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Hébergement Cloud vs On-Premise : Comment choisir ?

Auteur n°16 – Martin

Par Martin Moraz
Lectures: 26

Dans un contexte où la transformation numérique dicte le rythme de l’innovation, le choix entre cloud et on-premise conditionne à la fois votre agilité, votre maîtrise des coûts et la sécurité de vos données. Les modèles d’hébergement diffèrent par leur gouvernance, leur montée en charge et leur dépendance aux fournisseurs. Il s’agit donc de déterminer la configuration qui optimisera vos performances métiers, tout en préservant votre souveraineté et votre capacité d’évolution à long terme. Cet article vous accompagnera pas à pas dans cette réflexion stratégique, en détaillant les critères clés, en comparant atouts et limites de chaque option, et en illustrant par des cas concrets issus d’entreprises suisses.

Définitions et modèles de déploiement Cloud vs On-Premise

Cloud et on-premise incarnent deux approches d’hébergement diamétralement opposées, de la gestion de l’infrastructure à la facturation. Maîtriser leurs caractéristiques vous permet de poser les bases d’une architecture à la fois performante et résiliente.

Modèles de déploiement

Le cloud propose une infrastructure externalisée, hébergée par un prestataire tiers, accessible via Internet. Cette formule englobe souvent une offre SaaS, PaaS ou IaaS, modulable à la demande et facturée à l’usage. Les ressources sont élastiques et la gestion opérationnelle est en grande partie déléguée au fournisseur.

En mode on-premise, l’entreprise installe et exploite ses serveurs dans son propre datacenter, ou dans une salle serveur dédiée. Elle conserve le contrôle total de l’infrastructure, de sa configuration matérielle aux correctifs logiciels. Cette indépendance nécessite cependant des compétences internes ou un partenariat externe pour administrer et sécuriser l’environnement.

Le cloud privé peut parfois être hébergé dans vos locaux, mais il reste géré selon les standards d’un fournisseur spécialisé. Il offre alors un compromis entre isolation et délégation opérationnelle. En revanche, un cloud public mutualise les ressources et nécessite une attention particulière à la configuration pour éviter les conflits de locataires.

Chaque modèle se décline en sous-formules : par exemple, un cloud hybride combine on-premise et cloud public pour adresser des besoins fluctuants tout en sécurisant les données critiques au sein de l’entreprise.

Conséquences techniques et architecturales

Adopter le cloud induit une architecture résolument orientée microservices et API, favorisant la modularité et la scalabilité horizontale. Les conteneurs et l’orchestration (Kubernetes) deviennent souvent incontournables pour gérer des déploiements automatisés.

En on-premise, un monolithe bien optimisé peut offrir des performances solides, à condition d’être correctement dimensionné et entretenu. Toutefois, la montée en charge exige alors l’investissement dans du matériel supplémentaire ou dans des mécanismes de clustering.

Les outils de monitoring et de sauvegarde diffèrent également : dans le cloud, ils sont souvent inclus dans l’offre, tandis qu’en on-premise, l’entreprise doit choisir et configurer ses propres solutions pour garantir la haute disponibilité et la continuité d’activité.

Enfin, la sécurité s’appuie sur des responsabilités partagées dans le cloud, auxquelles s’ajoutent des contrôles internes stricts en on-premise. La gestion des identités, des accès et des patchs exige un plan opérationnel robuste dans les deux cas.

Cas d’usage et illustration

Certaines organisations privilégient un modèle cloud pour accélérer le time-to-market, en particulier pour des projets de marketing digital ou des applications de collaboration. L’élasticité garantit une gestion fluide des pics de trafic.

À l’inverse, des systèmes critiques, comme des plateformes de production industrielle ou des ERP fortement personnalisés, restent souvent on-premise pour assurer la souveraineté des données et un niveau de performance constant sans latence réseau.

Exemple : Une entreprise manufacturière suisse a migré partiellement sa supervision de lignes de production vers un cloud privé, tout en conservant son système de pilotage en on-premise. Cette approche hybride a réduit ses coûts de maintenance de 25 %, tout en garantissant une disponibilité de 99,9 % pour ses applications critiques.

Ce cas montre qu’un arbitrage contextuel, fondé sur l’importance des données et la réalité opérationnelle, forge des architectures mixtes répondant aux exigences métiers tout en limitant les risques de vendor lock-in.

Comparaison des avantages et inconvénients Cloud vs On-Premise

Chaque modèle présente des forces et des limites selon vos priorités : coûts, sécurité, performance et évolutivité. Un bilan objectif de ces critères guide votre choix vers la solution la plus pertinente.

Sécurité et conformité

Le cloud assure souvent des certifications de sécurité et des mises à jour automatiques, indispensables pour répondre aux normes ISO, GDPR ou FINMA. Les fournisseurs investissent massivement dans la protection physique et numérique de leurs datacenters.

Cependant, la responsabilité de la configuration demeure partagée. Une mauvaise configuration peut exposer des données sensibles. Les entreprises doivent implémenter des contrôles supplémentaires, tels que la gestion des clés, le chiffrement ou des firewalls applicatifs, même dans le cloud.

En on-premise, la maîtrise de bout en bout garantit une isolation physique des données, un point clé pour les secteurs régulés (finance, santé). Vous définissez vos propres politiques de sécurité et chiffrez les disques et les communications selon vos standards.

La contrainte réside dans la charge opérationnelle : vos équipes doivent patcher, surveiller et auditer l’infrastructure en continu. Un incident ou un oubli de mise à jour peut provoquer des failles critiques, d’où l’importance d’un suivi rigoureux.

Coûts et maîtrise budgétaire

Le cloud favorise un CAPEX faible et un OPEX variable, idéal pour des projets à horizon incertain ou pour des startups cherchant à limiter leurs investissements initiaux. Le paiement à l’usage facilite le calcul du TCO sur la durée.

L’on-premise nécessite un investissement matériel conséquent au démarrage, mais permet d’abaisser les coûts récurrents après amortissement. Les coûts de licence, de maintenance hardware et de personnel doivent toutefois être anticipés sur le long terme.

Un TCO rigoureux doit intégrer la consommation énergétique, les coûts de refroidissement, le renouvellement des serveurs et la dépréciation des équipements. Les économies réalisées après cinq ans sont souvent substantielles par rapport au cloud pour des charges stables.

Exemple : Un groupe de luxe suisse a comparé une offre IaaS à son infrastructure interne. Après un audit approfondi, il a constaté que l’on-premise deviendrait 30 % moins coûteux dès la troisième année, principalement grâce à l’optimisation des serveurs et à la mutualisation des ressources entre filiales.

Flexibilité et performance

En cloud, l’auto-scaling garantit une montée en charge immédiate, avec allocation de ressources en quelques secondes. La géodistribution native permet de rapprocher les services de vos utilisateurs, réduisant la latence.

Toutefois, le temps de réponse dépend de la qualité des interconnexions Internet et des zones géographiques couvertes par le fournisseur. Des pics de trafic mal anticipés peuvent engendrer des surcoûts ou des délais de provisioning.

En on-premise, vous optimisez les performances réseau interne et limitez la latence pour des applications critiques. La personnalisation matérielle (SSD NVMe, carte réseau dédiée) offre un niveau de service constant.

La contrepartie réside dans une élasticité moindre : en cas de besoin urgent de capacité, la livraison et l’installation de nouveaux serveurs peuvent prendre plusieurs semaines.

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Avantages spécifiques du on-premise

Le on-premise offre une maîtrise totale de l’environnement technique, du matériel aux accès réseau. Il assure également une personnalisation avancée et une pérennité contrôlée des systèmes.

Contrôle et souveraineté

En on-premise, les données restent physiquement localisées dans vos locaux ou dans des datacenters de confiance. Cela répond aux exigences de souveraineté et de confidentialité, primordiales pour les secteurs régulés.

Vous définissez les règles d’accès, les pare-feu et les politiques de chiffrement selon vos propres référentiels. Aucune dépendance à un tiers ne vient compliquer la gouvernance de vos actifs numériques.

Cette maîtrise permet également d’élaborer des plans de reprise d’activité (PRA) parfaitement ajustés à vos processus métiers, sans contrainte de disponibilité imposée par un fournisseur externe.

La responsabilité complète de l’environnement exige cependant des compétences internes solides, ou le recours à un partenaire expert pour sécuriser et mettre à jour l’ensemble du stack.

Adaptation métier et personnalisation

Les solutions on-premise autorisent des développements très spécifiques, parfaitement intégrés aux processus internes. Les surcouches et modules métiers peuvent être déployés sans limitations imposées par un cloud public.

Cette flexibilité facilite l’interfaçage avec des systèmes hérités (ERP, MES) et la gestion de workflows complexes propres à chaque organisation. Vous adaptez les performances des serveurs selon l’importance stratégique de chaque application.

Exemple : Un acteur du secteur de la santé romand a conçu une plateforme de gestion de dossiers patients on-premise, interconnectée à ses équipements médicaux. Les exigences de disponibilité et de confidentialité des données de santé et des dossiers patients ont imposé un hébergement interne, garantissant un temps de réponse inférieur à 10 millisecondes.

Ce niveau de personnalisation n’aurait pas été envisageable via un cloud public sans surcoûts ou limitations techniques.

Longévité et performance

Une infrastructure on-premise, correctement entretenue et évolutive, peut durer plus de cinq ans sans perte significative de performance. Les mises à niveau matérielles sont décidées par l’entreprise, selon son propre calendrier.

Vous anticipez le renouvellement des composants, planifiez les opérations de maintenance et réalisez des tests de charge en environnement contrôlé. Les SLA internes peuvent ainsi être garantis avec fiabilité.

La traçabilité des interventions, l’analyse des logs et la supervision fine contribuent à optimiser la disponibilité. Les pics d’activité sont gérés sans surprise, tant que la capacité est correctement dimensionnée.

En contrepartie, l’inertie de déploiement de nouvelles fonctionnalités peut être plus importante, surtout si le hardware atteint ses limites avant l’achat de nouveaux équipements.

Processus de décision et accompagnement expert

Une démarche structurée et un audit contextualisé éclairent votre choix entre cloud et on-premise. L’accompagnement d’un partenaire spécialisé garantit une transition maîtrisée de A à Z.

Audit et diagnostic

La première étape consiste à recenser vos actifs, vos flux de données et vos exigences métiers. Un audit technique exhaustif met en lumière les dépendances, les risques de sécurité et les coûts associés à chaque option.

Cette analyse intègre la volumétrie, la criticité des applications et les contraintes réglementaires. Elle identifie les zones à forte sensibilité et les systèmes nécessitant un hébergement local.

Les résultats de l’audit sont présentés sous forme de matrices de décision, pondérant les critères quantitatifs (TCO, latence, bande passante) et qualitatifs (contrôle, personnalisation).

Ce diagnostic sert de socle pour définir une feuille de route de migration ou d’évolution, en alignement avec votre stratégie IT et vos priorités métier.

Proof of Concept et prototypage

Pour valider les hypothèses, un proof of concept (PoC) est mis en place. Il permet de tester les performances, la sécurité et les processus d’automatisation dans un environnement restreint.

Le PoC inclut généralement un déploiement partiel sur cloud et/ou on-premise, l’intégration d’outils de surveillance, et la simulation de charges réelles. Il révèle les points de friction et ajuste le dimensionnement.

Les retours d’expérience issus du prototypage éclairent la gouvernance projet et affinent la planification des ressources. Ils garantissent une transition fluide lors du passage à l’échelle.

Cette phase permet également de sensibiliser les équipes internes aux nouveaux processus et à la gestion des incidents dans le modèle retenu.

Accompagnement post-déploiement

Une fois le déploiement réalisé, un suivi régulier assure l’optimisation continue de l’infrastructure. Des indicateurs clés de performance (KPIs) sont définis pour suivre la disponibilité, la latence et les coûts.

Des ateliers de bonnes pratiques sont organisés pour les équipes opérationnelles, couvrant la gestion des mises à jour, la sécurité et la montée en charge. La documentation est enrichie et mise à jour en continu.

En cas d’évolution de l’activité ou de nouveaux besoins, l’architecture peut être ajustée selon une feuille de route préalablement validée, garantissant une évolutivité maîtrisée et sans surprises de coût.

Ce modèle d’accompagnement de long terme permet de tirer pleinement parti de l’environnement choisi, tout en restant agile face aux évolutions techniques et aux priorités métier.

Choisir la solution adaptée à vos enjeux

En comparant les modèles cloud et on-premise selon les critères de sécurité, coûts, performance et contrôle, vous déterminez l’architecture la mieux alignée avec votre stratégie métier. Le cloud offre agilité et facturation à l’usage, tandis que le on-premise assure souveraineté, personnalisation et prévisibilité budgétaire. Un audit contextualisé, des PoC ciblés et un accompagnement expert garantissent un déploiement sans risque et une évolution maîtrisée.

Quel que soit votre profil – CIO, DSI, CEO, chef de projet IT ou COO – nos experts sont à vos côtés pour évaluer votre situation, formaliser votre feuille de route et déployer la solution optimale pour vos enjeux.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

Par Martin

Architecte d'Entreprise

PUBLIÉ PAR

Martin Moraz

Avatar de David Mendes

Martin est architecte d'entreprise senior. Il conçoit des architectures technologiques robustes et évolutives pour vos logiciels métiers, SaaS, applications mobiles, sites web et écosystèmes digitaux. Expert en stratégie IT et intégration de systèmes, il garantit une cohérence technique alignée avec vos objectifs business.

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