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Devenir une entreprise data-empowered : bâtir une plateforme de données pour libérer la valeur cachée de votre organisation

Auteur n°14 – Guillaume

Par Guillaume Girard
Lectures: 16

Résumé – Face à la croissance exponentielle des données et aux systèmes cloisonnés qui entravent l’innovation et la prise de décision, une démarche structurée est indispensable. Une plateforme moderne consolide ingestion batch et streaming, gouverne qualité et traçabilité, expose les données via API sécurisées et instaure une culture data-driven (data literacy, glossaire partagé, rituels agiles) pour soutenir des cas d’usage tels que le Single Customer View, la maintenance prédictive, l’innovation produit et le déploiement de modèles IA. Elle s’appuie sur une architecture microservices, un catalogue de données et des workflows MLOps pour garantir évolutivité, sécurité et réactivité.
Solution : lancer audit, prioriser use cases clés, déployer un socle cloud modulaire et structurer gouvernance et adoption pour libérer la valeur cachée.

Dans un contexte où l’accumulation de données s’intensifie, beaucoup d’organisations peinent à transformer ce volume en avantages stratégiques. Les systèmes cloisonnés, les processus fragmentés et le manque de visibilité globale réduisent la capacité d’innovation et freinent la prise de décision.

Une plateforme de données moderne offre un cadre technique et culturel pour consolider, gouverner et exploiter ces actifs. Elle sert de socle pour démocratiser l’accès à l’information et déployer des cas d’usage transverses. Cet article détaille les étapes clés pour concevoir cette infrastructure essentielle, instaurer une culture data-driven, générer de la valeur concrète et préparer le terrain à l’intelligence artificielle.

Définir une plateforme de données moderne

Une plateforme de données fédère l’ingestion, la consolidation et la gouvernance des informations issues de systèmes disparates. Elle assure la qualité, la traçabilité et la sécurité indispensables pour bâtir un écosystème data fiable et évolutif.

Consolidation et ingestion multicanale

La première mission d’une plateforme consiste à collecter des données provenant de sources diverses : ERP, CRM, capteurs IoT, partenaires externes ou applications métiers. L’ingestion peut être programmée (batch) ou en temps réel (streaming), selon les besoins d’analytique et d’alerting. Une approche hybride garantit la réactivité pour le pilotage et la robustesse pour les rapports historiques.

La consolidation implique de stocker les données dans une zone dédiée, souvent un data lake ou un entrepôt cloud, où elles sont structurées puis historisées. Cette étape permet d’éviter les ruptures de formats et de normaliser les informations avant tout traitement. Un catalogue de données documente la provenance, la fréquence et le contexte des jeux de données.

Une institution de services financiers a mis en place un flux Kafka pour ingérer simultanément données de transaction et indicateurs de marché. Cette solution a démontré qu’une collecte centralisée, conjuguée à une architecture scalable, peut réduire le délai de disponibilité des rapports réglementaires de plusieurs jours à quelques heures.

Gouvernance et validation de la qualité

Au cœur de la plateforme se trouve la gouvernance, qui définit les politiques de confidentialité, les règles de transformation et les indicateurs de qualité. Les processus de data lineage documentent chaque étape du parcours d’une donnée, du système source à l’exploitation finale. Cette traçabilité est cruciale pour répondre aux exigences réglementaires et pour restaurer rapidement l’intégrité en cas d’incident.

Des métriques de qualité, telles que la complétude, la cohérence et la fraîcheur, sont calculées automatiquement à chaque cycle d’ingestion. Les dashboards de monitoring alertent les équipes en cas de déviation, garantissant une prise en charge rapide. Un référentiel commun des définitions métiers évite les ambiguïtés et les doublons.

La structure de gouvernance doit associer une équipe dédiée (data office) et les parties prenantes métiers. Ensemble, elles priorisent les jeux de données critiques et supervisent les projets de nettoyage ou de correction. Un bon pilotage réduit les risques d’utilisation de données erronées dans les analyses stratégiques.

Interopérabilité et contrôle d’accès

Une plateforme ouverte repose sur des standards d’API et des protocoles comme REST, GraphQL ou gRPC pour exposer les données de manière sécurisée. L’interopérabilité facilite l’intégration de web services, de notebooks pour data scientists et de solutions d’IA tierces. Un modèle de microservices permet de faire évoluer chaque composant indépendamment sans impacter l’ensemble du système.

Le contrôle d’accès s’appuie sur une authentification centralisée (OAuth2, LDAP) et des politiques basées sur les rôles (RBAC). Chaque utilisateur ou application n’accède qu’aux ensembles de données autorisés, renforçant la sécurité et garantissant le respect des règles de confidentialité. Les logs d’activité assurent la traçabilité des requêtes.

Instaurer une culture data-driven

La réussite d’une plateforme ne tient pas qu’à la technologie, mais à l’adhésion et à la montée en compétences des équipes. Une culture data-driven s’appuie sur un langage commun, des processus partagés et une gouvernance collaborative.

Promouvoir la data literacy

La data literacy désigne la capacité de chaque collaborateur à comprendre, interpréter et exploiter les données. Cette compétence se développe via des formations adaptées, des ateliers pratiques et des ressources pédagogiques internes. L’objectif est de favoriser l’autonomie et d’éviter la création de nouveaux silos.

Des programmes de formation continue, combinant modules e-learning et sessions en présentiel, permettent d’adresser les besoins spécifiques des profils métiers et techniques. Les data champions, relais internes, assurent un accompagnement sur le terrain pour faciliter l’appropriation des outils.

Aligner le langage métier et IT

Un langage commun repose sur un glossaire partagé, où chaque concept métier (client, commande, produit) est défini de manière précise. Cette cohérence s’inscrit dans un dictionnaire de données exploitable par la plateforme. Les ateliers de co-conception réunissent régulièrement les responsables métiers et les architectes data pour valider ces définitions.

L’adoption d’un modèle en couche, où la sémantique métier est séparée de la couche brute, facilite les évolutions. Les transformations et regroupements de données sont documentés dans des vues logiques, directement compréhensibles par les utilisateurs non techniques.

Gouvernance collaborative et rituels agiles

La gouvernance collaborative repose sur des comités mixtes, réunissant DSI, data owners et représentants métiers. Ces instances se réunissent périodiquement pour prioriser les besoins, ajuster les pipelines et assurer le suivi des indicateurs de qualité.

Des rituels agiles, comme les « revues data » mensuelles, permettent de réévaluer les priorités et de partager les bonnes pratiques. Les tickets de demandes de données sont gérés dans un backlog commun, garantissant une visibilité sur l’état d’avancement de chaque projet.

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Créer des cas d’usage transverses

Au-delà des concepts, une plateforme se juge à la valeur qu’elle génère sur des cas d’usage réels. Elle accélère le time-to-market, améliore l’efficacité opérationnelle et favorise l’innovation cross-fonctionnelle.

Single Customer View pour les services

Le Single Customer View (SCV) agrège toutes les interactions d’un client avec l’entreprise, quelles que soient les canaux. Cette vision unifiée permet de personnaliser l’expérience, d’anticiper les besoins et de fiabiliser les campagnes marketing.

Une équipe digitale peut déployer des scénarios automatisés pour proposer des offres adaptées en fonction de l’historique et du profil de chaque client. Le temps de traitement passe de plusieurs jours à quelques minutes grâce à l’analyse en quasi temps réel.

Un acteur e-commerce a démontré qu’un SCV construit sur une plateforme cloud a réduit de 25 % le taux d’attrition et accéléré de 40 % le lancement de nouvelles campagnes marketing.

Maintenance prédictive en industrie

La collecte de données machine (température, vibrations, pression) combinée à l’historique des interventions permet d’anticiper les pannes. Des algorithmes analytiques identifient les signaux faibles précurseurs de défaillances, planifiant ainsi les maintenances au moment optimal.

Cette approche évite les arrêts imprévus, optimise la disponibilité des lignes de production et réduit les coûts de réparation. Les équipes techniques peuvent concentrer leurs efforts sur les interventions à forte valeur ajoutée.

Un site de production a illustré qu’une solution de maintenance prédictive a diminué de 20 % les temps d’arrêt et prolongé la durée de vie des équipements critiques.

Innovation produit et collaboration transverse

Les équipes R&D, marketing et opérations peuvent s’appuyer sur des datasets partagés pour concevoir de nouveaux services. L’accès direct à des pipelines de données sécurisés accélère les phases de prototypage et réduit les dépendances vis-à-vis de la DSI.

Des hackathons internes exploitent ces données pour générer des idées disruptives, validées ensuite via des POC. La plateforme fournit un environnement contrôlé, où chaque expérimentation conserve traçabilité et gouvernance.

Relier la data et l’IA

Une IA performante repose sur des données fiables, bien structurées et accessibles. La plateforme data installe la fondation nécessaire pour déployer des modèles robustes et exploitables à grande échelle.

Assurer la qualité des datasets d’IA

Les projets d’IA exigent des datasets étiquetés, cohérents et équilibrés. La plateforme fournit des workflows de préparation, de nettoyage et d’annotation. Les pipelines de feature engineering automatisés extraient des variables pertinentes pour les modèles.

La traçabilité des données d’entraînement et des paramètres garantit la reproductibilité et l’auditabilité. Les modèles peuvent ainsi évoluer en continu, tout en respectant les exigences de conformité.

Architectures data pour le machine learning et le deep learning

L’architecture doit séparer les zones de stockage brut, de préparation et de production. Les zones de staging orchestrent les cycles d’entraînement, tandis qu’un entrepôt sert les requêtes analytiques pour le suivi des performances.

Les frameworks de MLOps (TensorFlow Extended, MLflow) s’intègrent à la plateforme, automatisant le déploiement des modèles, leur monitoring et leur mise à jour. Les APIs de scoring exposent les prédictions aux applications métiers.

Démocratiser l’accès et stimuler l’industrialisation

La mise à disposition d’espaces collaboratifs (notebooks, sandbox) et d’APIs self-service encourage les data scientists et les ingénieurs métier à développer et tester de nouveaux algorithmes.

Des templates de projet et des catalogues de modèles facilitent la réutilisation des bonnes pratiques et accélèrent l’industrialisation. Les processus d’approbation sont intégrés pour garantir la conformité et la sécurité.

Libérez le potentiel de vos données

La mise en place d’une plateforme data modernisée, d’une culture partagée et d’usages concrets transforme les données en levier d’innovation et de compétitivité. Elle offre un socle solide pour l’IA et les analytics avancés.

Qu’il s’agisse de fiabiliser la prise de décision, d’optimiser les opérations ou de créer de nouveaux services, cette approche intégrée s’adapte à chaque contexte. Nos experts sont à votre écoute pour vous guider dans la conception, le déploiement et l’appropriation de votre stratégie data-driven.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

Par Guillaume

Ingénieur Logiciel

PUBLIÉ PAR

Guillaume Girard

Avatar de Guillaume Girard

Guillaume Girard est ingénieur logiciel senior. Il conçoit et développe des solutions métier sur-mesure et des écosystèmes digitaux complets. Fort de son expertise en architecture et performance, il transforme vos besoins en plateformes robustes et évolutives qui soutiennent votre transformation digitale.

FAQ

Questions fréquemment posées sur plateforme de données

Quels sont les principaux prérequis pour lancer un projet de plateforme de données ?

La première étape consiste à évaluer les sources de données existantes, la maturité organisationnelle et les compétences techniques. On identifie les systèmes ERP, CRM et IoT, puis on définit un schéma cible pour l’entrepôt ou le data lake. Il est crucial de nommer un sponsor exécutif et de constituer une équipe mixte IT et métiers. Un inventaire initial des jeux de données et des cas d’usage prioritaires garantit une feuille de route pragmatique.

Comment assurer l’intégration et la qualité des données issues de sources multiples ?

On utilise des pipelines batch et streaming pour ingérer les données dans une zone raw, avant transformation. L’implémentation d’un catalogue de données documente la provenance et le contexte. Des règles de data quality automatisées vérifient la complétude, la cohérence et la fraîcheur à chaque cycle. Enfin, un monitoring centralisé alerte en cas d’anomalies et déclenche des workflows de correction ou de nettoyage.

Quels sont les risques courants lors de la mise en œuvre d’une plateforme data ?

Les risques principaux sont le cloisonnement persistant, l’absence de gouvernance claire et le sous-dimensionnement de l’architecture. Sans support exécutif, les projets stagnent. Le manque de data lineage complique la conformité réglementaire. Enfin, un déploiement sans modularité peut générer des goulets d’étranglement. Une approche agile avec des pilotes successifs permet de maîtriser ces risques.

Comment dimensionner l’architecture pour garantir scalabilité et modularité ?

On privilégie une architecture cloud-native et basée sur des microservices. Les zones de stockage brut, préparation et production sont séparées pour optimiser les coûts. Kafka ou des solutions serverless assurent l’ingestion en temps réel, tandis que les entrepôts column-store servent les analyses. Chaque composant évolue indépendamment pour absorber les pics de charge et faciliter les mises à jour partielles.

Comment instaurer une culture data-driven et monter en compétences internes ?

Il faut lancer des programmes de data literacy, combinant e-learning et ateliers pratiques. Les “data champions” métiers jouent le rôle de relais terrain. On crée un glossaire partagé pour aligner business et IT. Des revues régulières et des comités mixtes encouragent la collaboration. Ce dispositif favorise l’appropriation, limite les silos et garantit la pérennité des bonnes pratiques.

Quels KPI suivre pour mesurer la valeur générée par la plateforme ?

Parmi les KPI essentiels figurent le temps moyen de disponibilité des rapports, le taux d’automatisation des pipelines et le nombre de cas d’usage déployés. On mesure aussi la réduction des erreurs de données, les volumes ingérés et la satisfaction des utilisateurs métiers. Ces indicateurs permettent d’ajuster la roadmap et de démontrer le ROI à court et moyen terme.

Open source ou solution propriétaire : quels critères de choix ?

Le choix dépend du contexte et des ressources internes. L’open source offre flexibilité, transparence et coûts de licence réduits, mais nécessite des compétences de maintenance. Les plateformes propriétaires garantissent un support out-of-the-box et des fonctionnalités avancées, mais peuvent être coûteuses et moins modulaires. La décision s’appuie sur l’expertise disponible, les exigences de sécurité et l’évolution du projet.

Comment préparer une plateforme data à accueillir des projets d’IA ?

On structure les zones d’entraînement en séparant les données brutes, annotées et enrichies. Des pipelines de feature engineering automatisés collectent et historisent les variables clés. L’intégration de frameworks MLOps comme MLflow facilite le déploiement et le monitoring des modèles. Enfin, la traçabilité des datasets et paramètres assure conformité et reproductibilité, conditions sine qua non pour l’IA à grande échelle.

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