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Réinventer l’architecture bancaire : bâtir un cœur technologique prêt pour l’économie des écosystèmes

Auteur n°3 – Benjamin

Par Benjamin Massa
Lectures: 7

Résumé – Enjeu : sortir du monolithe bancaire vieillissant, éponger la dette technique et respecter Bâle III, RGPD tout en accédant à l’économie des écosystèmes. La démarche s’appuie sur cinq piliers : alignement business, indicateurs métiers, gouvernance IT-métiers, diagnostic de maturité et culture agile, architecture modulaire sécurisée pour faire évoluer le core banking vers une plateforme ouverte, scalable et résiliente. Solution : lancer un audit technique et organisationnel, bâtir un blueprint évolutif et déployer par sprints incrémentaux pour accélérer la valeur métier et garantir conformité et interopérabilité.

Les banques traditionnelles sont confrontées à un dilemme : comment se libérer d’infrastructures vieillissantes et cloisonnées tout en restant conformes aux exigences réglementaires les plus strictes ? L’accumulation de la dette technique et l’incapacité à échanger efficacement avec des partenaires financiers menacent leur compétitivité.

Plutôt que de multiplier les rustines sur des systèmes monolithiques, il devient essentiel de repenser l’architecture à la racine pour rejoindre l’économie des écosystèmes. Cet article présente une démarche en cinq piliers stratégiques, de l’alignement sur la vision business à la mise en œuvre incrémentale, pour transformer le core banking en plateforme modulaire, ouverte et sécurisée.

Aligner la modernisation sur la vision business

La modernisation du cœur technologique doit être guidée par des objectifs métiers clairs et alignés avec la stratégie globale de la banque. Un socle IT repensé sans lien avec la valeur client et les enjeux concurrentiels ne génère ni agilité ni retour sur investissement.

Comprendre les enjeux métier et financiers

La première étape consiste à cartographier précisément les processus critiques : paiements, gestion des comptes, service client. En identifiant les goulots d’étranglement et les zones à forte valeur, la banque priorise les éléments à refondre en priorité. Cette analyse révèle souvent que certaines fonctionnalités internes monolithiques pèsent lourdement sur les performances et l’expérience utilisateur.

Un alignement strict entre DSI et direction générale garantit que chaque évolution technique s’accompagne d’indicateurs métier (délai de traitement, coût par transaction, taux de satisfaction). Plutôt que de mesurer uniquement des tickets IT, on évalue l’impact sur le cycle de vie client et la capacité à lancer de nouvelles offres.

Cette vision partagée crée un langage commun qui facilite la prise de décision et la mobilisation des équipes lors de projets de refonte. Elle place l’IT non plus en simple prestataire, mais en partenaire stratégique, responsable des résultats business attendus.

Définir des objectifs mesurables

Des indicateurs clairs – réduction de latence, coût de maintenance, taux d’erreur – permettent de suivre l’évolution de la dette technique et l’efficacité des correctifs. Sans ces métriques, toute initiative de modernisation reste dans le flou et échoue souvent à démontrer sa valeur.

L’intégration de tableaux de bord partagés entre métiers et DSI favorise la transparence : le comité exécutif suit en temps réel les progrès, ajuste les priorités et valide les arbitrages budgétaires. Cette gouvernance assure un financement continu et évite les arrêts de projet liés à des retours sur investissement insuffisants.

En définissant des jalons quantitatifs et des critères de succès à chaque phase, la banque transforme la modernisation en un projet piloté, traçable et optimisable en continu, plutôt qu’en une succession de chantiers IT cloisonnés.

Structurer la gouvernance IT-Business

La création d’un comité de pilotage interdisciplinaire réunit DSI, directions métiers et compliance. Il valide la feuille de route, suit les risques et s’assure de l’adhésion des parties prenantes. Cette instance transverse est un levier pour fluidifier les arbitrages.

Des rôles clairs – sponsor exécutif, product owner métier, architecte technique – garantissent que chaque décision est prise au bon niveau, avec une vision à la fois stratégique et opérationnelle. La responsabilité des choix et des livrables est ainsi partagée.

Cette gouvernance renforce l’agilité : les arbitrages se font en continu, les budgets sont ajustés selon la valeur délivrée et les obstacles sont levés rapidement, assurant une trajectoire stable vers un cœur bancaire remodelé.

Exemple concret

Une banque régionale a redéfini sa modernisation en alignant chaque projet IT sur des objectifs business précis, comme la réduction du délai d’ouverture de compte de 72 à 24 heures. Cette approche a permis de prioriser le refactoring du moteur de workflow, démontrant que l’orientation métier accélère la livraison et réduit de 30 % les coûts de maintenance. L’exemple illustre l’importance d’une gouvernance unifiée pour piloter la transformation.

Mesurer la capacité au changement

Démarrer une transformation sans évaluer les compétences, la culture et les contraintes réglementaires expose la banque à des retards et des surcoûts importants. Un diagnostic préalable de la maturité organisationnelle et technique conditionne la réussite de toute refonte architecturale.

Évaluer les compétences internes

Il s’agit d’identifier les compétences clés manquantes – microservices, API management, cloud-native – et de comparer la réalité terrain avec les besoins futurs. Cette cartographie oriente la formation, le recrutement ou l’appel à des partenaires externes spécialisés.

Une étude de skills gap, réalisée via entretiens et ateliers pratiques, révèle souvent des savoir-faire obsolètes, notamment autour de monolithes propriétaires. Les résultats guident la montée en compétences et la constitution d’équipes pluridisciplinaires capables de porter la nouvelle architecture.

La montée en expertise s’effectue progressivement, en intégrant du coaching agile et des formations spécifiques aux technologies open source, pour garantir un transfert de connaissances durable et éviter la dépendance à un seul prestataire.

Mesurer la culture et le mindset

La capacité à expérimenter, à échouer vite (“fail fast”), et à apprendre (“learn fast”) dépend de postures managériales ouvertes et d’une tolérance mesurée à l’échec. Un audit de la culture doit repérer les freins psychopathologiques (peur des erreurs, silo disciplinaire, absence de feedback).

Des enquêtes internes et des workshops mettent en lumière les habitudes de travail. Les processus formalisés peuvent masquer un manque de collaboration et ralentir la prise de décision. Comprendre ces dynamiques aide à élaborer un programme de conduite du changement ciblé.

La promotion de rituels agiles – rétrospectives, daily stand-up, démonstrations régulières – cultive une culture de l’amélioration continue. Les équipes s’approprient les nouvelles pratiques, renforçant l’autonomie et la responsabilisation.

Cartographier les contraintes légales et réglementaires

Le secteur bancaire est encadré par des normes strictes (Bâle III, RGPD). Toute refonte doit intégrer ces exigences dès la conception pour éviter des non-conformités coûteuses. Une cartographie des contraintes détermine les zones à haute disponibilité et à chiffrement renforcé.

Les équipes juridiques et compliance travaillent de concert avec l’architecture pour définir les mécanismes d’audit, de traçabilité et de reporting nécessaires. Cette intégration en amont garantit que les nouveaux modules répondent aux contrôles réglementaires dès leur phase de test.

Cet équilibre impose parfois de privilégier certaines solutions open source labellisées ou de prévoir des connecteurs validés par les autorités pour les échanges interbancaires, assurant une refonte sans risques de sanctions ou de devoirs de redéploiement.

Exemple concret

Une grande caisse de pension a réalisé un audit de ses compétences microservices et de sa culture agile avant de lancer une refonte. Le diagnostic a révélé un seuil de maturité insuffisant sur l’API management. En réponse, un programme de formation dédié et un partenariat avec une communauté open source ont permis de combler les lacunes. L’exemple montre l’importance de préparer l’organisation avant d’engager la modernisation.

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Évaluer et repenser l’architecture pour interopérabilité et sécurité

Passer d’un monolithe rigide à une architecture modulaire et distribuée est indispensable pour jouer un rôle actif dans l’économie des écosystèmes financiers. La sécurité et la conformité doivent être intégrées nativement pour garantir la confiance des partenaires et des régulateurs.

Analyser l’architecture existante

Un audit technique approfondi cartographie les composants existants : bases de données, middleware, interfaces externes. Cette phase identifie les points de couplage fort et les dépendances propriétaires qui freinent l’évolution.

L’analyse de performance révèle les goulots de latence et les zones de contention. Quant à l’étude de résilience, elle met en évidence les scénarios de panne critiques et le niveau de redondance des services essentiels.

Ces diagnostics servent de socle pour décider s’il convient de refactorer, de découper ou de remplacer des modules, en privilégiant les solutions open source, flexibles et modulaires, tout en évitant les risques de vendor lock-in.

Concevoir une architecture modulaire et interopérable

La segmentation en microservices autonomes facilite la mise à l’échelle, la maintenance et l’intégration de services tiers (paiement instantané, agrégation de comptes). Chaque service expose des API RESTful ou event-driven, standardisées et sécurisées.

Un bus d’événements central (Kafka, RabbitMQ) garantit une communication asynchrone et découple les composants, réduisant les temps d’arrêt et améliorant la résilience globale. Les services peuvent être déployés et mis à jour indépendamment.

L’approche hybride mixte briques open source avec des développements sur mesure offre la flexibilité nécessaire pour répondre à des besoins spécifiques sans immobiliser l’ensemble de la plateforme derrière une solution unique.

Sécuriser les échanges et assurer la conformité

Le chiffrement bout en bout, l’authentification forte (mTLS, OAuth 2.0) et la surveillance continue via des outils de SIEM assurent la protection des données sensibles. Les API sont soumises à des tests de sécurité automatisés à chaque déploiement.

La mise en place d’un framework de gestion des identités et des accès (IAM) unifié permet de piloter finement les droits, de tracer les interactions et de se conformer aux exigences KYC et LBA. Les audits deviennent ainsi plus rapides et moins intrusifs.

Cette architecture sécurisée et conforme devient un atout pour la banque, qui peut alors établir des partenariats plus facilement et échanger des services financiers dans un écosystème ouvert, tout en maîtrisant les risques.

Exemple concret

Une plateforme e-commerce de taille moyenne a fragmenté son monolithe en huit microservices, chacun déployé dans un cluster Kubernetes. Le passage à une communication event-driven a réduit de 40 % le temps de traitement des transactions interbancaires. L’exemple démontre que l’architecture modulaire accélère la réactivité et renforce la sécurité des échanges.

Élaborer un blueprint et déployer progressivement

Un blueprint modulaire et une roadmap incrémentale permettent de tester rapidement les hypothèses et d’ajuster les choix techniques en temps réel. La mise en œuvre progressive, accompagnée d’une communication proactive, réduit les risques en chaîne et maximise la valeur livrée à chaque étape.

Construire un blueprint modulaire

Le blueprint consigne l’ensemble des briques logicielles, des interfaces et des schémas de données. Il formalise les interactions entre services et définit les normes de codage, d’API et de sécurité. Ce document évolutif sert de référence pour tous les développements.

Chaque composant y est décrit par ses responsabilités, ses dépendances et ses exigences non fonctionnelles (scalabilité, résilience, conformité). Le blueprint facilite l’intégration de nouvelles briques open source ou sur mesure sans perturber le reste de l’écosystème.

La modularité du blueprint garantit que chaque service peut être versionné indépendamment, tout en respectant des contrats d’API stables et documentés, limitant l’effet domino des évolutions techniques.

Définir une roadmap incrémentale “fail fast / learn fast”

La roadmap découpe le projet en incréments courts, livrant des fonctionnalités prioritaires en quelques semaines. Les retours rapides permettent de valider ou de corriger les choix avant de s’engager sur des évolutions plus lourdes.

Chaque sprint se conclut par une démonstration aux parties prenantes, qui apportent un feedback direct sur la valeur métier. Cette démarche réduit le gaspillage et aligne continuellement la DSI avec les objectifs business.

Le principe “fail fast / learn fast” encourage l’expérimentation : de petits prototypes sont déployés dans des environnements de test, validant la faisabilité technique et l’adhésion des métiers avant tout rollout en production.

Mettre en œuvre progressivement et communiquer

Le déploiement se fait en no-impact pour les utilisateurs finaux grâce à des techniques de feature toggles et de dark launches. Chaque nouveau service est intégré en parallèle de l’existant, puis basculé progressivement.

Une communication régulière auprès des équipes métier, via des points d’avancement et des démonstrations, crée l’adhésion et anticipe les effets en chaîne. Les incidents sont traités dans un cycle agile, limitant leur portée.

La priorisation des livraisons par valeur métier permet de récolter des gains rapides – réduction de coûts ou amélioration de l’expérience – financant la continuité du programme et consolidant la confiance dans la direction de la transformation.

Transformez votre infrastructure bancaire en moteur d’écosystème

La transition vers une architecture modulaire, interopérable et sécurisée repose sur une démarche structurée : aligner la modernisation sur la vision métier, évaluer la capacité au changement, repenser l’architecture, bâtir un blueprint évolutif et déployer incrémentalement. Ces étapes garantissent une adaptation continue, un time-to-market optimisé et une conformité réglementaire maîtrisée.

Nos experts sont prêts à vous accompagner dans cette transformation, en apportant une expertise contextuelle, orientée open source, performance et sécurité. Ensemble, créons le cœur technologique agile qui vous permettra d’être acteur de l’économie des écosystèmes financiers.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

Par Benjamin

PUBLIÉ PAR

Benjamin Massa

Benjamin est un consultant en stratégie senior avec des compétences à 360° et une forte maîtrise des marchés numériques à travers une variété de secteurs. Il conseille nos clients sur des questions stratégiques et opérationnelles et élabore de puissantes solutions sur mesure permettant aux entreprises et organisations d'atteindre leurs objectifs et de croître à l'ère du digital. Donner vie aux leaders de demain est son travail au quotidien.

FAQ

Questions fréquentes sur l’architecture bancaire

Quels signes indiquent qu’un cœur bancaire monolithique freine l’agilité ?

Plusieurs indicateurs peuvent alerter : cycles de déploiement dépassant plusieurs semaines, temps d’arrêt accru lors de mises à jour, frais de maintenance élevés et difficultés d’intégration de nouveaux services. On observe aussi une accumulation de dette technique, des goulots d’étranglement affectant les temps de réponse et un manque d’extensibilité face aux pics de charge. Ces symptômes démontrent qu’un monolithe devient un frein à l’agilité et à l’innovation.

Comment définir des KPI pertinents pour piloter la modernisation du core banking ?

Pour mesurer efficacement la modernisation, on privilégie des indicateurs clairs : latence moyenne des transactions, coût de maintenance par module, taux d’erreurs en production, disponibilité du système et cycle de release. Le suivi de la satisfaction client et du délai d’ouverture de compte complète le pilotage. Ces KPI, mis en place via tableaux de bord partagés, permettent de quantifier la valeur délivrée et d’ajuster en continu la feuille de route.

Quels risques réglementaires doivent être anticipés lors de la refonte de l’architecture bancaire ?

Une refonte architecturale doit intégrer dès le début les exigences de Bâle III, le RGPD, la directive LBA/KYC et les règles de traçabilité. Il faut prévoir un chiffrement bout en bout des données sensibles, des outils d’audit en continu et des mécanismes d’authentification forte. Ignorer ces contraintes peut entraîner des sanctions financières et retarder la mise en service des nouveaux modules en raison de non-conformités détectées lors des contrôles réglementaires.

Comment évaluer la dette technique avant de migrer vers une architecture modulaire ?

L’évaluation de la dette technique démarre par un audit approfondi du code source et de l’infrastructure, couplé à une cartographie des dépendances et des points de couplage fort. On utilise des outils de qualité de code (analyse statique), des entretiens avec les équipes et une revue des incidents pour chiffrer la dette et prioriser les refontes. Ce diagnostic alimente un backlog structuré et oriente les décisions de refactoring ou de découpage en microservices.

Quels bénéfices l’open source apporte-t-il dans la transformation du core banking ?

L’open source offre flexibilité et transparence : pas de coûts de licence propriétaires, accès au code source et contributions de la communauté. Vous évitez le vendor lock-in et pouvez personnaliser les composants pour répondre aux besoins spécifiques. Les projets open source matures fournissent souvent des modules de sécurité éprouvés et des communautés actives pour accélérer l’innovation et le support, tout en réduisant le coût global de possession d’une solution bancaire.

Comment structurer la gouvernance IT-Business pour accélérer la refonte bancaire ?

Une gouvernance IT-Business efficace repose sur un comité de pilotage réunissant DSI, directions métiers et compliance, avec des rôles clairement définis (sponsor exécutif, product owner, architecte). Ce comité valide la roadmap, suit les KPI et arbitre en continu selon la valeur délivrée. La transversalité de cette structure facilite la prise de décision, garantit l’adhésion des parties prenantes et accélère la levée des obstacles lors de la refonte du cœur bancaire.

Quelle méthodologie incrémentale adopter pour minimiser l’impact sur les opérations ?

Pour limiter l’impact opérationnel, on adopte une méthodologie agile incrémentale : découpe du projet en sprints de 2 à 4 semaines, déploiements progressifs via feature toggles et dark launches, et boucles de feedback régulières. Cette approche “fail fast/learn fast” permet de tester rapidement les hypothèses techniques, d’ajuster les choix et d’assurer la continuité des services. Chaque incrément est validé par les métiers avant de passer en production.

Quelles erreurs courantes éviter lors du passage à une architecture microservices ?

Parmi les erreurs fréquentes figurent la migration “big bang” sans étapes intermédiaires, le manque de contrats d’API stables, la sous-estimation du passage culturel vers l’agilité, l’insuffisance des tests automatisés et la négligence de la sécurité dès la conception. Ces pièges entraînent des retards, des coûts de correction élevés et des risques de non-conformité. Les éviter nécessite une planification rigoureuse, des standards de code et un accompagnement au changement.

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