Résumé – Des points de friction non identifiés, des parcours complexes et une expérience inégale gonflent le taux de rebond et freinent la conversion. Cette méthode opérationnelle en douze étapes combine cadrage business et KPIs, cartographie des parcours critiques, audit quantitatif et heuristique, tests utilisateurs, benchmark et priorisation RICE ou MoSCoW, le tout assorti de livrables actionnables (rapports, maquettes, backlog priorisé, dashboard KPI).
Solution : piloter l’amélioration par cycles data-driven pour maximiser le ROI et l’alignement produit-métier-tech.
Réaliser un audit UX/UI ne se limite pas à examiner des écrans : c’est un processus structuré et métrique qui permet de poser un diagnostic précis, d’identifier les points de friction et de proposer des actions hiérarchisées selon leur impact business. Cette approche en douze étapes couvre le cadrage des objectifs, l’analyse quantitative et qualitative, l’évaluation heuristique, les tests utilisateurs et la priorisation orientée ROI.
Chaque phase produit des livrables actionnables — rapports détaillés, maquettes, backlog priorisé — pour aligner produit, métier et technique. L’objectif est de transformer l’expérience digitale en levier de conversion, de rétention et de satisfaction mesurable.
Préparation et cadrage business
Poser le cadre business est essentiel pour éviter les audits descriptifs et non actionnables. Cette étape définit les objectifs, les indicateurs clés (KPI) et les segments prioritaires à analyser.
Cadrage des objectifs et KPIs
L’audit commence par l’alignement des attentes métier et IT. On formalise les objectifs principaux, par exemple l’augmentation du taux de conversion d’un tunnel d’inscription, la réduction du taux de rebond ou l’amélioration de la satisfaction client. Ces objectifs sont traduits en KPI mesurables, tels que le temps de tâche, le taux de clics ou le score CSAT.
La définition précise de ces indicateurs oriente la collecte de données et assure que chaque recommandation pourra être rattachée à une mesure de performance. Par exemple, dans un contexte B2B, le nombre de démonstrations planifiées peut devenir un KPI central. Ce cadrage évite la dispersion des efforts et prépare le terrain pour la priorisation.
Le résultat de cette sous-étape est un document de cadrage listant les KPI, leur mode de calcul et les seuils attendus. Il servira de référence tout au long du projet pour valider l’impact des améliorations proposées, garantissant des décisions éclairées et basées sur la data.
Cartographie des parcours critiques
Il s’agit de repérer les user flows qui génèrent le plus de valeur ou où le taux d’abandon est élevé. Cette cartographie vise les parcours d’achat, d’onboarding ou les interactions métier clés. Elle se construit à partir d’ateliers de co-conception et de l’analyse des analytics.
Les parcours sont visualisés sous forme de diagrammes indiquant les étapes, les points de friction et les transitions. Cette représentation révèle les goulets d’étranglement et les étapes redondantes. Elle facilite la discussion transversale entre DSI, marketing et métiers pour valider les priorités d’intervention.
Ce mapping donne naissance à un blueprint fonctionnel, qui servira de référence pour évaluer l’impact des modifications futures. Il oriente également le focus des tests utilisateurs en ciblant les parcours les plus critiques pour votre business.
Contraintes et segments utilisateurs
Ce volet recense les limitations techniques (frameworks, compatibilité navigateurs, architecture modulaire), réglementaires (RGPD, accessibilité) et métier. Comprendre ces contraintes permet de proposer des recommandations réalistes et applicables.
Parallèlement, les segments utilisateurs sont définis à partir des personas existants, des retours clients et des tickets support. On distingue les utilisateurs novices, réguliers, les technophiles et ceux ayant des besoins spécifiques d’accessibilité ou de performance.
Par exemple, une entreprise suisse du secteur médical a segmenté ses utilisateurs finaux en praticiens hospitaliers et en administrateurs IT. Cette distinction a révélé que le parcours d’onboarding des administrateurs souffrait de délais de configuration trop longs, entrainant une incompréhension initiale et des tickets de support fréquents. Cet aperçu a validé la priorisation d’un quick win sur le set-up automatisé.
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Audit quantitatif et inventaire UX/UI
Analyser les données existantes et inventorier les interfaces fournit un socle factuel solide. Les analytics, l’inventaire des écrans et la mesure de performance web permettent d’objectiver les points de friction.
Collecte des données analytiques
On se connecte aux outils tels que GA4, Amplitude ou Matomo pour extraire les entonnoirs de conversion, les taux d’erreur et les événements critiques. Cette phase relève les points d’abandon et les écrans les moins performants.
La granularité des données — sessions, segments, canaux d’acquisition — aide à identifier si les problèmes sont globaux ou liés à un segment précis. Un tunnel de paiement défaillant peut être activé uniquement pour les utilisateurs mobile, par exemple.
Les résultats sont présentés sous forme de dashboards clairs pour convenir à des audiences variées. Ces insights chiffrés cadrent l’audit et servent de base pour mesurer les améliorations post-implémentation.
Inventaire des écrans et composants
Une liste exhaustive des écrans, modules et composants UI est dressée afin d’évaluer la cohérence visuelle, la modularité et l’adoption du design system. On repère les variantes non conformes et les duplications inutiles.
Cette phase peut être automatisée via des scripts qui extraient les balises CSS, les classes et les attributs ARIA depuis le code source ou le DOM. Les écarts par rapport aux standards internes sont ensuite identifiés.
Le livrable correspond à une grille d’inventaire qui mentionne pour chaque élément sa fréquence d’utilisation, son état (standard/ personnalisé) et les écarts visuels à corriger pour renforcer la cohérence.
Core Web Vitals et performance
Les indicateurs de vitesse de chargement — LCP, FID, CLS — sont relevés à l’aide de Lighthouse ou d’outils de monitoring continus. Un score déficient sur l’un de ces KPI impacte directement la conversion et le SEO.
Une analyse approfondie identifie les ressources bloquantes, le poids des images et les scripts tiers ralentissant la page. Les recommandations vont de la compression des médias à l’optimisation des requêtes asynchrones.
Par exemple, un acteur suisse de l’e-commerce observait un LCP supérieur à 4 secondes sur sa homepage. L’audit a conduit à l’optimisation du lazy-loading et à l’extraction de CSS critiques, réduisant le LCP à 2,3 secondes et améliorant le taux de clic de 8 %.
Analyse heuristique, accessibilité et micro-copy
L’audit heuristique et l’évaluation de l’accessibilité révèlent les violations des best practices d’utilisabilité. La micro-copy complète l’approche en garantissant la clarté et la valeur perçue à chaque étape.
Audit heuristique selon Nielsen
L’évaluation se base sur les dix principes de Nielsen : visibilité du statut, correspondance avec le monde réel, contrôle utilisateur, cohérence, prévention d’erreurs, reconnaissance plutôt que rappel, flexibilité, design esthétique, aide aux utilisateurs et documentation minimale.
Chaque violation est documentée avec captures d’écran et explication de son impact sur l’expérience. Cette partie inclut la sévérité selon l’échelle Nielsen pour prioriser les corrections.
Le livrable est un rapport détaillé listant chaque heuristique, le score de gravité, et des exemples visuels. Il sert de base à la phase de planification des quick wins et du backlog améliorations.
Accessibilité WCAG/RGAA
On vérifie les critères WCAG 2.1 et, le cas échéant, RGAA pour les marchés publics. Les contrôles portent sur la navigation par clavier, la structure des balises ARIA, le contraste des couleurs et la lecture d’écran.
Chaque non-conformité est annotée avec le niveau de criticité (A, AA, AAA). Les solutions de correction proposent des alternatives textuelles, des ajustements de couleur et des améliorations d’éléments interactifs.
Une grille de conformité est livrée, listant les critères vérifiés, l’état de chaque page et les recommandations prioritaires. Elle facilitera le suivi et l’intégration dans vos sprints de développement.
Évaluation du contenu et micro-copy
L’analyse du texte sur les boutons, formulaires et messages d’erreur vise la clarté, la valeur ajoutée et la rassurance. On identifie les phrases trop techniques, les labels ambigus et les champs manquants de contexte.
Une bonne micro-copy guide l’utilisateur, prévient les erreurs et renforce la confiance. Les recommandations comprennent des propositions de reformulation pour optimiser les conversions et la satisfaction.
Par exemple, lors d’un audit d’une plateforme bancaire suisse, nous avons repensé la libellé du bouton principal de “Soumettre” à “Valider et envoyer votre demande”. Cette micro-copy a clarifié l’action et réduit les abandons de formulaire de 12 %.
Tests utilisateurs, benchmark et priorisation
Les tests utilisateurs apportent la validation terrain, tandis que le benchmark inspire les bonnes pratiques sectorielles. La priorisation RICE ou MoSCoW organise les actions selon impact, confiance et effort.
Tests utilisateurs ciblés
Des scénarios représentatifs sont définis pour tester les parcours critiques. Les participants issus des segments clés réalisent des tâches pendant que l’on mesure le temps de complétion, le taux d’erreur et le niveau de satisfaction.
Les observations qualitatives (commentaires à chaud, expressions faciales) enrichissent les métriques. Les écarts entre les attentes et les comportements réels révèlent des opportunités d’optimisation.
Le résultat est un document reprenant les insights, les enregistrements et les recommandations UX spécifiques. Ces éléments alimentent le backlog et guident les hypothèses d’A/B tests.
Heatmaps et sondages in-app
Les heatmaps de click et scroll montrent les zones d’intérêt et les points froids. Les replays enregistrent les sessions pour revivre les parcours. Les sondages contextualisés recueillent les avis des utilisateurs à chaud.
Cette approche mixte quanti-quali dévoile des comportements inattendus, comme des clics sur des éléments non interactifs ou des difficultés de lecture. Les insights orientent les ajustements rapides.
Le livrable combine captures de heatmaps, verbatim de sondages et statistiques d’interaction. Il permet de cibler les quick wins et d’asseoir la roadmap d’amélioration continue.
Benchmark fonctionnel
L’étude des bonnes pratiques sectorielles positionne votre produit par rapport aux leaders. On analyse les fonctionnalités clés, les flows innovants et les standards visuels. Cette veille éclaire les tendances et les attentes utilisateurs.
Le benchmark compare votre application à trois concurrents majeurs ainsi qu’à deux références inspirantes hors secteur. Il identifie les gaps fonctionnels, ergonomiques et visuels.
Le rapport synthétique met en évidence les priorités d’alignement et les innovations possibles. Il nourrit la priorisation orientée impact et renforce la crédibilité des recommandations.
Pilotez votre amélioration UX/UI par le ROI
L’audit UX/UI en douze étapes fournit un ensemble de livrables structurés : rapport d’audit, liste de quick wins, backlog priorisé, maquettes Figma, grille d’accessibilité et dashboard KPI. Chaque recommandation est associée à une hypothèse testable et à des critères de succès mesurables.
Le pilotage se fait par cycles : implémentation, mesure, itération. Cette boucle garantit la réduction du risque et l’optimisation continue de l’expérience. Les décisions deviennent data-driven, et l’alignement produit-métier-tech s’inscrit dans une feuille de route ROI claire.
Nos experts sont à vos côtés pour adapter cette méthode à votre contexte, qu’il s’agisse d’un nouveau produit, d’une refonte ou d’une application en production. Ensemble, transformons vos insights utilisateurs en leviers de croissance durable.