offrir des parcours personnalisés.

Cet article décrypte les trois freins majeurs – la fragmentation des systèmes, les limites de la détection de la fraude sur données non structurées et le manque de focus sur l’expérience client – puis présente les leviers pour enclencher une transformation pérenne. L’objectif : allier performance opérationnelle, fiabilité des données et satisfaction client.

Fragmentation des systèmes et des données

Des silos applicatifs multiplient les interfaces et dégradent la cohérence des processus. Les flux de données hétérogènes exigent des ponts complexes et ralentissent la mise en œuvre d’une automatisation fluide.

Silos applicatifs et interfaces rigides

Dans beaucoup d’organisations d’assurance, les workflows de traitement des sinistres reposent sur des solutions héritées et des progiciels spécialisés. Chaque brique expose ses propres API ou formats d’export, obligeant à bâtir des connecteurs ad hoc. Cette mosaïque technique fragilise la maintenance et génère des points de défaillance dès qu’une des versions évolue.

La multiplication des ETL et des scripts de transformation accroît la latence et complique la supervision. Dès lors, l’automatisation des tâches de bout en bout devient illusoire sans une couche d’orchestration unifiée. En cas d’incident, les équipes peinent à identifier l’origine du ralentissement – base de données, bus de message ou service tiers.

Le phénomène entraîne un effet domino : chaque nouveau composant ajouté ou mis à jour requiert un travail de recettage conséquent, ce qui freine la fréquence des déploiements et allonge le time-to-market pour toute évolution du processus de sinistre.

Multiplicité des formats et sources de données

Les sinistres produisent une grande variété de données : formulaires structurés, devises d’images, rapports PDF libres, enregistrements vocaux et flux de capteurs dans l’IoT. Sans format unique, la consolidation nécessite des workflows manuels ou semi-automatisés, coûteux en ressources et en délais.

En l’absence d’un référentiel maître des données (MDM), les indicateurs de performance du traitement restent imprécis, compromettant la qualité des tableaux de bord et la capacité à prendre des décisions proactives sur le pilotage des coûts ou la détection de tendances anormales.

Impact sur le time-to-market et la qualité du service

Lorsque la réconciliation des données est manuelle ou semi-automatisée, le parcours sinistre s’allonge, ce qui pèse sur l’expérience client. Le coût moyen de traitement d’un dossier augmente, alors qu’un règlement rapide est devenu un critère différenciant dans le secteur.

Les essais d’automatisation ponctuelle souvent menés à la marge (automatisation d’un seul service ou d’un seul format) peinent à délivrer les gains attendus, faute d’une vision unifiée. Les assureurs constatent des gains de productivité limités et un taux d’erreur toujours trop élevé.

Pour déployer une automatisation durable, il est indispensable d’aligner l’architecture applicative sur une plateforme modulaire, capable d’accueillir de nouvelles briques et d’assurer la cohérence des échanges sans verrouiller l’écosystème.

Détection de la fraude à partir de données non structurées

Les sinistres frauduleux mobilisent des données variées, souvent non indexées, et exigent des capacités d’analyse avancées. Les processus manuels peinent à couvrir l’ensemble des signaux faibles.

Nature multiforme de la fraude en assurance

Les tentatives de fraude se manifestent sous de multiples formes : déclarations inexactes, gros dégâts imaginaires, factures falsifiées ou double facturation. Les documents justificatifs peuvent être altérés ou composés de pièces collectées auprès de différents prestataires.

Si certaines fraudes sont détectées par des règles simples (montants supérieurs à un seuil), beaucoup reposent sur des indices complexes : incohérences de dates, édition suspecte de photos ou discordance entre la géolocalisation et le lieu du sinistre.

La plasticité de ces schémas interdit une couverture satisfaisante par un seul jeu de règles statiques. Sans recourir à l’analyse sémantique et à l’apprentissage automatique, les fraudeurs finissent par exploiter les failles des processus traditionnels.

Limites des processus manuels et analyse a posteriori

Dans de nombreuses compagnies, l’examen des pièces justificatives s’effectue encore à la main ou repose sur des scripts de reconnaissance optique basiques. Ce modèle subordonne la détection de fraude à un contrôle post-acceptation, donc tardif et inefficace pour éliminer les faux positifs rapidement.

Les équipes dédiées sont submergées dès que le volume de sinistres augmente, par exemple après un événement climatique majeur ou un incident de grande ampleur. Les contrôleurs sont alors assujettis à des arbitrages qui peuvent laisser passer des cas à risque.

En l’absence d’une couche d’IA capable de scruter automatiquement textes, images et métadonnées, les anomalies détectées tardivement génèrent des relances, des appels et parfois des litiges, ce qui grève la relation client et fait augmenter le coût de gestion.

Apport de l’intelligence artificielle dans l’analyse de données non structurées

Les modèles de traitement du langage naturel (NLP) et de vision par ordinateur permettent aujourd’hui de scanner les rapports d’expertise, d’identifier les incohérences et de noter la fiabilité des documents en temps réel. L’IA classe et priorise les dossiers selon un score de risque.

Par exemple, un groupe d’assurance IARD pilotait encore la détection de fraude sur Excel en liant manuellement chaque élément. Après avoir déployé un moteur d’analyse intelligente, la proportion de sinistres à risques élevés a doublé et le volume de contrôles manuels a été réduit de 30 %. Ce retour d’expérience illustre qu’une détection proactive gagne en précision et en rapidité.

Une automatisation intelligente et modulaire peut exploiter ces algorithmes en complément des règles métiers, pour déclencher des investigations ciblées, sans alourdir les flux standards et en améliorant le rendement des équipes de contrôle.

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Manque de focalisation sur l’expérience client

Les parcours de sinistre restent souvent cloisonnés et peu transparents, générant frustration et insatisfaction. L’automatisation doit aussi reposer sur une approche omnicanale et orientée utilisateur.

Attentes clients et standards du secteur

Aujourd’hui, l’assuré attend un suivi en temps réel de son dossier, des notifications claires et la possibilité d’interagir sans délai. Les standards de l’e-commerce et des services financiers imposent un niveau de réactivité élevé.

En l’absence d’interfaces intégrées, l’assuré doit parfois appeler une hotline, patienter et fournir plusieurs fois les mêmes informations. Ce parcours dégradé alimente le sentiment d’abandon et nuit au Net Promoter Score (NPS).

Les assureurs les plus avancés proposent des applications mobiles dotées d’un chat, d’un espace de gestion de documents et d’un historique interactif, tout en orchestrant automatiquement les étapes de traitement en arrière-plan.

Parcours de sinistre non transparent

Lorsque l’infrastructure de back-office n’est pas reliée à la plateforme client, chaque mise à jour de dossier passe par un processus manuel : saisie dans le CRM, envoi d’un email, mise à jour du portail. Cette latence se répercute immédiatement sur la satisfaction.

Le manque de visibilité sur l’état du sinistre accroît les appels entrants et les emails, générant un effet de surcharge sur les services support et allongeant le temps de traitement.

Sans remontée automatique des statuts, les analyses de satisfaction sont faussées et les actions correctives tardives, alors qu’un suivi proactif (notifications push, messages automatisés) limite le besoin d’intervention humaine et fidélise l’assuré.

Portails et chatbots : des étapes vers l’autonomie

Portails self-service et chatbots capables de comprendre les requêtes basiques réduisent les sollicitations redondantes et améliorent la capacité d’achat de tranquillité pour l’assuré. Dans un parcours digitalisé, chaque étape produit un événement déclencheur pour l’IA.

Par exemple, une plateforme e-commerce a mis en place un chatbot multilingue pour son support client. Le taux de résolution automatique des demandes a bondi de 40 % et le nombre d’appels pour des questions de statut a chuté de 55 %. Cette initiative prouve que l’expérience client s’enrichit lorsque l’automatisation est pensée pour l’utilisateur final.

En intégrant ces briques à un moteur de workflows intelligent, le parcours est personnalisé selon le profil de l’assuré et des règles métier, offrant une communication contextualisée (SMS, email, push) sans intervention manuelle.

Mettre en place les leviers de transformation

Une approche data-driven, associée à une architecture modulaire et à une gouvernance des données renforcée, constitue la clé d’un traitement de sinistres performant et évolutif. L’IA et l’automatisation intelligente y jouent un rôle central.

Automatisation intelligente et détection proactive de la fraude

En combinant des microservices d’analyse NLP et de vision par ordinateur, il est possible de déployer des chaînes de traitement qui évaluent en continu chaque pièce justificative. Les modèles prédictifs alertent instantanément les équipes de contrôle pour les dossiers à risque.

Le recours à des frameworks open source (TensorFlow, PyTorch) garantit l’indépendance technologique et facilite l’évolution des modèles selon l’apparition de nouveaux scénarios de fraude. L’intégration dans des pipelines CI/CD permet d’itérer rapidement sur les jeux de données et d’améliorer les performances.

Cette automatisation intelligente représente un accélérateur de productivité, diminue les fausses alertes et libère les équipes pour se concentrer sur les cas les plus complexes, tout en renforçant la fiabilité de la détection.

Vision intégrée de bout en bout et architecture modulaire

Une plateforme de traitement des sinistres doit être pensée comme un écosystème hybride, mêlant briques existantes et développements sur mesure. Un bus événementiel (Kafka, RabbitMQ) assure la cohérence des échanges entre services et facilite le découplage.

Par exemple, une entreprise manufacturière de taille moyenne a restructuré son architecture en microservices, isolant la gestion des documents, l’évaluation des montants et la facturation. Cette modularité a réduit de 60 % les temps d’incident systémique et facilité l’intégration rapide de nouveaux canaux de collecte de données, démontrant l’efficacité d’une vision unifiée.

La standardisation des API et l’adoption d’une approche contract-driven development (CDD) assurent la robustesse des intégrations et limitent les efforts de maintenance, tout en prévenant le vendor-lock-in.

Gouvernance des données et culture data-driven

La mise en place d’un Data Lake ou d’un Data Warehouse centralisé, associé à un catalogue de données et à des règles de gouvernance des données claires, garantit la fiabilité et la traçabilité des informations. Chaque donnée de sinistre devient un atout pour l’analyse prédictive.

Des comités mensuels rassemblant DSI, métiers et experts data permettent de prioriser les indicateurs clés (temps moyen de règlement, taux de fraude détectée, satisfaction client) et d’ajuster les actions d’automatisation. Cette gouvernance agile nourrit une culture de la donnée partagée.

Enfin, la formation des équipes à l’usage des outils d’analyse et la promotion de l’ownership des données favorisent la montée en maturité, transformant la donnée en moteur d’innovation pour l’ensemble du cycle de sinistre.

De la gestion transactionnelle à la relation proactive

L’automatisation du traitement des sinistres ne se limite pas à déployer des robots ou des modèles d’IA : elle implique une refonte de l’architecture, une gouvernance data solide et une conception centrée sur l’assuré. En surmontant la fragmentation des systèmes, en renforçant la détection de la fraude et en plaçant l’expérience utilisateur au cœur de la transformation, les assureurs peuvent générer des gains significatifs de productivité, de fiabilité et de satisfaction.

Passer d’un modèle transactionnel à une relation proactive nécessite une vision unifiée, modulable et évolutive, capable d’intégrer en continu de nouveaux algorithmes et canaux de communication. Les experts Edana accompagnent les organisations dans ce chantier, de la définition de la stratégie à la mise en œuvre opérationnelle, en assurant une totale indépendance technologique et une montée en compétences durable.

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Martin Moraz

Avatar de David Mendes

Martin est architecte d'entreprise senior. Il conçoit des architectures technologiques robustes et évolutives pour vos logiciels métiers, SaaS, applications mobiles, sites web et écosystèmes digitaux. Expert en stratégie IT et intégration de systèmes, il garantit une cohérence technique alignée avec vos objectifs business.

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Comment les banques peuvent fidéliser les seniors grâce à des wallets simples et sécurisés

Comment les banques peuvent fidéliser les seniors grâce à des wallets simples et sécurisés

Auteur n°3 – Benjamin

La transition vers le paiement dématérialisé ne doit laisser personne au bord du chemin. Les plus de 65 ans sont moins enclins à adopter les wallets mobiles, alors que l’usage du cash et des chèques recule drastiquement.

Pour les institutions bancaires, le défi est double : assurer l’inclusion financière des seniors tout en renforçant leur fidélité face à la concurrence des néobanques et des géants technologiques. Concevoir des solutions “senior-first” implique une approche UX simplifiée et cohérente, des mécanismes de sécurité adaptés et une phase de tests impliquant directement les utilisateurs seniors pour garantir adoption et rétention.

Comprendre l’écart d’adoption et ses enjeux

Les plus de 65 ans adoptent les wallets mobiles à un rythme nettement inférieur à celui des 35–50 ans. Cette lenteur d’adoption coïncide avec la disparition progressive des paiements en espèces et par chèque.

Pour les banques, cela crée un double enjeu : maintenir l’inclusion financière de leurs clients seniors tout en renforçant la relation client face aux nouveaux acteurs digitaux.

Un fossé générationnel dans l’usage des wallets

L’adoption des portefeuilles électroniques par les seniors reste timide, souvent freinée par la complexité perçue des applications et la peur des erreurs, comme le montre notre article sur 10 bonnes pratiques UX.

Les plus de 65 ans privilégient encore le cash ou le chèque, méthodes jugées plus tangibles et maîtrisées. Cette préférence expose les institutions bancaires à un risque de désaffection si elles ne proposent pas d’alternatives digitales accessibles.

En l’absence d’une offre adaptée, les banques voient s’amenuiser leur part de marché senior, segment historiquement fidèle et rentable. Comprendre les obstacles psychologiques et ergonomiques rencontrés par cette tranche d’âge est donc une étape cruciale pour concevoir une expérience utilisateur inclusive.

Inclusion financière : un impératif réglementaire et social

La disparition progressive des espèces impose aux banques de garantir l’accès aux services de paiement pour tous les segments de clientèle. Les régulateurs encouragent l’inclusion financière, notamment via les directives PSD2, à découvrir dans notre article sur le KYC moderne.

Assurer une transition numérique réussie pour les seniors contribue à la cohésion sociale et à la paix économique. En concevant des wallets simples et sécurisés, les institutions rassurent cette clientèle quant à la fiabilité et la confidentialité de leurs transactions. Elles répondent ainsi à une double exigence réglementaire et sociale.

Dans ce contexte, le rôle des banques va au-delà de la simple fourniture d’outils de paiement : il s’agit de proposer un accompagnement et un support dédiés pour éviter toute fracture numérique et maintenir la confiance des utilisateurs seniors.

Fidélisation face à la montée des nouveaux entrants

Les néobanques et les Big Tech misent sur des interfaces ludiques et ultra-simplifiées, poussant les banques traditionnelles à repenser leurs solutions de paiement mobile. Les seniors représentent un segment précieux, avec des volumes de dépôts souvent plus stables et des besoins de services de conseil plus élevés. Les institutions qui ne s’alignent pas sur des standards d’ergonomie risquent de perdre cette clientèle historique.

Renforcer la fidélité des seniors passe par la confiance et la facilité d’usage au quotidien. Un wallet bien conçu permet de sécuriser le lien client–banque en offrant des parcours clairs et un support adapté. Sans cela, les utilisateurs seniors peuvent se tourner vers des acteurs plus souples ou abandonner les services mobiles, ce qui fragilise l’ensemble de la relation client.

À cet égard, la mise en place d’un programme d’incitation et de formation digitale ciblée renforce la perception de proximité et de professionnalisme de la banque, tout en contribuant à l’adoption à long terme des wallets mobiles.

Concevoir un wallet “senior-first”

L’interface doit être simple, lisible et guidée, avec une cohérence optimale entre les plateformes iOS et Android. Les parcours doivent être intuitifs, limitant les gestes complexes et offrant des boutons généreux.

La sécurité repose sur une authentification multifacteur adaptée, privilégiant la biométrie tout en offrant un fallback PIN clair et accessible.

Interface épurée et cohérente

Pour les seniors, chaque écran doit se focaliser sur une seule action, évitant les menus imbriqués et les icônes non explicites. La taille de police doit être d’au moins 16–18 pt, avec un contraste élevé pour faciliter la lecture, conformément aux normes WCAG 2.2. Les boutons, d’une surface tactile minimale de 44 px, doivent être placés à portée de pouce et libellés de manière explicite.

La cohérence entre versions iOS et Android renforce la confiance : l’utilisateur senior retrouvera les mêmes codes visuels et fonctionnels, quel que soit son appareil. Les transitions et animations doivent rester sobres pour ne pas perdre l’utilisateur et limiter la distraction.

Un exemple concret illustre cette approche : une banque régionale de taille moyenne a développé une maquette de wallet “senior-first” intégrant un contraste renforcé et des boutons surdimensionnés. Lors des séances de tests, 85 % des seniors ont pu effectuer un virement sans assistance externe, démontrant l’efficacité d’une interface épurée et cohérente.

Mécanismes de sécurité adaptés

La mise en place d’une authentification forte (2FA) progressiste passe par la biométrie (Face ID, Touch ID) en priorité, offrant un accès rapide sans avoir à mémoriser un mot de passe. En cas d’échec, un code PIN simplifié, affiché sur un pavé numérique à forts contrastes, assure un fallback accessible.

Le processus d’enrôlement biométrique doit être guidé pas à pas, avec des explications claires sur la confidentialité des données. Les messages d’erreur doivent être en langage simple, précisant la marche à suivre pour résoudre le problème, sans jargon technique.

Cette approche sécuritaire, tout en restant conviviale, a permis à une caisse de pension de réduire de 60 % les appels à son support pour des problèmes de connexion, prouvant que la combinaison biométrie et fallback PIN bien conçu renforce l’adoption sans compromettre la sécurité.

Tests utilisateurs dès la phase de prototypage

Impliquer les seniors dès la phase de prototypage garantit que l’application répond réellement à leurs besoins et repère rapidement les points de friction, notamment lors d’un user acceptance testing. Des ateliers d’observation et des sessions de tests en situation réelle permettent de valider les parcours critiques (consultation de solde, virement, paiement) avant tout développement coûteux.

Les observations en direct révèlent souvent des incompréhensions sur les icônes ou les libellés, et mettent en lumière des préférences pour des explications textuelles ou verbales complémentaires. Ces retours précoces permettent d’ajuster la hiérarchie de l’information et d’affiner le guide pas-à-pas intégré à l’application.

Une banque cantonale, en phase de prototypage, a ainsi identifié qu’un tutoriel interactif en 3 étapes réduisait de 40 % les erreurs de navigation chez les seniors, démontrant l’importance de la co-conception et du test utilisateur précoce.

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Fondations techniques et performance

L’architecture doit être modulaire, conforme aux exigences PSD2 et garantir un chiffrement end-to-end avec des mécanismes anti-fraude adaptés aux usages seniors. La solution doit rester évolutive pour suivre l’évolution des standards.

La compatibilité avec les appareils plus anciens, la télémétrie pour détecter les frictions et les feature flags permettent d’optimiser en continu l’expérience et d’assurer un support réactif.

Architecture flexible et conforme

Adopter une architecture basée sur des composants natifs iOS et Android garantit des performances optimales et un accès direct aux API biométriques, soutenue par une API-first integration pour des architectures évolutives et sécurisées.

La conformité PSD2 implique de gérer des scopes d’autorisation et des consentements clairs, stockés de manière sécurisée. Les transactions sont chiffrées de bout en bout, tandis que des algorithmes d’intelligence artificielle analysent en temps réel les anomalies de paiement spécifiques aux seniors (par exemple, un virement inhabituel d’un montant élevé).

Performance et rétrocompatibilité

Pour garantir l’accès aux seniors équipés d’appareils plus anciens, l’application doit être optimisée pour les versions de système datant de trois à cinq ans, en s’appuyant sur des méthodes éprouvées pour résoudre les problèmes de performance. Les fonctionnalités critiques sont chargées en priorité, et les bibliothèques lourdes sont remplacées par des alternatives plus légères.

La télémétrie embarquée permet de suivre les taux de succès des écrans clés, d’identifier les ralentissements et de mesurer les comportements utilisateurs. Les feature flags facilitent le déploiement progressif de nouvelles fonctionnalités auprès d’un panel restreint de seniors avant déploiement global.

Accessibilité et support in-app

Le wallet doit respecter les standards d’accessibilité iOS et Android (VoiceOver, TalkBack) et prendre en compte les préférences système comme le texte agrandi ou le mode sombre. Les pop-ups de rappel et le mode “démo sans risque” offrent un apprentissage progressif.

Un système de tutoriels pas-à-pas, avec annotations et visuels, guide l’utilisateur dans chaque étape. Les erreurs sont accompagnées d’un feedback immédiat, avec la possibilité d’annuler et de revenir en arrière sans perte de données.

Fonctionnalités clés et indicateurs de succès

Les fonctionnalités à forte valeur ajoutée pour les seniors incluent un mode simplifié, des parcours de paiement récurrents en deux taps et des possibilités d’assistance rapide. Une sécurité transparente et rassurante complète l’offre.

Le suivi de KPI tels que le taux d’activation du wallet 65+, le temps-à-premier-paiement et la rétention à 30/90 jours permet de mesurer l’efficacité et d’ajuster en continu.

Vue simplifiée et rituels guidés

Le “mode essentiel” propose immédiatement le solde, le dernier mouvement et un bouton “Payer”, sans surcharge d’information. Ces fonctionnalités renforcent la fidélisation client en offrant des workflows courts et explicites.

Les rituels guidés, comme le partage de facture ou le paiement groupé, sont empaquetés en workflows courts, sans nécessiter la saisie de multiples écrans. L’utilisateur senior se sent encadré et sécurise ses transactions en quelques gestes.

Cette approche s’est traduite par une augmentation significative du premier paiement chez les seniors, démontrant l’impact direct sur l’adoption.

Assistance et sécurité rassurante

Un bouton “Appeler mon conseiller” et un chat prioritaire offrent une assistance humaine immédiate. La possibilité de “verrouiller la carte” en un tap est mise en avant avec un visuel explicite et un message de confirmation rassurant.

Les alertes en cas de transaction inhabituelle sont claires et contextualisées, avec des options d’action immédiate. Les limites personnalisées permettent de définir des seuils de sécurité adaptés aux habitudes de chacun.

Cette approche a permis de réduire de 35 % les incidents frauduleux déclarés par les seniors, prouvant l’efficacité d’une sécurité accessible et proactive.

KPI et suivi de la performance

Les indicateurs clés incluent le taux d’activation du wallet pour les 65 ans et plus, le temps écoulé avant le premier paiement, et le taux de succès des parcours critiques (virement, paiement, accès au solde). Ces métriques révèlent rapidement les frictions à corriger.

Le suivi des abandons par écran et des appels au support par motif indique les zones nécessitant un ajustement UX ou une clarification fonctionnelle. La rétention à 30 et 90 jours, ainsi que le NPS seniors, mesurent la satisfaction et la fidélité long terme.

En combinant ces KPI avec des sondages périodiques, les banques peuvent adapter leur feuille de route produit et renforcer en continu la relation avec leurs clients seniors.

Transformer votre wallet en un levier de fidélisation senior

Adopter une démarche “senior-first” pour vos wallets mobiles est une opportunité stratégique : inclusion, sécurité et satisfaction se conjuguent pour renforcer la fidélité de vos clients seniors. En misant sur une interface épurée, des mécanismes de sécurité adaptés, une architecture modulaire et un suivi rigoureux des KPI, vous répondez aux attentes d’une population attachée à la simplicité et à la confiance.

Nos experts Edana vous accompagnent pour concevoir, tester et déployer des wallets senior-ready, alliant performance, conformité et expérience utilisateur optimale. Ensemble, transformons vos enjeux en opportunités de fidélisation durable.

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Stratégies IT à fort impact dans la finance : comment les banques peuvent prospérer à l’air du logiciel

Stratégies IT à fort impact dans la finance : comment les banques peuvent prospérer à l’air du logiciel

Auteur n°4 – Mariami

La mutation numérique bouscule aujourd’hui les banques traditionnelles, en particulier dans la région DACH, confrontées à l’essor de néobanques agiles et de plateformes d’investissement automatisées. Les systèmes IT fragmentés et les processus hérités freinent encore trop souvent leur capacité à innover et à offrir une expérience client fluide.

Pourtant, des établissements suisses démontrent qu’une stratégie IT orientée plateforme, culture agile, IA et automatisation peut transformer un service bancaire en véritable entreprise technologique. Plutôt que de considérer l’IT comme un simple centre de coûts, il s’agit de l’ériger en levier de croissance et d’innovation. Cet article présente quatre axes majeurs pour réussir cette transition et prospérer à l’ère du logiciel.

Adopter une plateforme ouverte et interconnectée

Une plateforme bancaire ouverte facilite l’intégration de partenaires et l’ouverture de nouveaux services. Elle place l’interopérabilité et l’innovation au cœur de votre écosystème IT.

API Management et Open Banking

Les API jouent un rôle central dans l’ouverture des services financiers. En exposant des interfaces normalisées, une banque peut fédérer fintechs, assureurs ou prestataires de paiement pour enrichir son offre client. Cette interconnexité crée un réseau de services à valeur ajoutée sans alourdir le cœur de votre système legacy.

La mise en place d’une couche API robuste, sécurisée et gouvernée assure un accès contrôlé aux données et transactions. Elle permet de respecter les exigences réglementaires tout en favorisant l’agilité nécessaire à des partenariats rapides. L’approche API-first renforce cette démarche en plaçant les interfaces au cœur de la conception.

Une banque suisse de taille moyenne a déployé un catalogue d’API pour ses services de paiement et de crédit. Cet exemple montre qu’une gouvernance centralisée, associée à une plateforme de monitoring, a réduit de 40 % le délai de mise en œuvre d’intégrations tierces, tout en garantissant traçabilité et conformité.

Écosystème de partenaires fintechs

Au-delà des API, développer un écosystème de partenaires fintech permet de proposer des services différenciants sans développer chaque brique en interne. Le modèle marketplace ou « bancarisation des tiers » augmente la flexibilité de l’offre et abaisse les coûts d’entrée.

Cette stratégie nécessite une plateforme modulaire, capable de composer dynamiquement les services de différents fournisseurs. Cela implique que l’architecture IT soit conçue pour charger, configurer et exécuter des microservices externes de manière sécurisée.

Une banque cantonale suisse travaille depuis deux ans avec plusieurs startups fintech sur une place de marché de prêts et d’assurances. L’exemple démontre qu’un référentiel commun de données et une plate-forme de sandbox accélèrent les cycles d’innovation, avec un taux de nouveaux services en production multiplié par trois.

Infrastructure modulaire et cloud hybride

Penser votre infrastructure en modules indépendants—microservices, conteneurs et fonctions serverless—permet de dimensionner chaque composant selon la charge réelle. Vous optimisez ainsi coûts et performance, tout en assurant une résilience accrue.

Le recours à un cloud hybride, combinant datacenters locaux et fournisseurs hyperscaleurs, offre la flexibilité nécessaire sans renoncer à la souveraineté des données. Un déploiement progressif, orchestré via des pipelines CI/CD, garantit un contrôle continu de la qualité.

Un établissement financier suisse a segmenté son socle core-banking en microservices décorrélés. Cet exemple montre que, grâce à cette modularité, il a pu migrer 60 % de ses charges sur un cloud public en maintenant la latence sous 100 ms pour 95 % des transactions.

Favoriser une culture agile et collaborative

Une culture agile permet de rapprocher IT et métiers, de réduire les délais de mise en marché et d’accroître la satisfaction interne. L’autonomie des équipes stimule la créativité et la réactivité.

Méthodes agiles cross-fonctionnelles

L’adoption de frameworks agiles—Scrum, Kanban ou SAFe—fédère des équipes pluridisciplinaires autour de sprints courts et d’objectifs clairs. Cette approche réduit les cycles de développement et favorise les feedbacks précoces des métiers.

Au sein des départements IT, la mise en place de squads autonomes facilite l’appropriation des enjeux business. Chaque équipe est responsable du cycle complet d’un service, de la conception à l’exploitation, ce qui améliore la qualité et responsabilise chaque contributeur.

Une banque privée suisse a formé trois squads dédiées à la digitalisation des portails clients. L’exemple montre qu’en moins de six mois, le délai de livraison d’une nouvelle fonctionnalité est passé de huit à deux semaines, tout en maintenant un taux de conformité réglementaire à 100 %.

Co-création et design thinking

Impliquer dès le départ les utilisateurs finaux et les parties prenantes métiers optimise la pertinence des fonctionnalités développées. Les ateliers de design thinking stimulent la créativité et alignent l’IT sur les priorités opérationnelles.

La définition de parcours clients, la réalisation de prototypes et les phases de tests itératifs garantissent un produit final en adéquation avec les besoins réels. Cette démarche diminue les retours en arrière et les développements non valorisés.

Dans un projet lié aux solutions de paiement mobile, une banque suisse a organisé dix ateliers collaboratifs avec des conseillers et des clients pilotes. Cet exemple démontre que les retours utilisateurs dès la phase de prototype ont réduit de 30 % les ajustements post-lancement.

Autonomisation des équipes et formation continue

La montée en compétences est cruciale pour soutenir la transformation digitale. Favoriser l’apprentissage continu—formations internes, hackathons, certificats—stimule l’engagement des collaborateurs et garantit l’adoption des nouvelles pratiques.

L’instauration de communautés de pratique internes permet aux experts de partager retours d’expérience et bonnes pratiques, notamment sur l’architecture, la sécurité ou l’UX. Ces échanges réguliers renforcent la cohésion et diffusent la culture agile à l’ensemble de l’organisation.

Une institution financière suisse a lancé un programme de certifications internes pour DevOps et Cloud. L’exemple montre que 80 % des participants ont ensuite appliqué ces compétences à des projets réels, contribuant à réduire les incidents de production de 45 %.

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Exploiter l’IA et l’analytique avancée

L’IA et l’analytique avancée permettent de proposer des services financiers prédictifs et contextuels. La personnalisation renforce la satisfaction client et la création de valeur.

Profilage client en temps réel

Grâce à l’analyse en temps réel des données de navigation, de transaction et d’interaction, il devient possible d’adapter instantanément l’offre à chaque profil. Les recommandations contextuelles—produits, services ou alertes—augmentent le taux d’engagement.

La mise en place d’un data lake centralisé et de pipelines de traitement stream garantit une vision unifiée du client. Les algorithmes de scoring temps réel alimentent votre CRM et vos canaux digitaux, assurant une expérience omnicanale cohérente.

Une gestion de fortune suisse a instauré un moteur de profilage en streaming pour ses clients en ligne. Cet exemple montre que le taux d’ouverture des suggestions de services a bondi de 25 %, tout en diminuant le churn de 15 % sur six mois.

Scoring prédictif et prévention des risques

Les modèles de machine learning appliqués aux historiques de crédit et de comportement transactionnel améliorent la précision des décisions de prêt. Le scoring prédictif anticipe les risques de défaut et optimise la gestion du portefeuille clients.

L’intégration de données externes—réseaux sociaux, indicateurs économiques, données de paiement—accroît la granularité des modèles. Une gouvernance robuste garantit la transparence et la conformité aux normes GDPR et MiFID.

Une banque cantonale suisse a déployé un outil de scoring prédictif pour ses crédits aux PME. L’exemple démontre une réduction de 20 % des pertes sur créances et un gain de 30 % dans le nombre de dossiers acceptés tout en maintenant un risque maîtrisé.

Automatiser les parcours clients et la relation humaine

Une automatisation ciblée réduit les tâches répétitives et accélère les processus métiers. Elle libère du temps pour des interactions à forte valeur ajoutée.

Automatisation du traitement des demandes

L’automatisation des processus de KYC, des demandes de crédit ou des virements complexes passe par des workflows orchestrés et des moteurs de règles. La standardisation des tâches réduit les erreurs et accélère le cycle de validation.

Associer OCR, RPA et API sécurisées garantit un traitement automatisé des documents et des états de compte, tout en assurant traçabilité et auditabilité à chaque étape.

Une banque suisse a mis en place un processus automatisé pour les demandes de cartes de crédit. Cet exemple montre que le délai de réponse est passé de cinq jours ouvrés à deux heures, avec une satisfaction client accrue de35 %.

Robotic Process Automation pour le back-office

Le déploiement de robots logiciels pour les tâches récurrentes—réconciliation des transactions, génération de rapports réglementaires, mises à jour de données—augmente la fiabilité et réduit les coûts opérationnels.

Un pilotage centralisé des robots, assorti d’un monitoring en continu, permet d’ajuster rapidement les scripts et de garantir une maintenance minimale.

Une institution de gestion de patrimoine suisse a automatisé la consolidation mensuelle des portefeuilles. Cet exemple prouve qu’elle a divisé par quatre le temps humain consacré à cette tâche et généré une économie annuelle de200 000 CHF.

Orchestration omnicanal

Orchestrer les interactions entre chatbots, conseillers et portails self-service permet de proposer le bon canal au bon moment. Les scénarios hybrides, combinant automatisation et escalade vers un humain, sont essentiels pour maintenir la qualité de la relation.

Une plateforme de messaging centralisée relie tous les points de contact digitaux. Les scripts automatisés pré-qualifient les demandes et transférent les cas complexes vers des experts, garantissant un suivi sans rupture.

Une banque régionale suisse a déployé cette orchestration omnicanal. Cet exemple démontre que le volume des conversations gérées sans intervention humaine a atteint 60 %, tout en augmentant le Net Promoter Score de12 points sur un an.

Basculez l’IT en levier de croissance

Adopter une plateforme ouverte, insuffler une culture agile, tirer parti de l’IA et automatiser avec discernement sont les quatre piliers d’une transformation IT réussie dans le secteur financier. Ces leviers, démontrés par des cas concrets suisses, montrent qu’il est possible de réconcilier innovation, performance opérationnelle et qualité de service.

Les établissements qui investiront dans ces axes stratégiques ne se contenteront pas de survivre à la disruption : ils redéfiniront les standards de l’expérience bancaire. Nos experts Edana sont à votre disposition pour analyser vos enjeux spécifiques et vous accompagner vers cette nouvelle ère technologique.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

PUBLIÉ PAR

Mariami Minadze

Mariami est experte en stratégie digitale et en gestion de projet. Elle audite les écosystèmes digitaux d'entreprises et d'organisations de toutes tailles et de tous secteurs et orchestre des stratégies et des plans générateurs de valeur pour nos clients. Mettre en lumière et piloter les solutions adaptées à vos objectifs pour des résultats mesurables et un retour sur investissement maximal est sa spécialité.

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Microsoft Copilot : mode d’emploi pour booster la productivité sur tout M365

Microsoft Copilot : mode d’emploi pour booster la productivité sur tout M365

Auteur n°4 – Mariami

L’intégration de Microsoft Copilot à l’environnement M365 ne se résume pas à un simple gadget d’IA : c’est un levier transversal pour accélérer la création de contenus et uniformiser leur qualité. En exploitant Copilot sur PowerPoint, Excel, Word, Outlook, Teams, OneNote, Planner et Power BI, les organisations peuvent gagner un temps précieux – préparation de slides, synthèses de réunions, analyses de données – tout en appliquant des standards visuels et narratifs cohérents.

Avant toute adoption, il est essentiel de valider les licences requises (M365 + add-on Copilot) et de mettre en place un cadre de gouvernance solide. Droits Entra ID, étiquettes de sensibilité, DLP, politique de partage et périmètres SharePoint/Teams sont autant de garde-fous indispensables pour éviter les fuites et garantir une utilisation maîtrisée de l’IA.

Pré-requis techniques et cadre de gouvernance

La réussite d’un déploiement de Copilot dépend d’un inventaire précis des licences et d’une architecture d’accès maîtrisée. Un cadre de gouvernance bien défini assure la protection des données et la conformité réglementaire.

Licences et add-on Copilot pour M365

La première étape consiste à recenser les forfaits M365 existants et à identifier les utilisateurs éligibles à l’add-on Copilot. Selon le plan choisi (E3 ou E5), l’activation du module se fait via l’interface d’administration Microsoft 365 Admin Center. Un audit interne permet de détecter les comptes inactifs ou redondants avant d’engager des licences supplémentaires.

Un déploiement sans découpe par profil métier peut gonfler inutilement la facture. Il est recommandé de cibler d’abord les départements à forte production de documents (marketing, finance, RH) puis d’étendre l’usage à d’autres équipes. Cette approche progressive aide à dimensionner correctement les souscriptions Copilot et à ajuster le budget en fonction du retour d’usage.

Enfin, le suivi de l’utilisation des licences via Microsoft Analytics fournit des indicateurs sur le taux d’adoption et l’engagement. Ces données alimentent la gouvernance et orientent les décisions sur les renouvellements ou ajustements de forfaits.

Configuration Entra ID et gestion des accès

Définir les droits d’accès en amont est crucial pour limiter la portée de l’IA aux seules données pertinentes. Entra ID doit être configuré pour segmenter les groupes d’utilisateurs et appliquer des politiques d’accès conditionnel. Les profils à risque élevé (finances, RH) peuvent se voir attribuer des restrictions supplémentaires.

La mise en place de l’authentification multifacteur (MFA) et la validation des sessions favorisent un accès sécurisé à Copilot. Les connexions sont alors vérifiées en temps réel, et toute tentative suspecte déclenche une vérification supplémentaire avant d’accorder l’accès.

Exemple : Une PME suisse de logistique a structuré ses groupes Entra ID par rôle métier et appliqué des règles d’accès conditionnel. Cette configuration a démontré qu’un périmètre d’accès restreint limite fortement les risques de divulgation de données sensibles, tout en restant transparent pour les utilisateurs autorisés.

Étiquettes de sensibilité et DLP

Les étiquettes de sensibilité (labels) permettent de classer automatiquement les documents selon leur criticité (Confidentiel, Interne, Public). Associées à des règles de prévention des pertes de données (DLP), elles bloquent ou alertent en cas de partage non autorisé. Les politiques DLP peuvent être affinées par type de fichier, emplacement (Teams, SharePoint, OneDrive) et profil utilisateur.

L’analyse automatique de contenu via Microsoft Information Protection (MIP) détecte les numéros de carte de crédit, données personnelles ou secrets commerciaux, et applique l’étiquette adéquate. Un rapport d’incidents DLP retrace l’ensemble des actions bloquées ou signalées, facilitant le pilotage de la conformité.

Enfin, des actions correctives peuvent être automatisées : chiffrement, requête d’approbation ou suppression du message. Ce mécanisme garantit une protection continue et proportionnée selon le niveau de sensibilité identifié.

Cas d’usage concrets et gains de productivité

Microsoft Copilot s’insère dans chaque application M365 pour accélérer la production de contenus et enrichir les analyses. Les exemples d’usage illustrent des gains de temps significatifs et une qualité standardisée.

PowerPoint et Word : génération et harmonisation de présentations

En partant d’un simple plan, Copilot rédige une présentation complète dans PowerPoint, en appliquant les thèmes graphiques définis par l’entreprise. L’outil propose également des infographies et ajuste les diagrammes selon les données fournies. Les styles de titre et les palettes de couleurs se conforment automatiquement au guide de marque.

Dans Word, la synthèse de documents longs devient instantanée. Copilot repère les points clés, reformule les passages complexes et propose des titres optimisés pour la structure de contenu. Le résultat gagne en clarté et cohérence éditoriale.

Exemple : Un cabinet de conseil a réduit de 60 % le temps de production de livrables PowerPoint sur un projet stratégique. Cette performance a démontré que Copilot peut aligner rapidité et respect des standards visuels, tout en libérant les équipes pour des tâches à plus forte valeur ajoutée.

Excel et Power BI : analyses, graphes et scénarios

Dans Excel, Copilot explique automatiquement la signification d’un jeu de données et propose des formules adaptées (RECHERCHEV, SOMME.SI.ENS) ou des modèles de simulation. Il suggère des graphiques pertinents, qu’il met en forme selon la charte de l’organisation.

Sur Power BI, l’IA génère des narrations en langage naturel pour chaque tableau de bord. Les insights sont mis en valeur par des textes explicatifs, guidant les décisionnaires dans l’interprétation des tendances et des anomalies. Les rapports s’enrichissent d’analyses automatiques, accélérant la prise de décision.

Le mode “what-if” est paramétré en quelques secondes : Copilot ajuste le scénario à partir des variables métier (coûts, volumes, marges) et propose des projections chiffrées pour différents horizons.

Teams, Outlook, OneNote et Planner : collaboration et synthèses

Copilot compile en temps réel des comptes rendus de réunion dans Teams, identifie les décisions prises et assigne automatiquement les tâches dans Planner. Les résumés sont postés dans le canal dédié, prêts à être validés par les participants.

Dans Outlook, des brouillons d’emails ciblés sont générés selon le contexte métier et le style de communication de l’expéditeur. L’IA propose également des formats de signature et des relances formulées de manière professionnelle.

OneNote devient un allié pour structurer des notes de projet : Copilot organise les sections, crée des listes de tâches et génère un plan d’actions synthétisé. Chaque membre accède à un carnet clair, aligné sur les objectifs de la réunion.

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Déploiement et conduite du changement

Un pilote limité à 1–2 départements permet de valider prompts métiers et processus d’adoption. La formation aux bonnes pratiques de prompts et le suivi d’indicateurs assurent un déploiement maîtrisé.

Phase pilote et définition de prompts métiers

Choisir un périmètre restreint (par exemple marketing et finance) facilite l’expérimentation. Des prompts spécifiques au métier sont définis pour produire des rapports, simulations ou documents types. Cette approche par cas d’usage guide l’optimisation des requêtes et du retour généré par Copilot.

Les retours des utilisateurs pilotes (temps gagné, niveau de satisfaction) sont recueillis via des sondages internes. Ils alimentent l’amélioration des prompts et la documentation des bonnes pratiques.

Un comité de pilotage IT-métiers se réunit régulièrement pour suivre l’avancement, ajuster les scénarios et préparer la montée en charge. Cette gouvernance agile garantit la cohérence entre besoins métiers et paramètres techniques.

Formation aux prompts efficaces

Former les équipes à la rédaction de prompts efficaces est un levier majeur. Des ateliers interactifs présentent la structure d’un prompt, l’importance du contexte et les pratiques pour éviter les réponses hors sujet. Les participants s’exercent sur leurs cas réels et partagent leurs astuces.

Un guide interne regroupe les modèles de prompts par fonction (PMO, analyste, commercial), facilitant la réutilisation et la montée en compétence rapide. Cette bibliothèque évolutive est enrichie des retours et ajustements constatés sur le terrain.

L’évaluation post-formation repose sur des exercices de mise en situation : création de synthèses, rédaction d’emails, génération de rapports. Les résultats mesurés servent de base pour une formation continue et l’ajustement des supports pédagogiques.

Mesure d’impact et retours d’expérience

Pour quantifier les gains, trois indicateurs sont suivis : temps moyen par tâche, taux d’usage par application et satisfaction utilisateur. Ces métriques sont collectées via des sondages, l’analytique M365 et le suivi des temps projet.

Les retours d’expérience documentent les réussites et les points d’attention. Ils alimentent la feuille de route pour le rollout progressif vers d’autres départements, en adaptant le cadre de gouvernance et le catalogue de prompts.

Exemple : Un service financier d’une entreprise a mesuré un gain de 30 % sur la préparation de rapports mensuels grâce à Copilot, révélant que la formalisation d’un prompt standardisé permettait de reproduire ce gain dans d’autres équipes.

Bonnes pratiques et gouvernance continue

Structurer les prompts et instaurer des relectures syndiquées préservent la qualité et la confidentialité. Penser également aux alternatives IA pour garder une vision technologique ouverte.

Structuration des prompts et conservation du contexte

Les prompts doivent inclure un rôle (PMO, analyste), un objectif précis et des contraintes (nombre de bullets, style). Cette structure guide Copilot et limite les itérations. L’historique des prompts et des réponses est archivé pour capitaliser sur les versions les plus efficaces.

Le maintien du contexte entre les requêtes – en conservant la session de chat active – permet d’enchaîner des étapes (génération de plan, puis de contenu détaillé) sans perte d’information. Les équipes gagnent en fluidité et évitent la re-saisie manuelle de détails.

Une bibliothèque de prompts validés est mise à disposition, classée par domaine et cas d’usage. Elle est mise à jour au fil de l’eau, garantissant une amélioration continue et une montée en maturité IA.

Relecture systématique et garde-fous

Tout contenu généré doit faire l’objet d’une révision humaine avant publication. La validation par un expert métier ou par une cellule QA vérifie la pertinence, la cohérence et l’absence de fuites d’informations sensibles.

Les utilisateurs sont formés à ne jamais inclure de données confidentielles dans les prompts libres. Des canaux dédiés en Teams ou SharePoint peuvent être mis en place pour les échanges sensibles, avec des politiques DLP renforcées.

Des audits périodiques de qualité et de conformité (tous les trois mois) relèvent les écarts et proposent des actions correctives. Ce cycle renforce la confiance dans le dispositif et garantit une utilisation responsable de l’IA.

Alternatives à Microsoft Copilot

Pour éviter le vendor lock-in, il peut être pertinent d’évaluer d’autres solutions d’IA générative intégrées (OpenAI, Anthropic) ou open source (LLMs sur Azure ou AWS). Ces alternatives offrent parfois plus de flexibilité sur les données hébergées et les modèles d’étiquetage.

Optimisez votre productivité en toute maîtrise

La mise en œuvre de Microsoft Copilot sur M365, encadrée par une gouvernance rigoureuse et des processus de conduite du changement, permet de booster l’efficacité des équipes tout en garantissant la sécurité des données. En adoptant une phase pilote, des formations ciblées et un suivi d’indicateurs, les organisations standardisent la qualité des contenus et mesurent leurs gains réels.

Nos experts sont à votre disposition pour accompagner l’évaluation des prérequis, la définition des prompts métiers, la structuration de votre gouvernance et la mesure du ROI. Bénéficiez d’un accompagnement global pour une adoption maîtrisée et pérenne de l’IA générative.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

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Mariami Minadze

Mariami est experte en stratégie digitale et en gestion de projet. Elle audite les écosystèmes digitaux d'entreprises et d'organisations de toutes tailles et de tous secteurs et orchestre des stratégies et des plans générateurs de valeur pour nos clients. Mettre en lumière et piloter les solutions adaptées à vos objectifs pour des résultats mesurables et un retour sur investissement maximal est sa spécialité.

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Co-créer avec un partenaire plutôt que “make or buy” : la voie Edana

Co-créer avec un partenaire plutôt que “make or buy” : la voie Edana

Auteur n°4 – Mariami

La co-création représente une alternative puissante entre l’acquisition de solutions standard et un développement 100 % interne, en partageant les risques, l’expertise et l’ambition entre parties prenantes. En adoptant cette approche, on façonne un produit aligné sur les enjeux métiers et on bénéficie d’un time-to-market optimisé grâce à des cycles de livraisons rapides et mesurables. La co-création Edana place la valeur du produit au cœur de chaque étape, du cadrage initial au scaling, en passant par une architecture robuste et un design pensé pour l’usage réel. Cette démarche garantit une ownership technologique complète et une évolution continue pilotée par la performance.

Explorer : cadrage stratégique et diagnostic terrain

Première phase essentielle, l’exploration vise à dégager une vision produit partagée. Le diagnostic terrain identifie les contraintes, les données et les exigences réglementaires.

Idéation guidée par la valeur

Lors de l’idéation, le modèle d’affaires et la proposition de valeur constituent la base de toute décision. Chaque fonctionnalité envisagée est explicitement reliée à un impact métier, garantissant ainsi la pertinence du backlog. Les ateliers collaboratifs favorisent l’émergence d’une vision commune et l’alignement des parties prenantes.

Le cadrage inclut l’analyse des processus actuels et la définition de métriques claires. Grâce à des indicateurs de performance validés, l’équipe peut arbitrer rapidement entre opportunités à fort impact et efforts de développement. Cette démarche évite les dérives fonctionnelles et renforce la concentration sur la valeur.

La roadmap initiale se structure en releases incrémentales, chacune livrant un produit viable et mesurable. Les jalons sont définis par la valeur ajoutée, ce qui permet de confirmer l’adoption des premiers livrables avant d’investir davantage.

Diagnostic terrain et conformité

L’audit des processus existants révèle les points de friction opérationnels et les optimisations possibles. On cartographie les flux de données et on identifie les contraintes de sécurité ou réglementaires propres au secteur. Ce diagnostic est indispensable pour anticiper les risques et encadrer la conception.

La revue des exigences de conformité (GDPR, chartes internes, standards sectoriels) permet de sécuriser l’architecture dès le départ. En intégrant ces aspects en amont, on évite les retards et coûts liés à des modifications a posteriori. Les normes de sécurité alimentent le choix des technologies et des protocoles.

Le bilan terrain aboutit à un rapport détaillé, jalonné de recommandations pragmatiques. Ces observations orientent la priorisation des chantiers selon leur criticité et la maturité digitale de l’organisation.

Priorisation par valeur et gouvernance

La priorisation se fait par scoring croisant impact métier et risque technique. Chaque item est évalué selon des critères définis collectivement, assurant un alignement permanent entre la DSI, les métiers et les parties extérieures. Le backlog reste dynamique et transparent.

La gouvernance conjointe associe comités de pilotage et rituels agiles. Des revues régulières assurent l’ajustement des priorités en fonction des premiers résultats mesurés et des retours utilisateur. Cette agilité décisionnelle maintient un focus constant sur les objectifs.

Les indicateurs de performance (KPI) alimentent un tableau de bord partagé, garantissant la traçabilité des choix et le suivi de l’avancement. Cette visibilité permet d’anticiper les écarts budgétaires et temporels.

Exemple : Une organisation suisse de transport avait du mal à consolider des données issues de multiples systèmes et à respecter des obligations de sécurité. Grâce à une phase d’exploration approfondie, les principaux flux ont été cartographiés et les exigences réglementaires intégrées dès le début. Ce cas montre l’importance d’un diagnostic terrain pour cadrer un projet complexe et garantir la confiance des parties prenantes.

Créer : conception centrée usage et livraison incrémentale

Cette phase transforme la vision en prototypes testés, garantissant une UX optimale. L’ingénierie repose sur une architecture modulaire et une livraison continue du Minimum Viable Product.

Conception UX/UI et prototypage

Le design s’appuie sur des workshops de design thinking avec des utilisateurs finaux pour affiner les parcours. Les wireframes et prototypes haute fidélité sont soumis à des tests d’usage précoces, validant les hypothèses et réduisant le risque d’écart avec les attentes réelles. Cette co-construction renforce l’adhésion des équipes.

Les choix graphiques et ergonomiques s’intègrent à l’identitaire de l’organisation, tout en garantissant la simplicité de navigation. Chaque interaction est analysée pour éliminer toute friction, avec une attention particulière aux contextes d’usage mobile et terrain. L’accessibilité et le responsive design sont des critères non négociables.

Le retour des premiers tests alimente une itération rapide du prototype. Ces boucles courtes permettent d’ajuster la hiérarchie de l’information et de prioriser les modules selon l’impact constaté. L’apport des retours utilisateurs guide la roadmap fonctionnelle.

Architecture modulaire et sécurité by-design

L’architecture modulaire se structure autour de microservices ou modules indépendants, facilitant l’évolutivité. Chaque brique est pensée pour être déployée et scalée individuellement, ce qui évite les effets de couplage excessif. Les technologies open source modernes garantissent une liberté de maintenance et limitent le vendor lock-in.

La sécurité est intégrée dès la phase de conception : chiffrement des données, durcissement des infrastructures et revues de code systématiques. Les protocoles d’authentification et les contrôles d’accès sont définis en lien direct avec le diagnostic réglementaire. Cette approche by-design réduit les vulnérabilités futures.

Les schémas de base de données sont optimisés pour les charges variables et les volumes croissants de données. Les patterns de factory et de caching sont adoptés pour garantir la performance, tandis que la persistance des logs permet de tracer chaque événement critique.

Livraison incrémentale et mesure d’impact

Le MVP constitue le premier jalon tangible, livré en quelques sprints brefs. Les indicateurs d’usage sont collectés en continu via des dashboards personnalisés, mesurant adoption et satisfaction. Cette data-driven culture oriente les priorisations suivantes et valide le ROI de chaque release.

Les évolutions s’appuient sur un backlog priorisé selon des critères de valeur et de risque, ajusté à chaque démo. Les parties prenantes interviennent lors des revues de sprint, garantissant une transparence totale et un contrôle permanent de l’effort de développement.

Les pipelines CI/CD automatisent les tests unitaires et d’intégration, réduisant significativement les cycles de validation. Les outils de monitoring alertent sur toute régression de performances ou de sécurité, permettant un traitement proactif des incidents.

Exemple : Filiale d’une entreprise de services multisecteurs, un client a co-créé une plateforme terrain pour ses intervenants. En livrant un MVP en trois mois et en mesurant l’usage quotidien, l’équipe a ajusté les workflows, réduisant de 70 % le temps de saisie des rapports. Cet exemple démontre la puissance d’une livraison incrémentale et de mesures précises pour piloter le développement.

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Grandir : gouvernance, automatisation et optimisation

Après le MVP, la montée en puissance se fait via une feuille de route évolutive et une gouvernance agile. L’industrialisation s’appuie sur la CI/CD, l’automatisation et l’optimisation des coûts.

Feuille de route et gouvernance

La roadmap produit s’établit sur la base des KPI recueillis et des retours métier. Elle se décline en releases planifiées, mêlant évolutions fonctionnelles et travaux d’amélioration technique. Les comités de pilotage co-décident des arbitrages, garantissant l’alignement permanent entre objectifs stratégiques et capacités de livraison.

La gouvernance transverse mobilise sponsors métier et experts techniques autour de revues trimestrielles. Cette dynamique collaborative assure une adaptabilité rapide aux changements de contexte et une meilleure anticipation des besoins futurs. Les décisions sont documentées et traçables.

Les critères de succès reposent sur des indicateurs quantifiables (taux d’adoption, temps de traitement, ROI métier). Cette granularité permet d’interrompre ou d’ajuster les chantiers à faible valeur et de réallouer les ressources vers les fonctionnalités à fort impact.

Industrialisation via CI/CD et automatisation

Les pipelines CI/CD orchestrent l’ensemble des étapes de build, test et déploiement, garantissant une livraison cohérente et rapide. Les tests automatisés couvrent les scénarios critiques, réduisant les risques de régression. Les mises à jour peuvent être déployées plusieurs fois par jour en production.

Les scripts d’infrastructure as code standardisent la configuration des environnements, assurant la reproductibilité et la conformité. Les workflows d’automatisation gèrent les tâches récurrentes (migrations, déploiements, backup), libérant les équipes pour des activités à plus forte valeur.

Le monitoring continu des performances et de la sécurité alimente des alertes proactives. Les incidents sont traités via des playbooks intégrés, minimisant les interruptions et garantissant un SLA robuste. Cette rigueur renforce la confiance des utilisateurs et soutient la croissance.

Optimisation des coûts et extensibilité

Les architectures cloud bénéficient de mécanismes de scaling automatique pour ajuster la capacité aux pics de charge. Les ressources inutilisées sont arrêtées pour optimiser le coût opérationnel, tandis que les instances sont dimensionnées selon des seuils de performance définis lors du diagnostic.

Le découpage en micro-services permet d’injecter de nouvelles fonctionnalités sans impacter l’ensemble du système. Les modules sont packagés et déployés indépendamment, facilitant les évolutions et la réutilisation. Cette approche limite également le vendor lock-in.

La politique de mise à jour régulière des dépendances optimise la sécurité et les performances. Les revues de code automatisées analysent la qualité et la conformité aux standards, évitant ainsi la dette technique et préparant le produit à grandir sans contraintes.

Exemple : Un acteur du secteur de la logistique en Suisse a vu son application interne évoluer d’un MVP à un service complet en moins d’un an. En automatisant les tests et les déploiements, la plateforme a augmenté sa capacité de traitement de 200 % tout en réduisant les coûts d’infrastructure de 30 %. Ce retour d’expérience illustre l’importance d’une industrialisation structurée pour soutenir la croissance.

Collaborer efficacement : rôles et responsabilités

La co-création repose sur une répartition claire des contributions et des décisions. Une cadence partagée favorise l’engagement et l’atteinte des objectifs.

Expertise métier et accès terrain

Le partenaire interne apporte la connaissance fine des processus, des priorités stratégiques et des usages quotidiens. Cette vision métier guide la définition des fonctionnalités et l’ordre de release. Les experts terrain participent activement aux ateliers et valident les prototypes.

Apport stratégique et technique du partenaire

Le partenaire externe apporte son expertise en stratégie digitale, en ingénierie logicielle, en architecture d’entreprise et en cybersécurité. Il orchestre les sprints, garantit la qualité de code et pilote les risques techniques. Il assure également le maintien de la sécurité by-design.

Grâce à une connaissance approfondie des technologies open source et des bonnes pratiques d’industrialisation, il propose des solutions évolutives et modulaires. Il anticipe les besoins futurs et recommande les adaptations nécessaires pour éviter le vendor lock-in.

Cadence partagée et pilotage de la valeur

Les rituels agiles (revues de backlog, démos de sprint, rétrospectives) impliquent l’ensemble des parties prenantes, favorisant la transparence et l’engagement. Chaque livrable est validé selon des critères de valeur métiers et de qualité technique.

La gouvernance conjointe utilise des indicateurs clairement définis pour mesurer l’avancement et l’impact. Les ajustements de priorisation sont validés lors des comités de pilotage, garantissant un alignement permanent sur les objectifs business.

La communication régulière et les outils collaboratifs asynchrones maintiennent le flux d’informations entre les équipes, réduisant les silos et accélérant la prise de décision. Cette transparence est un facteur clé de succès de la co-création.

Transformez la co-création en levier de croissance

La démarche de co-création offre un équilibre unique entre innovation, agilité et maîtrise des risques. En explorant en priorité la valeur, en créant via des livraisons incrémentales et en industrialisant avec rigueur, chaque produit gagne en adoption, en robustesse et en autonomie. La répartition claire des rôles et la gouvernance partagée assurent une collaboration efficace et une montée en puissance maîtrisée.

Nos experts accompagnent les organisations dans toutes les phases du projet, depuis le cadrage jusqu’à la montée en charge. Ils partagent leur savoir-faire en design, architecture évolutive, cybersécurité et stratégie digitale pour transformer vos enjeux en succès pérenne.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

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Mariami Minadze

Mariami est experte en stratégie digitale et en gestion de projet. Elle audite les écosystèmes digitaux d'entreprises et d'organisations de toutes tailles et de tous secteurs et orchestre des stratégies et des plans générateurs de valeur pour nos clients. Mettre en lumière et piloter les solutions adaptées à vos objectifs pour des résultats mesurables et un retour sur investissement maximal est sa spécialité.

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Comment les assureurs se réinventent grâce aux applications IoT

Comment les assureurs se réinventent grâce aux applications IoT

Auteur n°3 – Benjamin

Le secteur de l’assurance fait face à une pression croissante : concurrents digitaux, attentes clients en hyper-personnalisation et enjeux de maîtrise des coûts poussent les acteurs traditionnels à réinventer leur modèle. Dans ce contexte, l’Internet des Objets (IoT) devient un catalyseur de différenciation, activant de nouvelles sources de revenus et renforçant la prévention des risques.

Les assureurs montent en maturité à travers plusieurs niveaux d’intégration de l’IoT, depuis le gadget connecté jusqu’aux écosystèmes autonomes. Ces dispositifs s’intègrent naturellement aux tendances émergentes – assurance paramétrique, pay-as-you-use ou finance embarquée – et ouvrent la voie à une relation client proactive et data-driven.

IoT pour améliorer le service client

L’IoT de premier palier améliore l’expérience client et la prévention des sinistres via des objets connectés simples. Ces solutions renforcent la fidélisation tout en réduisant les coûts liés aux incidents.

Capteurs domestiques pour la prévention des sinistres

Les capteurs d’humidité et de fumée connectés offrent une alerte immédiate en cas de danger, limitant l’étendue des dégâts et la facture de réparation. L’installation, souvent aisée et modulable, permet de répondre à des besoins variés, du logement individuel aux locaux professionnels.

En configurant des seuils d’alerte adaptés au contexte, ces capteurs deviennent aussi un levier de confiance pour les assurés, qui voient leur couverture évoluer vers un service à valeur ajoutée plutôt qu’un simple outil de réclamation.

Pour l’assureur, le suivi en temps réel des alarmes facilite le pilotage des interventions et la négociation de partenariats locaux avec des prestataires d’urgence. L’intégration au portail client permet enfin de valoriser une relation proactive et transparente.

Pour aller plus loin, consultez notre article sur l’automatisation des processus métier avec l’IA.

Wearables pour le suivi santé et la prévention

Les montres ou bracelets connectés mesurent en continu des indicateurs cardiovaculaires, d’activité ou de sommeil. Grâce à ces données, les assureurs peuvent proposer des programmes personnalisés de remise en forme et des conseils adaptés.

Au-delà de la simple collecte, l’analyse des habitudes de vie permet d’identifier des tendances à risque et d’envoyer des notifications de prévention (rappels d’activité, conseils nutritionnels) avant que n’apparaissent des complications.

Ces dispositifs contribuent à renforcer l’engagement des assurés, en transformant une démarche purement passive en un partenariat santé. Ils posent les bases d’une offre modulable basée sur des indicateurs réels de comportement.

Monitorings de flottes de véhicules

Des boîtiers télémétriques connectés aux véhicules professionnels remontent des données de conduite : vitesse, freinage, accélérations et trajets. Ces informations nourrissent un tableau de bord pour l’assureur et l’entreprise cliente.

Grâce à ces insights, les gestionnaires de parc peuvent identifier les comportements à risque et déployer des formations ciblées. L’assureur, de son côté, affine le profil de risque et peut proposer des remises dynamiques ou des services additionnels.

Une entreprise de transport a équipé sa flotte de capteurs OBD-II pour réduire de 15 % les sinistres.

Exploiter les données IoT pour affiner l’offre

Au stade suivant, l’IoT devient source de données massives exploitables en temps réel. Les assureurs adaptent leurs offres et récompensent les comportements responsables.

Tarification dynamique et granulaire

Les données collectées en continu permettent de proposer une tarification au plus juste, modulée selon l’usage réel ou le niveau de prévention atteint. Les assurés perçoivent un bénéfice concret lorsqu’ils adoptent des pratiques vertueuses.

En combinant flux IoT et algorithmes de scoring, l’assureur réajuste automatiquement les primes, offrant ainsi une transparence accrue. Ce modèle favorise l’engagement et limite les effets de surprise lors du renouvellement de contrat.

Un assureur automobile a expérimenté une tarification paramétrique basée sur la fréquence d’utilisation d’appareils connectés en chauffage Smart Home. Les résultats montrent une hausse de 20 % de la satisfaction client et une réduction mesurable des sinistres liés aux défauts de maintenance.

Programmes de fidélité basés sur le comportement

Les plateformes IoT alimentent des programmes de récompenses dont les niveaux sont corrélés à l’adhésion des assurés aux bonnes pratiques. Des coupons, des remises ou des services complémentaires encouragent la prévention.

L’application mobile synchronisée avec les dispositifs connectés suit en temps réel les objectifs (pas journaliers, contrôle de la pression des pneus, détection de fuite). Chaque palier atteint se traduit par un avantage tangible.

Ces programmes renforcent le lien avec l’assuré et encouragent un cercle vertueux où prévention et récompense s’alimentent mutuellement, tout en alimentant le CRM pour des campagnes mieux ciblées.

Pour structurer vos données IoT, découvrez notre guide sur le data wrangling.

Gestion des risques basée sur le comportement

Les assureurs intègrent les indicateurs IoT à leurs solutions de risk management pour anticiper les sinistres et ajuster les provisions. Les modèles prédictifs s’enrichissent de données fines, améliorant la précision des prévisions.

La centralisation des flux habilite un pilotage proactif : en cas d’anomalie détectée, une alerte est envoyée au gestionnaire de contrat ou au réparateur agréé, limitant ainsi l’ampleur du sinistre.

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Construire des écosystèmes IoT interconnectés

Le troisième niveau marque la mise en place de plateformes collaboratives entre assureurs, constructeurs et prestataires. Le partage de données crée de nouveaux services et fluidifie la chaîne de valeur.

Plateformes collaboratives pour la gestion de sinistres

Des portails mutualisés réunissent données IoT, historiques de réparations et planning des prestataires. Les processus de déclaration et de prise en charge se font en temps réel, réduisant les délais et les coûts.

Les assureurs peuvent déléguer certaines étapes à des partenaires certifiés tout en conservant la visibilité complète du cycle de traitement. L’efficacité opérationnelle s’en ressent immédiatement.

Partenariats intégrés avec les constructeurs automobiles

Les données véhicules captées en usine ou sur la route alimentent des services après-vente intégrés à l’assurance. La maintenance prédictive et la garantie kilométrique deviennent des offres packagées.

Les constructeurs bénéficient d’une vision poussée du cycle de vie, tandis que l’assureur renforce sa présence tout au long de l’usage du véhicule. Cette alliance deep-tech accélère le time-to-market pour les nouveaux services.

Interopérabilité des infrastructures IT et objets connectés

Pour rendre possible le data sharing, les plateformes adoptent des standards ouverts et des APIs normalisées. Le vendor-lock-in est ainsi évité, permettant à chaque acteur de connecter librement ses services.

Les architectures micro-services orchestrent les flux IoT et garantissent la sécurité par isolation des contextes métiers. Les briques modulaires facilitent l’évolution et l’ajout de nouveaux partenaires. Découvrez notre article sur le middleware.

Automatisation intelligente des processus IoT

Le dernier palier consiste en des systèmes autonomes capables de détecter, commander et déclencher des actions sans intervention humaine. L’IoT devient véritablement actuatif et proactif.

Détection et réaction automatiques aux incidents

Grâce à l’IA embarquée, certains capteurs détectent automatiquement un sinistre imminent (rupture de canalisation, incendie, intrusion) et déclenchent une alerte instantanée vers un centre de supervision.

Des scripts d’orchestration pilotent ensuite l’envoi d’équipes ou le verrouillage automatique de systèmes critiques, limitant les dégâts. Le monitoring continu alimente des modèles qui s’affinent au fil des retours terrain.

Une collectivité locale a activé une vanne motorisée pour réduire de 70 % le volume d’eau perdu lors d’un incident de canalisation.

Pour approfondir l’impact de l’IA sur la gestion des sinistres, lisez notre article sur assurance et automatisation.

Maintenance prédictive autonome

Les équipements industriels connectés communiquent leurs indicateurs de performance (vibration, température, courant). Les algorithmes détectent les anomalies avant qu’elles n’entraînent une panne majeure.

La planification de l’intervention se fait désormais en autonomie : réservation d’atelier, approvisionnement de la pièce de rechange et ordonnancement de la main-d’œuvre sont automatisés.

Interventions robotiques et jumeaux numériques

Les drones ou robots mobiles, guidés par des jumeaux numériques alimentés en temps réel, peuvent inspecter et réparer des assets dans des environnements dangereux ou difficiles d’accès.

Ces machines, reliées à une plateforme IoT, exécutent des routines définies et rapportent chaque étape pour enrichir le modèle et automatiser les cycles suivants.

Passer à une assurance préventive data-driven

Au fil de ces quatre niveaux de maturité, l’IoT se révèle bien plus qu’un gadget : il devient un levier de diversification et de performance. L’assurance connectée permet de réduire drastiquement les sinistres, d’ajuster la tarification en temps réel et de bâtir des écosystèmes ouverts entre partenaires. L’approche expérimentale – prototypage rapide, itérations et apprentissages continus – est la clé pour passer du pilote isolé à une transformation à grande échelle.

Nos experts combinent solutions open source, architectures sécurisées et modulaires, et gouvernance agile pour vous accompagner à chaque étape. Qu’il s’agisse d’établir un proof of concept IoT, d’intégrer des flux de données ou de déployer une automatisation intelligente, nous vous aidons à maximiser le ROI et la pérennité de vos initiatives.

Pour intégrer vos dispositifs IoT dans vos systèmes existants, lisez notre guide sur la modernisation des systèmes IT hérités.

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Entreprises hybrides : vers une nouvelle ère de coopération homme-machine

Entreprises hybrides : vers une nouvelle ère de coopération homme-machine

Auteur n°4 – Mariami

À l’heure où la montée en puissance de l’IA générative, la pression sur les marges et la pénurie de spécialistes redéfinissent les enjeux, le modèle d’entreprise hybride s’impose comme la prochaine étape de la transformation digitale. Il combine les forces de l’intuition et de la créativité humaine avec la puissance analytique et opérationnelle des systèmes pilotés par la data science et les plateformes de données.

L’objectif n’est plus seulement d’automatiser, mais de tisser une coopération fluide entre collaborateurs et copilos numériques afin d’optimiser les coûts, accélérer les délais, renforcer la qualité et offrir une expérience client inédite, tout en garantissant une gouvernance responsable dès le démarrage.

Définition et socle technologique de l’entreprise hybride

Une entreprise hybride repose sur l’articulation harmonieuse entre capacités humaines et systèmes d’IA. Elle s’appuie sur des plateformes de données et la data science pour transformer la prise de décision et fiabiliser l’exécution.

Le socle de l’entreprise hybride combine trois piliers technologiques clés : les modèles génératifs pour enrichir la créativité, les data platforms pour centraliser et gouverner l’information, ainsi que la data science pour extraire des prédictions actionnables. Ensemble, ces briques forment un écosystème modulaire, évolutif et sécurisé.

IA générative pour la prise de décision

L’IA générative permet d’automatiser la production de contenus, d’analyses et de scénarios à partir de données brutes. Elle se nourrit de corpus massifs, puis propose des insights ou des recommandations immédiatement exploitables, sans remplacer le jugement critique des experts, mais en l’enrichissant.

Dans une architecture modulaire, les modèles peuvent s’intégrer en tant que microservices, évitant ainsi tout verrou propriétaire et garantissant la flexibilité lors d’évolutions futures. L’IA générative devient un copilote, suggérant des schémas d’optimisation, des variantes de design ou des résumés de rapports complexes.

Grâce à cette coopération, les décideurs disposent d’un double niveau de contrôle : l’IA propose et l’humain valide, ajuste ou rejette. Cette boucle permet de réduire drastiquement les erreurs liées aux biais cognitifs tout en accélérant le processus de validation.

Plateformes de données unifiées

La centralisation des données au sein d’une plateforme unique offre une vision à 360° de l’activité. Qu’elles proviennent de systèmes ERP, CRM, IoT ou applicatifs spécifiques, les informations sont enrichies, historisées et soumises à des règles de gouvernance strictes pour garantir leur qualité et leur conformité.

Une data platform bien conçue propose des connecteurs standardisés, une gestion fine des accès et un catalogue de métadonnées pour retrouver l’origine, l’historique et la fiabilité de chaque jeu de données. Elle devient le socle sur lequel les algorithmes de data science opèrent.

Exemple : Une entreprise de taille moyenne spécialisée dans la production industrielle a mis en place une plateforme de données open source pour agréger les relevés machines et les indicateurs qualité. Cette solution – déployée sans verrouillage – a démontré que la corrélation en temps réel entre paramètres de production et déviations de qualité permettait de réduire les rebuts de 18 %, tout en offrant une traçabilité complète.

Ce cas illustre comment une data platform unifiée accélère la prise de décision, limite les pertes matérielles et fluidifie la collaboration entre les équipes R&D, production et qualité.

Rôle de la data science pour fiabiliser et accélérer l’exécution

Les experts en data science exploitent les modèles statistiques et les algorithmes de machine learning pour anticiper les dérives, prévoir la demande ou optimiser les plannings. Les processus sont ainsi pilotés par des prévisions et non plus seulement par des règles figées.

Dans un cadre scientifique, chaque modèle est entraîné, testé et déployé via des pipelines CI/CD dédiés, assurant une traçabilité et une reproductibilité totales. Les itérations se font en continu, avec des métriques de performance et des seuils de qualité automatisés.

De la détection précoce d’anomalies à la prédiction de maintenance jusqu’à la personnalisation de l’offre client, la data science transforme chaque décision en un acte mesuré, réduit les temps d’arrêt et améliore la rentabilité opérationnelle.

Cas d’usage sectoriels : BTP et enseignement

Dans le secteur du BTP, l’entreprise hybride optimise les chantiers grâce à la coordination homme-machine. L’enseignement bénéficie d’outils adaptatifs, offrant une pédagogie personnalisée et engageante.

Optimisation des chantiers dans le BTP

Le BTP est confronté à des délais serrés, des coûts de matériaux volatils et une coordination complexe entre sous-traitants. L’entreprise hybride intègre des agents numérique pour planifier les ressources, anticiper les besoins en matériel et ajuster en temps réel les flux sur site.

Un modèle génératif peut simuler plusieurs scénarios d’affectation de grutiers, d’ouvriers et de machines en fonction des conditions météorologiques, des contraintes réglementaires et des priorités métier. Les équipes terrain disposent ainsi d’une feuille de route dynamique et révisable à chaque alerte.

Exemple : Un groupement de PME suisses a déployé un copilot IA pour suivre l’avancement de ses projets d’infrastructure et recalibrer les plannings quotidiennement. Cet outil a démontré une réduction de 12 % des retards cumulés et une optimisation de 9 % de l’utilisation des engins, tout en maintenant une traçabilité complète pour la facturation.

Ce retour d’expérience souligne la valeur d’une coordination continue entre expert terrain et intelligence artificielle pour améliorer la productivité globale.

Personnalisation de l’apprentissage dans l’enseignement

Les établissements d’enseignement doivent répondre à des besoins variés : niveaux de compétence, styles d’apprentissage et contraintes de planning. Une plateforme hybride intègre des moteurs de recommandation et des analyses prédictives pour proposer des modules adaptés à chaque apprenant.

Cela comprend l’ajustement automatique de la difficulté, la suggestion de ressources complémentaires et la détection précoce des risques d’abandon. Les enseignants disposent de tableaux de bord dynamiques pour suivre la progression et réorienter les parcours pédagogiques.

Exemple : Une haute école spécialisée en Suisse romande a introduit un copilote pédagogique basé sur l’analyse des performances antérieures et des interactions en ligne. Cette solution a démontré une augmentation de 25 % de l’engagement des étudiants et une baisse de 15 % des taux de redoublement.

Cette expérience prouve que la valeur ajoutée d’une hybridation des compétences pédagogiques et de l’IA générative réside dans une meilleure adaptation aux profils des apprenants.

Enjeux transverses et retours d’expérience

Au-delà des secteurs, plusieurs enseignements clés émergent : l’importance d’un socle de données fiable, le calibrage des modèles pour éviter les biais et la nécessité d’une gouvernance claire pour valider chaque recommandation automatisée.

La mise en place de ces cas d’usage demande une collaboration étroite entre experts métier, data scientists et architectes IT, afin de garantir l’alignement sur les priorités stratégiques et la conformité réglementaire.

Les entreprises qui ont démarré tôt ces expérimentations constatent un effet de levier accélérateur pour la transformation, avec des quick wins visibles en quelques semaines puis une montée en puissance progressive des usages.

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Défis et garde-fous d’une collaboration homme-machine

L’adoption d’un modèle hybride soulève des questions éthiques et réglementaires fortes. Des règles et une organisation repensée sont indispensables pour maîtriser les risques et garantir l’acceptabilité.

Éthique et protection des données (nLPD/RGPD)

L’exploitation de données sensibles par l’IA implique une vigilance accrue sur les aspects de confidentialité, de consentement et de sécurisation des flux. Les principes de minimisation, de pseudonymisation et de traçabilité doivent être appliqués dès la conception.

Une gouvernance formalisée répartit clairement la responsabilité entre DSI, Data Protection Officer et métiers. Chaque pipeline de données est soumis à des contrôles d’accès, des journaux d’audit et des mécanismes d’alerte en cas d’anomalie.

Des comités éthiques internes ou externes peuvent valider les cas d’usage, vérifier l’absence de discrimination algorithmique et garantir la transparence des traitements, renforçant la confiance des collaborateurs et des partenaires.

Réingénierie des processus et structures

Transformer les processus existants nécessite souvent de revoir la cartographie des tâches et des responsabilités, en intégrant les copilos numériques comme de nouveaux acteurs. Les circuits décisionnels évoluent pour inclure des validations automatiques ou semi-automatiques.

Les organisations matricielles ou en mode produit facilitent cette hybridation en favorisant la collaboration transverse entre experts métiers, data engineers et développeurs. Les rôles de « data translator » émergent pour faire le lien entre enjeux métier et pipeline analytique.

Cette réingénierie peut s’accompagner de l’adoption de méthodologies agiles, avec des sprints dédiés aux tests de nouveaux workflows homme-machine et des déploiements incrémentaux, limitant les résistances et les risques opérationnels.

Conduite du changement et montée en compétences

L’appropriation des outils hybrides suppose une formation continue, mêlant aspects techniques (utilisation d’agents, interprétation de résultats) et dimension managériale (gouvernance, pilotage de la performance augmentée).

Des cartographies précises des tâches humaines et automatisées permettent d’identifier les besoins de montée en compétences et de redéployer les ressources internes sur des missions à plus forte valeur ajoutée.

Les programmes de « upskilling » et de « reskilling » doivent être planifiés dès le lancement, avec des indicateurs de progression et des retours d’expérience réguliers pour ajuster le plan de formation et maximiser l’adoption.

Approche méthodologique pour déployer l’entreprise hybride

Un déploiement réussi repose sur un diagnostic précis et une stratégie hybride articulée à court et long terme. La mise en œuvre progressive de cas d’usage et l’amélioration continue assurent un impact rapide et durable.

Diagnostic des potentiels hybrides

L’analyse commence par un audit des processus, des données disponibles et des compétences internes. L’objectif est d’identifier les gisements de valeur où l’IA générative ou les agents peuvent apporter des gains rapides.

Des ateliers collaboratifs réunissent DSI, responsables métiers et experts IA pour cartographier les flux, hiérarchiser les priorités et établir un plan de proof of concept. Chaque proposition est évaluée selon son impact business et son niveau de risque.

Le diagnostic aboutit à un plan d’action avec des KPI clairs, définissant les cas d’usage pilotes, les ressources nécessaires et le calendrier de déploiement progressif.

Stratégie mixte à court et long terme

La feuille de route pilote combine des quick wins – tels qu’un copilote pour le support client – avec des chantiers structurants comme la mise en place d’une data platform évolutive. L’approche incrémentale limite l’effet de rupture.

Une gouvernance agile ajuste régulièrement les priorités en fonction des premiers retours et des indicateurs de performance. Les comités hybrides (DSI, métiers, experts IA) valident les évolutions et les budgets alloués.

À plus long terme, l’architecture s’enrichit de microservices IA, de pipelines de traitement automatisés et de modules de conformité embarqués, assurant une montée en charge maîtrisée et sans verrou technologique.

Déploiement progressif et amélioration continue

Chaque cas d’usage est mis en production via un cycle court : prototype, test utilisateur, itérations puis industrialisation. Les feedbacks alimentent les ajustements algorithmiques et fonctionnels.

Des indicateurs en temps réel mesurent la réduction des coûts opérationnels, l’accélération des délais et l’amélioration de l’expérience client. Ces métriques servent de base aux décisions d’extension ou de changement de périmètre.

Une culture de l’amélioration continue s’installe, où les équipes hybride revisitent régulièrement les workflows, enrichissent les modèles et explorent de nouveaux usages pour maximiser la valeur délivrée.

Passez à l’entreprise hybride pour une performance durable

Le modèle d’entreprise hybride ouvre la voie à une efficacité opérationnelle accrue, à une prise de décision optimisée et à une expérience client différenciante. Il repose sur un socle technologique modulaire et sécurisé, une gouvernance responsable et une montée en compétences intégrée.

En combinant un diagnostic précis, une stratégie hybride équilibrée et un déploiement progressif, chaque organisation peut valoriser rapidement ses data, réduire ses coûts et renforcer son agilité face à un environnement économique et réglementaire exigeant.

Nos experts accompagnent la mise en œuvre de votre transformation hybride, de l’identification des potentiels aux chantiers pilotes puis à l’industrialisation, en garantissant une approche open source, évolutive et sans vendor lock-in.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

PUBLIÉ PAR

Mariami Minadze

Mariami est experte en stratégie digitale et en gestion de projet. Elle audite les écosystèmes digitaux d'entreprises et d'organisations de toutes tailles et de tous secteurs et orchestre des stratégies et des plans générateurs de valeur pour nos clients. Mettre en lumière et piloter les solutions adaptées à vos objectifs pour des résultats mesurables et un retour sur investissement maximal est sa spécialité.

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Pourquoi l’innovation d’entreprise échoue — et comment la rendre réellement performante

Pourquoi l’innovation d’entreprise échoue — et comment la rendre réellement performante

Auteur n°3 – Benjamin

La capacité d’une organisation à concrétiser ses idées en projets à forte valeur reste un défi constant. Si l’innovation est aujourd’hui un levier stratégique pour rester compétitif, jusqu’à 95 % des initiatives échouent avant de générer des résultats tangibles. En cause, des approches centrées sur la technique plutôt que sur le client, une gestion des risques mal calibrée, des silos organisationnels et une culture où l’échec est stigmatisé.

Pour basculer du discours aux bénéfices réels, il faut repenser ses méthodes et sa gouvernance. Cet article identifie les racines structurelles des échecs d’innovation et propose un playbook opérationnel pour instaurer une culture durable reposant sur la stratégie, la recherche utilisateur et un pilotage agile. Il s’adresse aux CIO, CTO, responsables de la transformation digitale et directions générales désireux de transformer l’innovation en moteur de croissance pérenne.

Absence d’ancrage client

Sans compréhension fine des besoins, l’innovation reste déconnectée de la réalité du marché. Sans feedback continu, même les concepts prometteurs se heurtent à un mur lors de l’industrialisation.

Comprendre les besoins réels

Innover sans se baser sur une étude approfondie des usages conduit à des solutions fantasmées qui n’adressent pas les douleurs du client. L’analyse qualitative et quantitative permet d’identifier les vrais points de friction et de définir des priorités. Sans preuve de concept validée sur le terrain, le risque d’un rejet pur et simple du produit ou service reste élevé.

Les méthodes comme les interviews semi-structurées, par exemple un focus group, et les observations terrain révèlent des comportements inattendus et corrigent des hypothèses erronées. Ces enseignements orientent le développement vers des fonctionnalités générant un impact direct. Ils facilitent l’adhésion interne car les équipes voient rapidement le lien entre innovation et besoins client.

L’absence de personas détaillés multi-segments augmente les probabilités de dérive fonctionnelle. Sans cartographie des parcours utilisateurs, on développe souvent ce que l’on croit utile et non ce qui apporte réellement de la valeur. Un ancrage client constant garantit que chaque itération fait progresser le projet vers un marché réel.

Prototypage et itération rapide

Le prototypage fonctionnel précoce privilégie l’expérimentation à grand volume de code. Un proof of concept (MVP) élaboré en quelques semaines récolte des retours concrets et expose les failles avant d’engager des ressources importantes. Cette démarche réduit la portée des surprises et sécurise les investissements.

Les cycles d’itération courts, inspirés du lean startup, accélèrent l’apprentissage et adaptent la trajectoire du produit dès les premiers retours. Ils évitent le piège de l’engagement à long terme sur des concepts non éprouvés. Chaque version livre un incrément utilisable et mesurable.

La mise en place d’ateliers de co-création avec des utilisateurs clés renforce la légitimité des choix fonctionnels. Ces sessions contribuent à ajuster rapidement les priorités et à valider la proposition de valeur. Elles instaurent une culture d’expérimentation partagée entre métiers, IT et clients.

Aligner l’innovation avec la valeur perçue

Un concept peut être techniquement innovant sans rencontrer de marché si sa valeur perçue reste faible. Il faut avant tout traduire les bénéfices tangibles pour l’utilisateur final : gain de temps, réduction d’erreurs ou simplification de processus. Cette traduction facilite la différenciation concurrentielle.

Les KPI retenus doivent refléter cette valeur : taux d’adoption, satisfaction post-test, retour sur expérience utilisateur. Ils orientent la roadmap et permettent d’arbitrer entre ambition technologique et création d’impact. Sans ces indicateurs, un projet dévie souvent vers du gadget.

Une approche ROI centrée utilisateur lie directement les retours financiers aux améliorations fonctionnelles. Chaque incrément est évalué selon son apport au chiffre d’affaires ou aux économies opérationnelles. Cette rigueur méthodologique transforme l’innovation en levier de croissance et non en centre de coûts.

Exemple : Une PME suisse du secteur logistique a prototypé une application de suivi de flotte en impliquant directement ses chauffeurs lors des premiers tests. Cette démarche a révélé que la géolocalisation seule ne suffisait pas et que l’alerte en cas de dépassement d’horaire était plus critique. Grâce à ce focus sur un usage concret, l’entreprise a ajusté son MVP pour réduire les coûts de maintenance de 20 % dès la phase pilote, démontrant l’efficacité d’un ancrage client précoce.

Gestion du risque inadaptée

Sans approche adaptée, le pilotage des incertitudes fait basculer l’innovation dans la zone rouge. Une mauvaise calibration du risque bloque les investissements et décourage les sponsors.

Focalisation sur le résultat, pas sur l’apprentissage

Beaucoup d’organisations évaluent l’innovation selon des critères de performance courts, comme le respect budgétaire classique ou le timing préétabli. Or, l’objectif d’un projet innovant est d’explorer des pistes et d’apprendre, pas forcément d’atteindre immédiatement les standards opérationnels. En associant innovation et process projet traditionnel, on bride la créativité.

Définir des indicateurs d’apprentissage et de progrès scientifique ou technologique permet pourtant de mesurer l’avancement réel d’un projet. Ces nouveaux KPI, tels que le taux de validation d’hypothèses ou le coût par apprentissage, offrent une vision plus nuancée des résultats. Ils légitiment le maintien de projets à fort potentiel malgré des écarts budgétaires initiaux.

Intégrer des revues de risque intermédiaires autorise des pivots rapides et prévient la dérive vers un chemin mort. Les comités d’innovation doivent évaluer le projet sur la qualité des enseignements et des décisions prises, non uniquement sur le respect du scope initial. Cela crée un environnement où l’échec est un signal d’alerte utile.

Sous-estimation des incertitudes

Minimiser les incertitudes revient souvent à surévaluer la maturité de la technologie ou du marché. Les estimations de coût et de délais s’en trouvent biaisées, générant des écarts imprévus. Une équipe peut alors passer des heures à résoudre des problèmes techniques au lieu de valider les usages.

Pour réduire cette sous-estimation, il convient de lister formellement les incertitudes : technologiques, légales, commerciales et organisationnelles. Chacune doit être quantifiée en probabilité et impact, puis hiérarchisée. Ce tableau de risques permet de planifier des expérimentations ciblées et d’allouer le budget adéquat.

La mise en place de “spikes” (courts sprints de recherche) ou de “proofs of concept” dédiés à tester une incertitude majeure avant de lancer le développement global est une pratique vertueuse. Elle sécurise le projet et aide à convaincre les parties prenantes de la pertinence de l’approche.

Absence de process de pilote

Sans processus clair pour piloter une phase pilote, le passage à l’échelle reste hasardeux. Trop souvent, on considère qu’un POC valide automatiquement le déploiement, sans tenir compte des contraintes opérationnelles et de gouvernance associées. Cette vision binaire mène à des mauvaises surprises.

Un pilote formalisé implique la définition d’un périmètre réduit, d’objectifs mesurables et de critères d’acceptation précis. Il faut préciser la durée, les ressources dédiées et les scénarios à valider. Cette rigueur garantit que le pilote est représentatif et répliquable.

Enfin, documenter chaque retour et chaque décision lors du pilote permet de capitaliser et d’ajuster les processus internes. Les enseignements doivent être intégrés dans la roadmap et partagés avec la direction, évitant ainsi de repartir de zéro à chaque nouveau projet.

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Silos internes et peur de l’échec

Les silos freinent le partage de connaissances et étouffent l’élan innovant. La crainte de l’erreur empêche les équipes d’expérimenter.

Briser les silos par la gouvernance transversale

Les organisations en silos verrouillent l’information et ralentissent les décisions. Un comité d’innovation transverse, réunissant IT, métiers et partenaires externes, facilite la coordination et permet de connecter les silos pour accélérer la transformation digitale. Les projets gagnent en fluidité et en alignement stratégique.

Les rituels agiles, comme les “demos” croisées, exposent les équipes aux avancées des autres, stimulent la créativité et réduisent les doublons. Ils instaurent un langage commun et encouragent les collaborations spontanées. Chaque partie prenante devient acteur de l’innovation.

La mise en place de KPI communs transversaux, tels que le temps moyen de mise sur le marché ou le taux d’adoption inter-départemental, contribue à lever les résistances. Les résultats collectifs deviennent un levier de motivation et renforcent la cohésion.

Encourager la prise de risque maîtrisée

Une culture où l’échec est puni conduit à l’inaction. Il faut instaurer un cadre sûr où les erreurs sont identifiées, analysées et transformées en apprentissages. Les post-mortems anonymes et les retours d’expérience partagés sont des outils efficaces.

Des budgets dédiés à l’expérimentation, distincts des enveloppes opérationnelles, rassurent les équipes sur l’usage des ressources. Chaque projet pilote dispose d’un “budget échec” prédéfini, permettant de tester plusieurs pistes sans crainte de sanction si l’on n’atteint pas les objectifs initiaux.

Valoriser publiquement les initiatives qui ont généré des enseignements, même négatifs, inscrit la prise de risque dans les pratiques quotidiennes. Récompenser les équipes pour les insights obtenus plutôt que pour le respect absolu des KPI initiaux change radicalement le climat de confiance.

Valoriser les apprentissages

Chaque expérience doit être capitalisée et formalisée dans une base de connaissances accessible. Qu’il s’agisse de succès ou d’échecs, les enseignements doivent être structurés pour être réutilisés. Cela évite les erreurs répétitives et accélère les projets futurs.

Organiser des ateliers de partage bimensuels ou trimestriels permet de diffuser ces retours et d’identifier rapidement les bonnes pratiques. Les plénières et newsletters internes dédiées à l’innovation maintiennent l’engagement et la curiosité organisationnelle.

Accompagner ces rituels avec des outils collaboratifs (wiki, intranet spécialisé, forums) renforce la mémoire collective. En donnant de la visibilité aux tableaux de bord et aux retours terrain, on facilite la prise de décision et la montée en compétences des équipes.

Exemple : Un grand établissement public suisse a mis en place un laboratoire interne rassemblant informaticiens, agents terrain et partenaires académiques. Ce dispositif fluidifie le transfert d’idées et autorise des expérimentations rapides dans un environnement sécurisé. Après six mois, plus de 70 % des pilotes ont livré des enseignements exploitables et deux projets ont été industrialisés avec un gain de 15 % sur les délais initialement prévus, démontrant la valeur d’une approche transverse et sans jugement.

Playbook opérationnel pour une culture d’innovation durable

Transformer l’innovation en routine opérationnelle exige une posture proactive et des mécanismes clairs. Chaque étape doit concilier stratégie, méthode et alignement métier.

Établir une stratégie d’innovation claire

La stratégie d’innovation doit s’articuler avec la vision globale de l’entreprise et ses objectifs de croissance, soutenue par une roadmap digitale en 4 étapes clés. Sans cette boussole, les initiatives se dispersent.

Un document stratégique concis, mis à jour annuellement, structure le portefeuille de projets et alloue les ressources de manière transparente. Il sert de guide pour arbitrer entre révolution et évolution et maintenir le cap malgré les aléas.

Les comités de pilotage stratégiques, réunis trimestriellement, évaluent l’avancement des chantiers et adaptent la stratégie en fonction des retours clients et des évolutions du marché. Cette réactivité est au cœur d’une démarche pérenne.

Mettre en place une gouvernance agile

Au-delà des comités stratégiques, il est essentiel d’instaurer une gouvernance opérationnelle agile pour chaque initiative, inspirée du Scaled Agile Framework (SAFe). On définit un sponsor, un chef de projet dédié et des rôles clairs pour chaque partie prenante. Le RACI clarifie la prise de décision.

Les rituels agiles (sprints, revues, rétrospectives) s’appliquent aux projets d’innovation pour ajuster rapidement les priorités et intégrer les retours. Les artefacts agiles (backlogs, user stories) fournissent une visibilité constante sur le scope et le niveau de risque.

L’adoption d’outils collaboratifs open source et modulaires garantit la transparence des objectifs, la traçabilité des décisions et la flexibilité des processus. L’absence de vendor lock-in sécurise l’évolution de la gouvernance au fil du temps.

Instaurer une démarche client-based et feedback continu

Le retour client n’est pas un événement ponctuel mais un fil rouge du projet. Il s’agit de définir des points de contrôle à chaque étape : tests UX, pilotes terrain, enquêtes NPS ou sessions de feedback groupés. Ces retours orientent les ajustements dès les phases initiales.

L’infrastructure technique doit soutenir ces boucles de rétroaction : des plateformes modulaires, connectées à des outils analytiques, permettent de collecter et d’analyser les données d’usage en temps réel. Cela exige une architecture évolutive et sécurisée.

Enfin, un reporting visuel et régulier auprès des sponsors et des équipes métiers garantit la transparence et renforce la confiance. Les tableaux de bord dynamiques montrent l’impact potentiel de chaque innovation et facilitent les arbitrages entre exploration et exploitation.

Exemple : Une entreprise de services financiers basée en Suisse a structuré son offre d’innovation autour d’un comité agile et d’une plateforme interne de feedback client. Chaque nouvel outil passe par un cycle de tests bêta avec un groupe restreint de clients pilotes. Cette approche a permis de doubler le taux d’adoption des fonctionnalités expérimentales en moins de quatre mois, prouvant l’efficacité d’une gouvernance et d’un pilotage orientés usage.

Faites de l’innovation un moteur de croissance pérenne

L’innovation échoue souvent par manque de focus client, de pilotage du risque, de collaboration transverse et de retours continus. En combinant ces leviers avec une stratégie et une gouvernance agiles, vous transformez vos idées en projets concrets et mesurables. Le playbook présenté (ancrage utilisateur, gestion des incertitudes, culture du feedback et gouvernance modulable) offre un cadre adaptable à tout contexte.

Nos experts vous accompagnent pour co-construire cette démarche, choisir les bons outils open source, établir des routines d’expérimentation et déployer une gouvernance hybride sans vendor lock-in. Ensemble, donnons vie à une culture d’innovation durable, alignée sur vos enjeux métiers et vos ambitions de croissance.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana