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Obtenir un budget IT : bâtir un dossier solide qui parle ROI, risque et priorités métier

Auteur n°4 – Mariami

Par Mariami Minadze
Lectures: 33

Résumé – Obtenir un budget IT exige un diagnostic précis des coûts directs et cachés, une évaluation des risques de non-conformité (LPD/RGPD) et une hiérarchisation des priorités métier pour illustrer le ROI et la maîtrise des dépenses CAPEX/OPEX. Le dossier se structure autour de KPI alignés (réduction du time-to-market, gains d’efficacité), de scénarios Good/Better/Best intégrant le TCO sur trois ans et d’un plan en phases Discovery, MVP et Scale.
Solution : construire un business case chiffré, présenter des scénarios différenciés et un plan de gouvernance pour rassurer CFO et CEO, garantir des livrables mesurables et un impact business.

Chaque dossier budgétaire IT doit s’appuyer sur des données chiffrées, un cadrage clair des risques et une hiérarchisation des priorités métiers. Avant de solliciter des fonds supplémentaires, il est impératif de démontrer comment ce budget génère un retour sur investissement mesurable, réduit les coûts cachés et protège contre les sanctions réglementaires. En garantissant la prévisibilité des dépenses CAPEX et OPEX, et en construisant un plan de financement adapté, vous rassurez le CFO sur la maîtrise des risques et le CEO sur l’impact business.

Ce guide présente une méthode structurée pour bâtir un business case solide, articulé autour du diagnostic des enjeux, de la quantification de la valeur, de scénarios budgétaires différenciés et d’une feuille de route progressive avec gouvernance et financement adaptés.

Diagnostiquer et chiffrer les coûts et risques métiers

Les coûts IT non anticipés pèsent sur la rentabilité et la performance des organisations. Une évaluation précise des pertes actuelles et des risques de non-conformité est indispensable pour convaincre la direction financière.

Analyse des coûts directs et indirects

Pour établir un diagnostic fiable, commencez par recenser les coûts IT directs : licences, maintenance, support et hébergement. À ces postes s’ajoutent des coûts indirects souvent sous-estimés, comme les interruptions de service, le temps passé à gérer des incidents et le turnover lié à la frustration des équipes IT.

Une entreprise de services ayant une équipe support interne avait constaté que plus de 30 % de son budget mensuel était absorbé par des tâches correctives, sans allocation pour les projets stratégiques. Cette dérive mettait en cause sa capacité à innover.

Cette analyse permet de chiffrer précisément l’effort financier actuel et de qualifier les gisements d’économies potentiels. Ces chiffres servent de fondation à votre argumentaire face au CFO, qui recherche avant tout la transparence et la prévisibilité des dépenses.

Risques de non-conformité LPD/GDPR

En Suisse, le respect de la LPD et du RGPD engage la responsabilité de l’organisation et peut entraîner des amendes significatives. Les contrôles de conformité nécessitent une attention continue aux processus de collecte, de traitement et de conservation des données.

Un audit interne peut révéler des failles dans la gestion des consentements, des archivages ou des transferts de données. Chaque non-conformité repérée se traduit potentiellement par une sanction financière, un impact réputationnel et des coûts de remédiation.

Intégrez ces risques dans votre dossier en estimant le coût moyen d’une amende et le montant des actions correctives. Cette projection renforce votre dossier en montrant que le budget sollicité sert aussi à prévenir des dépenses imprévues beaucoup plus élevées.

Cas d’une PME suisse confrontée à la dérive budgétaire

Une PME industrielle hors secteur IT a observé une hausse de 20 % de ses coûts de maintenance logicielle en deux ans, sans qu’aucun projet d’amélioration ne soit financé. Les équipes support passaient jusqu’à 40 % de leur temps à des correctifs urgents.

Conséquence : la mise à jour de leur ERP a été repoussée, exposant l’entreprise à des vulnérabilités de sécurité et à des non-conformités RGPD. Les coûts de remédiation se sont élevés à plus de 120 000 CHF sur trois mois.

Ce cas illustre l’importance de chiffrer et de documenter l’augmentation progressive des coûts cachés pour rendre visible l’urgence d’un budget supplémentaire. Il démontre également que l’absence d’investissement préventif se traduit par des dépenses correctives massives et peu prévisibles.

Quantifier la valeur : KPI, ROI et time-to-market

Définir des indicateurs métier et financiers clairs légitime la demande de budget. La projection de gains en CHF et de réduction de délais est le langage que comprend la direction générale.

Définir les KPI et OKR stratégiques

Commencez par aligner les KPI IT sur les objectifs métier de l’entreprise : réduction du time-to-market, amélioration de la satisfaction client, augmentation du chiffre d’affaires par canal digital. Chaque KPI doit être mesurable et lié à un objectif précis.

Les OKR (Objectives and Key Results) apportent un cadre permettant d’articuler un objectif ambitieux avec des résultats clés quantifiés. Par exemple, un objectif « Accélérer le déploiement de nouvelles fonctionnalités clients » peut avoir pour Key Result « Réduire le cycle de livraison de 30 % ».

La clarté de ces indicateurs renforce la crédibilité du dossier auprès du CFO, en montrant comment les investissements IT contribuent directement aux priorités de croissance et de compétitivité de l’entreprise.

Estimer les gains d’efficacité opérationnelle

Pour chaque KPI, projetez un gain en heures-hommes ou en CHF. Par exemple, une automatisation de flux de validation peut réduire de 50 % le temps de back-office, générant une économie de 20 000 CHF mensuels. Ces chiffres doivent être réalistes et basés sur des benchmarks ou retours d’expériences.

Le calcul du ROI s’appuie sur la différence entre les coûts d’investissement et les économies annuelles anticipées. Présentez ce ratio pour chaque projet, en distinguant immédiatement les initiatives à ROI rapide (moins de 12 mois) de celles à ROI moyen-long terme.

Cette approche facilite la décision du CFO, qui voit concrètement comment chaque franc investi se traduit par un retour mesurable, réduisant ainsi le risque perçu de l’opération.

Illustration par une société de services suisses

Une société de formation professionnelle a mis en place un portail de gestion des inscriptions en ligne, réduisant de moitié les contacts téléphoniques et les traitements manuels. Leur KPI « temps moyen de validation » est passé de 3 jours à 12 heures.

Ce gain a généré une économie estimée à 35 000 CHF par an en coûts de support. La direction financière a validé un budget équivalent à six mois de ces économies sur une durée de projet de neuf mois.

Ce cas démontre comment l’intégration de métriques concrètes dans un business case permet d’accélérer l’approbation budgétaire et de renforcer la confiance des décideurs sur la réalisation des bénéfices annoncés.

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Élaborer des scénarios budgétaires Good / Better / Best

Proposer plusieurs scénarios rassure sur la souplesse de l’investissement et son adaptabilité aux priorités métier. Chacun doit intégrer le TCO sur trois ans, ventilé en CAPEX et OPEX, et inclure une analyse de sensibilité.

Scénario Good : CAPEX minimal et OPEX modulé

Le scénario Good se concentre sur des améliorations ciblées, peu consommatrices de CAPEX, avec une montée en charge progressive des OPEX. On privilégie des solutions open source et des prestations à l’heure, limitant l’engagement financier initial.

Le TCO sur trois ans inclut l’acquisition ou la configuration initiale, puis des frais de support et de maintenance ajustables selon la consommation réelle. Cette formule offre de la flexibilité mais limite les marges de manœuvre à moyen terme.

Une approche Good est souvent retenue lorsqu’il s’agit de tester un cas d’usage avant d’engager des investissements plus significatifs. Elle permet de valider le besoin et de mesurer les premiers bénéfices sans exposer l’entreprise à un risque financier trop élevé.

Scénario Better : équilibre entre CAPEX et OPEX

Dans ce scénario, on alloue un budget CAPEX modéré pour sécuriser des briques technologiques pérennes et scalables, tout en mutualisant les coûts OPEX grâce à des contrats de support packagés. L’objectif est de réduire les coûts variables tout en garantissant une stabilité fonctionnelle et technique.

Le TCO est planifié avec un amortissement des CAPEX sur trois ans et des OPEX optimisés grâce à des SLA négociés et des engagements de volume. Ce scénario répond aux exigences de prévisibilité du CFO tout en offrant un socle solide pour l’évolution métier.

Better est souvent la configuration retenue pour des projets dont le périmètre est défini et dont l’enjeu métier justifie un niveau de service élevé. Le ROI est calculé sur la réduction des coûts de support et l’accélération de la mise en production de nouvelles fonctionnalités.

Scénario Best : investissement anticipé et OPEX maîtrisés

Le scénario Best consiste à investir significativement en CAPEX sur une plateforme open source robuste, couplée à un partenariat long terme. Les OPEX sont plafonnés par des accords de service complets, incluant gouvernance, monitoring et évolutions planifiées.

Le TCO sur trois ans prend en compte des coûts de modernisation, de formation et d’intégration, mais offre une prévisibilité maximale et un risque limité par des jalons contractuels liés aux livrables. Une analyse de sensibilité montre l’impact sur le budget si certaines hypothèses varient de ±10 %.

Stratégie de mise en œuvre progressive, gouvernance et financement

Un déploiement en trois phases réduit le risque et fournit des résultats tangibles à chaque étape. Un cadre de gouvernance clair et des options de financement adaptées garantissent l’adhésion et la prévisibilité budgétaire.

Phase Discovery : diagnostic approfondi et cadrage

La phase Discovery vise à valider les hypothèses du business case et à affiner l’architecture cible. Elle délivre un rapport détaillé des besoins, un chiffrage préliminaire et une cartographie des systèmes actuels. Les livrables incluent un périmètre fonctionnel, des maquettes et un planning restreint.

En consacrant 10 % du budget total à cette étape, on limite les incertitudes et on construit un consensus auprès des parties prenantes métiers et IT. Cette phase est idéale pour obtenir un premier engagement de la direction et justifier une première tranche de financement.

Ce premier jalon permet de mesurer rapidement l’alignement entre les objectifs stratégiques et les besoins techniques et d’ajuster le périmètre avant de passer à la phase suivante. Le CFO y voit un investissement de faible niveau de risque, avec des livrables tangibles.

Phase MVP : proof-of-value et ajustements

La phase MVP consiste à développer un produit minimum viable répondant aux principaux cas d’usage. L’objectif est de démontrer la faisabilité technique et la valeur métier avant d’engager des ressources plus importantes. Les livrables comprennent un prototype fonctionnel, des retours utilisateur et une mesure des premiers KPI.

Cette étape consomme environ 30 % du budget global. Elle fournit une preuve de concept sur laquelle s’appuie la décision d’investissement principal. Les KPI mesurés alimentent le dossier pour la tranche de financement suivante.

En présentant un MVP opérationnel, on renforce la confiance des directions financière et générale. Le ROI réel peut être comparé aux prévisions, permettant d’ajuster les plans et de sécuriser un budget plus conséquent pour le déploiement complet.

Bâtissez un dossier budgétaire IT solide et convaincant

Pour débloquer votre budget IT, appuyez-vous sur un diagnostic chiffré des coûts et risques, la définition de KPI alignés sur la stratégie, la présentation de scénarios Good/Better/Best avec TCO sur trois ans, et un plan de mise en œuvre progressif en Discovery, MVP puis Scale. Assurez-vous d’intégrer une gouvernance claire (SLA, SLO, jalons) et d’explorer des options de financement adaptées (CAPEX, OPEX, leasing, subventions).

Nos experts sont à votre disposition pour vous aider à structurer votre business case et à sécuriser l’adhésion des directions IT, CFO et CEO. Ensemble, nous traduirons vos enjeux métier en indicateurs financiers et livrables concrets, pour un dossier budgétaire qui inspire confiance et garantit un impact business mesurable.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

Par Mariami

Gestionnaire de Projet

PUBLIÉ PAR

Mariami Minadze

Mariami est experte en stratégie digitale et en gestion de projet. Elle audite les écosystèmes digitaux d'entreprises et d'organisations de toutes tailles et de tous secteurs et orchestre des stratégies et des plans générateurs de valeur pour nos clients. Mettre en lumière et piloter les solutions adaptées à vos objectifs pour des résultats mesurables et un retour sur investissement maximal est sa spécialité.

FAQ

Questions fréquemment posées sur la constitution d'un dossier budgétaire IT

Comment chiffrer précisément les coûts directs et indirects d’un projet IT ?

Pour établir un diagnostic fiable, recensez les coûts directs (licences, maintenance, support, hébergement) et valorisez les coûts indirects (interruptions de service, gestion des incidents, turnover des équipes). Utilisez des audits internes et des benchmarks sectoriels pour chiffrer précisément chaque poste. Ces données serviront de base à votre business case et démontreront au CFO la transparence et la prévisibilité des dépenses.

Comment intégrer les risques de non-conformité LPD/RGPD dans le budget ?

Évaluez le coût moyen d’une amende et celui des actions correctives (audit, formation, mise à jour des procédures). Intégrez ces postes dans un chapitre dédié aux risques, avec des scénarios de sensibilité (+/-10 %). Cette projection montre que votre budget protège l’entreprise contre des dépenses imprévues et renforce la crédibilité du dossier auprès du CFO.

Quels KPI privilégier pour démontrer le ROI d’un projet IT ?

Sélectionnez des indicateurs alignés sur les objectifs métier : time-to-market, taux de satisfaction client, réduction des coûts opérationnels ou augmentation du chiffre d’affaires digital. Définissez des OKR clairs (ex. réduire le cycle de livraison de 30 %) et projetez des gains en heures-hommes ou en CHF. Des KPI mesurables facilitent la prise de décision du CFO.

En quoi consistent les scénarios Good, Better et Best pour un dossier budgétaire ?

Le scénario Good mise sur un CAPEX minimal et des OPEX modulables, idéal pour tester un cas d’usage. Better équilibre CAPEX et OPEX optimisés via des SLA, pour un socle évolutif. Best anticipe un gros investissement CAPEX sur une plateforme robuste et plafonne les OPEX avec un partenariat long terme. Chaque option inclut un TCO sur trois ans et une analyse de sensibilité.

Comment structurer une feuille de route progressive (Discovery, MVP, Scale) ?

Découpez le projet en phases : Discovery (diagnostic et chiffrage, 10 % du budget), MVP (proof-of-value, 30 %) puis Scale (déploiement complet). Chaque phase génère des livrables tangibles (rapport, prototype, KPI) et nécessite une gouvernance claire. Ce plan limite les risques et sécurise les tranches de financement successives.

Quelles sont les erreurs courantes dans un dossier budgétaire IT ?

On retrouve souvent l’absence de données chiffrées, des KPI flous, un seul scénario budgétaire et un calendrier irréaliste. Ne pas aligner le business case sur les priorités métier ou oublier d’évaluer les coûts indirects peut compromettre l’adhésion du CFO. Structurez toujours votre dossier autour de chiffres solides et de scénarios différenciés.

Comment le CFO évalue-t-il la prévisibilité des dépenses CAPEX et OPEX ?

Le CFO examine le TCO ventilé sur trois ans, l’amortissement des CAPEX et la récurrence des OPEX. Une analyse de sensibilité (variation de ±10 %) et des options de financement (leasing, subventions) renforcent la visibilité. Des scénarios Good/Better/Best démontrent votre maîtrise des risques et facilitent la validation du budget.

Comment adapter un business case IT aux priorités métiers spécifiques ?

Identifiez les enjeux clés de chaque service (ex. amélioration du parcours client, automatisation interne) et choisissez des modules open source ou sur mesure. Chiffrez les gains attendus en fonction des objectifs sectoriels et ajustez les scénarios budgétaires. Cette contextualisation montre que la solution répond précisément aux besoins métiers.

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