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OAuth 2.0 : Sécuriser les connexions et simplifier l’expérience utilisateur sur vos applications

Auteur n°14 – Guillaume

Par Guillaume Girard
Lectures: 9

Dans un contexte où les enjeux de cybersécurité et d’expérience utilisateur sont étroitement liés, OAuth 2.0 s’impose comme la norme de référence pour déléguer l’accès aux ressources sans exposer les identifiants des utilisateurs. Les directions informatiques et les équipes de développement y trouvent un cadre modulable, compatible avec les principaux fournisseurs (Google, Microsoft, GitHub…) et adapté à tout type d’application, du site web à la communication machine-to-machine. Cet article vous guide pas à pas dans la compréhension des rôles, des scénarios d’usage, des types de tokens et des bonnes pratiques de mise en œuvre, pour sécuriser vos connexions tout en simplifiant l’expérience de vos utilisateurs.

Principes et rôles d’OAuth 2.0

OAuth 2.0 définit un cadre standard pour déléguer l’accès aux ressources d’un utilisateur sans partager ses identifiants. Les rôles distincts de resource owner, client, serveur d’autorisation et serveur de ressources garantissent un fonctionnement modulaire et sécurisé.

Cette architecture repose sur une séparation claire des responsabilités, limitant l’impact des vulnérabilités et simplifiant la conformité aux exigences réglementaires et aux audits de sécurité.

Resource Owner et autorisation des accès

Le resource owner est l’utilisateur final qui possède les données ou services protégés. Il consent explicitement à partager un ensemble de ressources avec une application tierce, sans révéler son mot de passe.

La communication du consentement s’effectue via le serveur d’autorisation, qui émet un code ou un token en fonction du flow choisi. Cette étape constitue le cœur de la délégation et garantit un contrôle granulaire des permissions.

Le resource owner peut révoquer l’accès à tout moment, via une interface de gestion des autorisations, entraînant la suppression immédiate des droits associés au token.

Fonctionnement du Client OAuth 2.0

Le client est l’application qui souhaite accéder aux ressources protégées du resource owner. Il s’identifie auprès du serveur d’autorisation à l’aide d’un client ID et, pour les clients confidentiels, d’un client secret.

Selon le flow implémenté, le client obtient un code d’autorisation ou directement un access token. Il est ensuite responsable de présenter ce token au serveur de ressources pour valider chaque requête.

Le client public, comme une application mobile, ne peut pas garder son secret confidentiel, ce qui nécessite l’usage de techniques complémentaires (PKCE notamment) pour renforcer la sécurité.

Serveurs d’autorisation et de ressources

Le serveur d’autorisation gère la délivrance des tokens après validation de l’identité et du consentement du resource owner. Il peut être interne à l’organisation ou confié à un fournisseur cloud.

Le serveur de ressources expose l’API protégée et vérifie la validité, l’intégrité et les scopes du token présenté par le client. Il peut rejeter les requêtes en cas de token expiré ou non conforme.

Exemple : une fintech suisse a déployé un serveur d’autorisation open source pour son API de consultation de comptes. Cette mise en œuvre a démontré qu’une configuration modulaire permet de supporter jusqu’à 5 000 requêtes concurrentes tout en assurant la traçabilité des accès.

Scénarios d’usage et flows selon le type d’application

Les flux OAuth 2.0 s’adaptent aux besoins des applications web, mobiles ou machine-to-machine pour offrir sécurité et confort d’usage. Le choix du flow approprié assure une gestion fiable des accès sans complexité inutile pour les développeurs.

Chaque application présente des contraintes en termes de redirections, stockage des secrets et renouvellement de tokens. Le flow choisi doit concilier protection des données et fluidité de l’expérience utilisateur.

Flow Authorization Code pour applications web

Le flow Authorization Code est conçu pour les applications web côté serveur. Le client redirige l’utilisateur vers le serveur d’autorisation, récupère un code, puis échange ce code contre un access token côté serveur.

Cette approche garantit que le client secret reste confidentiel, car le code est échangé sans jamais transiter par le navigateur. Les tokens peuvent être stockés de manière sécurisée sur le backend.

Le délai d’expiration du code est court (quelques minutes), limitant la fenêtre d’attaque en cas d’interception. Le serveur de ressources valide ensuite le token sur chaque requête.

PKCE pour applications mobiles

Le Proof Key for Code Exchange (PKCE) renforce le flow Authorization Code pour les clients publics, comme les applications mobiles ou desktop. Il évite le stockage d’un client secret sur l’appareil.

Le client génère une paire de valeurs (code verifier et code challenge). Lors de la demande, seul le code challenge est envoyé. L’échange final requiert le code verifier, empêchant l’usage frauduleux du code d’autorisation.

Exemple : un prestataire de santé numérique basé à Zurich a adopté PKCE pour son application de suivi médical. Cette mise en œuvre a démontré une résistance accrue face aux attaques de type interception de code, tout en offrant une UX sans friction.

Client Credentials pour machine-to-machine

Le flow Client Credentials convient aux communications entre services sans intervention de l’utilisateur. Le client confidentiel présente son client ID et son client secret directement au serveur d’autorisation pour obtenir un token.

Ce token porte généralement des scopes limités aux opérations backend, par exemple la récupération de données anonymisées ou la synchronisation entre microservices.

Le renouvellement s’effectue automatiquement, sans interaction utilisateur, et les permissions restent cantonnées au périmètre établi par les scopes.

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Types de tokens, scopes et sécurité

Les access tokens, ID tokens et refresh tokens sont au cœur d’OAuth 2.0, chacun remplissant un rôle précis dans le cycle de vie de la session. Les scopes et les contraintes de possession de token renforcent la granularité et la sécurité des échanges.

Bien configurer les scopes et comprendre la différence entre tokens JWT et tokens opaques sont des prérequis pour éviter les fuites de données et garantir la conformité réglementaire.

Access Tokens, ID Tokens et Refresh Tokens

L’access token autorise l’accès aux ressources protégées. Il est inclus dans l’en-tête HTTP Authorization comme bearer token et doit être valide au moment de chaque requête.

L’ID token, issu d’OpenID Connect, transporte les informations d’authentification (claims) et demeure utile pour afficher des informations utilisateur sans requête supplémentaire vers le serveur d’autorisation.

Le refresh token permet d’obtenir un nouvel access token sans demander à nouveau le consentement. Il prolonge la session de manière sécurisée, à condition d’être stocké dans un environnement à haute protection.

JWT vs opaque tokens

Les JSON Web Tokens (JWT) sont autoportants : ils contiennent les claims nécessaires sous forme signée et peuvent être validés sans interroger le serveur d’autorisation.

Les tokens opaques nécessitent une vérification par introspection auprès du serveur d’autorisation, ce qui ajoute un appel réseau mais évite l’exposition de la structure interne du token.

Le choix dépend du compromis entre performance (pas d’appel réseau) et contrôle centralisé (validation en temps réel des permissions et révocation immédiate).

Bearer vs sender-constrained tokens

Les bearer tokens sont présentés tels quels par le client : toute interception permet leur utilisation sans preuve de possession. Ils sont donc sensibles aux fuites sur les réseaux non sécurisés.

Les sender-constrained tokens obligent le client à prouver sa possession via un secret ou une clé dans chaque requête, réduisant le risque d’usurpation en cas d’interception du token.

Ce mode est particulièrement recommandé pour les données sensibles ou les environnements hautement régulés.

OpenID Connect, SAML et bonnes pratiques de sécurité

OpenID Connect étend OAuth 2.0 pour l’authentification, tandis que SAML reste pertinent dans les infrastructures existantes. Choisir le protocole adéquat et suivre des pratiques éprouvées garantit une gouvernance cohérente des identités.

La distinction entre autorisation (OAuth 2.0) et authentification (OIDC, SAML) oriente les décisions techniques et stratégiques, en phase avec vos contraintes métier et réglementaires.

OpenID Connect pour l’authentification

OpenID Connect ajoute un ID token signé au-dessus d’OAuth 2.0 pour transmettre des informations d’authentification. Il s’appuie sur JWT et conserve tous les avantages de la délégation d’accès.

La simplicité d’intégration avec les librairies open source et le support natif par la plupart des fournisseurs cloud en font le choix privilégié pour les nouvelles applications.

Les bonnes pratiques imposent la validation du nonce et de la signature, ainsi que la vérification des aud et iss pour éviter les attaques de replay et d’usurpation.

SAML pour les environnements legacy

SAML reste largement utilisé dans les organisations dont l’écosystème est déjà configuré autour de fédérations d’identité. Il repose sur des assertions XML et des échanges via redirects et POST bindings.

Bien que plus verbeux que OAuth 2.0/OIDC, SAML offre une compatibilité éprouvée avec les grands fournisseurs d’annuaires (Active Directory, LDAP) et les portails d’entreprise.

La migration vers OIDC doit être planifiée au cas par cas pour éviter les interruptions de service et les risques de configuration mal alignée.

Bonnes pratiques : scopes, renouvellement et révocation

Définir des scopes précis et minimalistes limite la surface d’attaque et facilite la revue de permissions. Chaque scope doit correspondre à un besoin métier clair et documenté.

Automatiser la rotation des secrets, des clés et des refresh tokens réduit le risque lié aux fuites et garantit une réponse rapide aux incidents.

Mettre en place un mécanisme de révocation centralisé (token revocation endpoint) permet d’invalider immédiatement tout token compromis ou non conforme.

Optimisez vos connexions sécurisées avec OAuth 2.0

OAuth 2.0 offre aujourd’hui une palette complète de flows, de tokens et d’extensions pour répondre aux exigences de performance, de sécurité et d’expérience utilisateur. Les rôles clairement définis, la modularité des scénarios d’usage et la richesse des options de tokenisation garantissent une intégration fluide dans vos applications web, mobiles et machine-to-machine.

En maîtrisant les scopes, en appliquant PKCE pour les clients publics et en distinguant correctement OAuth, OpenID Connect et SAML selon les contextes, vous renforcez la résilience de votre infrastructure d’authentification et d’autorisation.

Nos experts Edana sont à votre disposition pour vous accompagner dans la définition, la mise en œuvre et l’audit de votre système OAuth 2.0. Alliant open source, solutions modulaires et approche contextuelle, nous vous aidons à construire une plateforme sécurisée, évolutive et alignée avec vos enjeux métier.

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Par Guillaume

Ingénieur Logiciel

PUBLIÉ PAR

Guillaume Girard

Avatar de Guillaume Girard

Guillaume Girard est ingénieur logiciel senior. Il conçoit et développe des solutions métier sur-mesure et des écosystèmes digitaux complets. Fort de son expertise en architecture et performance, il transforme vos besoins en plateformes robustes et évolutives qui soutiennent votre transformation digitale.

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