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Comment rédiger des cas de test : exemples et modèles pratiques de test cases

Auteur n°2 – Jonathan

Par Jonathan Massa
Lectures: 36

Assurer la fiabilité d’un logiciel repose largement sur la rédaction rigoureuse de cas de test, véritables modes d’emploi pour valider chaque fonctionnalité. En fournissant un référentiel clair et traçable, ils garantissent que les exigences métiers sont couvertes et que toute régression est identifiée avant la mise en production.

Dans un paysage où l’agilité et la qualité vont de pair, maîtriser les test cases contribue à accélérer les cycles de développement tout en limitant les risques opérationnels. Ce guide détaille le rôle des cas de test, leurs typologies, leur rédaction pas à pas, ainsi que les outils et bonnes pratiques pour orchestrer votre stratégie QA de façon optimisée et évolutive.

Rôle des cas de test en QA

Un cas de test formalise un scénario précis visant à vérifier une exigence logicielle. Il s’inscrit dans une démarche de traçabilité et de conformité, essentielle pour maîtriser le cycle de vie du logiciel.

Il sert à valider que le logiciel se comporte comme attendu, à documenter les vérifications et à faciliter la communication entre équipes.

Qu’est-ce qu’un cas de test et à quoi sert-il ?

Un cas de test décrit un ensemble d’actions à réaliser, les conditions initiales et les résultats attendus pour valider un fonctionnement précis. Il répond directement à une exigence métier ou technique, garantissant que chaque besoin exprimé est couvert.

En documentant des pas à pas reproductibles, il permet aux équipes QA d’exécuter et de suivre systématiquement les vérifications, mais aussi d’automatiser les tests lorsque c’est pertinent.

Grâce à cette formalisation, les anomalies sont capturées de manière univoque et peuvent être priorisées selon leur impact métier. Les cas de test deviennent alors un outil de pilotage pour la qualité et la fiabilité du logiciel.

Exemple : Une banque cantonale suisse a standardisé ses cas de test pour son portail client. Cette démarche a démontré que chaque parcours de paiement, conforme aux exigences réglementaires, était systématiquement validé à chaque déploiement, réduisant le taux d’incident de 30 %.

Qui rédige les cas de test et à quel moment du cycle de développement ?

La responsabilité de la rédaction des cas de test incombe généralement à l’équipe QA, en collaboration étroite avec les analystes fonctionnels et les développeurs. Cette synergie garantit une couverture exhaustive des exigences.

Dans un cycle en V, les cas de test sont souvent définis dès la phase de spécifications, parallèlement à la rédaction des user stories.

Quel que soit le modèle, l’écriture de cas de test doit intervenir avant le développement des fonctionnalités, afin d’orienter le coding et de prévenir les incompréhensions. Cette anticipation est un levier de productivité pour l’ensemble du projet.

Différence entre cas de test et scénario de test

Le cas de test se focalise sur une condition précise, avec un enchaînement d’étapes claires et un résultat attendu défini. Le scénario de test, plus général, décrit un enchaînement de plusieurs cas de test pour couvrir un parcours utilisateur complet.

Autrement dit, un scénario de test est une suite logique de cas de test qui couvre un flux de bout en bout, tandis que chaque cas de test reste atomique et ciblé sur une exigence particulière.

En pratique, on rédige d’abord les cas de test pour chaque exigence, puis on assemble ceux-ci dans des scénarios globaux afin de simuler un usage complet et d’identifier des enchaînements de défauts potentiels.

Typologies de cas de test et contexte d’écriture

Les test cases se déclinent en cas fonctionnels, non-fonctionnels, négatifs ou User Acceptance Tests, chacun répondant à des objectifs distincts. Leur rédaction doit être adaptée au contexte projet, Agile ou Waterfall, pour rester pertinente.

Certains environnements, comme les tests exploratoires ou les MVP agiles, peuvent limiter le recours aux cas de test formels. Il convient alors d’ajuster la granularité et le timing d’écriture.

Principaux types de cas de test

Les cas de test fonctionnels vérifient que chaque exigence métier est correctement implémentée. Ils couvrent les workflows, les règles de gestion et les interactions entre modules.

Les cas de test non-fonctionnels, tels que performance, sécurité, compatibilité ou accessibilité, évaluent la qualité externe du logiciel sous des contraintes spécifiques.

Les cas de test négatifs simulent des usages erronés ou des valeurs inattendues pour vérifier la robustesse du système face aux erreurs.

Enfin, les UAT (User Acceptance Tests) sont conçus par ou pour les utilisateurs finaux, afin de valider que la solution répond réellement aux besoins métier avant la mise en production.

Exemple : Une PME vaudoise a distingué ses cas de test performance pour un portail e-commerce de ses cas fonctionnels de gestion des stocks. Cette segmentation a permis d’identifier que les lenteurs provenaient d’un processus de mise à jour mal optimisé, non détecté par les tests fonctionnels initiaux.

Moments d’écriture et contextes moins adaptés

Dans un modèle Waterfall, les cas de test sont souvent rédigés après la finalisation du cahier des charges, offrant une vision complète des exigences. En Agile, ils émergent au sein des user stories et évoluent en même temps que le backlog.

Cependant, dans des projets à très forte incertitude ou exploration de concepts (proof of concept), la formalisation exhaustive de cas de test peut freiner l’innovation. On privilégie alors des formats légers ou des sessions de tests exploratoires.

Par ailleurs, pour des MVP lancés rapidement, une couverture minimale de test doit être définie, en ciblant prioritairement les fonctionnalités à plus fort risque métier.

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Structurer et rédiger des cas de test efficaces

Une structure standardisée – identifiant, description, préconditions, étapes et résultat attendu – favorise la clarté et la réutilisabilité des cas de test. Chaque élément doit être précis pour faciliter l’automatisation ou l’exécution manuelle.

La décomposition des exigences et la définition de critères d’acceptation granularisés permettent de couvrir l’ensemble des flux et d’éviter les redondances ou les oublis.

Structure détaillée d’un cas de test

Chaque cas de test débute par un identifiant unique et un titre descriptif, facilitant le repérage et la traçabilité au sein d’un outil de gestion.

Viennent ensuite la description de l’objectif, les préconditions (état du système, données à préparer) et les paramètres d’entrée. Ces informations garantissent que l’environnement de test est toujours cohérent.

Les étapes sont ensuite listées de manière séquentielle, avec un niveau de détail suffisant pour que toute personne puisse les reproduire sans ambiguïté. Chaque étape doit être indépendante.

Enfin, le résultat attendu précise l’état final du système et les valeurs à vérifier. En cas de test automatisé, cela correspond à des assertions formalisées.

Décomposer les exigences et identifier les scénarios

Pour éviter la surcharge d’un cas de test, il est préférable de découper chaque exigence complexe en sous-fonctionnalités plus simples. Cela permet de rédiger des cas atomiques et de faciliter l’analyse des erreurs.

En pratique, on réalise un mapping entre exigences et cas de test dans une matrice de traçabilité. Ainsi, on s’assure qu’aucune exigence n’est laissée sans vérification.

Cette approche systématique aide aussi à prioriser les cas de test selon leur criticité métier, en distinguant les flux critiques (paiement, authentification) des workflows annexes.

Exemple : Une entreprise manufacturière suisse a découpé son module de gestion des commandes en dix cas de test atomiques, chacun couvrant un point de validation précis. La traçabilité a révélé deux exigences initialement ignorées qui ont pu être rectifiées avant déploiement.

Rédiger des étapes claires et définir les résultats attendus

Chaque étape doit être formulée de façon impérative et factuelle, en évitant toute interprétation. Par exemple : “Saisir le code produit XYZ”, puis “Cliquer sur le bouton ‘Ajouter au panier’”.

Le résultat attendu doit détailler les contrôles à effectuer : message affiché, valeur enregistrée en base, changement d’état du workflow. Plus la description est précise, plus l’exécution est fiable.

Pour les tests automatisés, il est utile de préciser les sélecteurs ou points de validation technique (ID, attributs CSS). Cela aide à la maintenance des scripts et limite les risques de « fragilité ».

Par ailleurs, consigner les données de test utilisées et leurs scénarios permet de répliquer les tests sur différents environnements sans chercher les valeurs adéquates.

Erreurs classiques à éviter dans la rédaction

Rédiger des cas trop généraux ou trop verbeux complique leur exécution et leur maintenance. Il est donc crucial de rester concis tout en incluant l’ensemble des informations nécessaires.

Les cas dépendant d’un ordre d’exécution spécifique sont également à proscrire. Chaque test case doit pouvoir être exécuté isolément pour faciliter la parallélisation et l’automatisation.

Enfin, omettre la traçabilité vers les exigences ou les user stories empêche de mesurer la couverture fonctionnelle et complique les audits de qualité.

En adoptant des revues croisées de cas de test avant exécution, on détecte ces défauts de rédaction et on garantit une meilleure fiabilité du processus QA.

Outils et pratiques pour gérer efficacement les cas de test

L’utilisation d’un outil de gestion de cas de test comme TestRail ou XRay centralise la création, l’exécution et le reporting. Ces plateformes garantissent traçabilité, collaboration et évolutivité.

La priorisation et l’organisation des cas de test doivent se faire selon l’impact métier et le risque, en lien avec le backlog Agile ou la roadmap projet. Une gouvernance claire favorise la mise à jour continue de la couverture.

Choisir et configurer un test management software

Les solutions open source ou hébergées permettent d’éviter le vendor lock-in tout en offrant des fonctionnalités modulaires : structuration des dossiers, champs personnalisés, intégration CI/CD et versioning.

Lors du choix, il convient de vérifier la capacité d’intégration avec vos outils de suivi (Jira, GitLab), la prise en charge de l’automatisation et le reporting des métriques clés (taux de réussite, couverture, temps d’exécution).

Une configuration initiale consiste à importer ou définir la nomenclature des cas, les environnements cibles et les utilisateurs. Cette étape contextuelle garantit que l’outil reste aligné sur vos processus existants.

Enfin, l’adoption progressive d’un tel outil, accompagnée de sessions de formation, facilite l’adoption par les équipes et la montée en maturité de votre stratégie QA.

Priorisation, organisation et collaboration transverse

Pour optimiser les efforts, les cas de test doivent être classés selon des critères métier (impact sur le chiffre d’affaires, conformité, sécurité) et techniques (stabilité du module, fréquence des changements).

En Agile, les cas sont liés aux user stories et planifiés dans chaque sprint. Dans un cycle en V, on définit des lots de tests fonctionnels, non-fonctionnels et de régression selon la roadmap de livraisons.

Les revues régulières réunissant DSI, product owners, QA et développeurs assurent la mise à jour des cas et la réaffectation des priorités en fonction des retours terrain.

L’approche collaborative réduit les silos et intègre la QA dès le départ, évitant les blocages de dernière minute et assurant une gouvernance partagée de la qualité.

Maintenir une couverture optimale et évolutive

Un indicateur de couverture relie cas de test et exigences. Il doit être mis à jour à chaque évolution du backlog ou ajout de nouvelles fonctionnalités.

L’automatisation des tests de régression permet de libérer du temps pour les tests exploratoires et les validations critiques. Il est conseillé de cibler 80 % de couverture automatisée sur les flux essentiels.

La maintenance régulière des cas de test consiste à archiver ceux devenus obsolètes, à mettre à jour les données et à adapter les résultats attendus aux changements fonctionnels.

Grâce à une gouvernance agile et des outils modulaires, on conserve une documentation vivante, évolutive et alignée sur la stratégie IT, garantissant ainsi une qualité logicielle durable.

Transformez vos cas de test en levier de performance QA

Une stratégie de test rigoriste, fondée sur des cas de test bien structurés, typés et maintenus, constitue un pilier de la qualité logicielle. Elle assure la traçabilité des exigences, optimise les cycles de développement et minimise les risques de régression.

En combinant une rédaction précise, une priorisation alignée sur la valeur métier et l’adoption d’outils modulaires open source ou évolutifs, chaque équipe QA gagne en efficacité et en agilité.

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Par Jonathan

Expert Technologie

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Jonathan Massa

En tant que spécialiste du conseil digital, de la stratégie et de l'exécution, Jonathan conseille les organisations sur le plan stratégique et opérationnel dans le cadre de programmes de création de valeur et de digitalisation axés sur l'innovation et la croissance organique. En outre, il conseille nos clients sur des questions d'ingénierie logicielle et de développement numérique pour leur permettre de mobiliser les solutions adaptées à leurs objectifs.

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