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5 questions à poser à votre prestataire en développement d’application avant de signer

Auteur n°4 – Mariami

Par Mariami Minadze
Lectures: 25

Choisir un prestataire pour développer une application ou un logiciel constitue un enjeu stratégique majeur. Au-delà du discours marketing séduisant, il est indispensable de vérifier la maturité technique, la structure et la sincérité de l’agence. Les cinq questions proposées ci-dessous aident à déceler les promoteurs de solutions durables, ceux qui disposent d’une véritable expérience et présence en Suisse, et les véritables partenaires prêts à accompagner sur le long terme. En maîtrisant ces aspects, chaque entreprise peut s’assurer que l’investissement se traduira par une expertise solide, une transparence totale et une valeur ajoutée réelle, plutôt qu’un simple coup de communication ou une tentative non fructueuse et une perte de ressources.

Votre exigence de maîtrise locale face à l’offshoring déguisé

L’implication réelle d’une équipe présente localement garantit la cohérence technique et la responsabilité du prestataire. L’absence d’ownership suisse peut masquer un offshoring total sous couvert d’une image de proximité.

Importance d’une présence locale

L’intervention d’ingénieurs basés en Suisse facilite la coordination avec les équipes internes, permettant des prises de décision rapides et une communication fluide. Cette proximité physique contribue à la compréhension fine des contraintes réglementaires et culturelles propres au marché helvétique. Elle renforce aussi l’alignement entre la stratégie métier et les choix techniques.

La disponibilité d’experts sur place limite les délais de réponse en cas d’incident ou d’ajustement de dernière minute. Au besoin, les réunions en présentiel, les ateliers de co-conception et les phases d’intégration bénéficient alors d’une dynamique collaborative renforcée. Le recours systématique à des outils de visioconférence, bien que très pratiques et utilisés la plupart du temps pas toutes les agences, locales ou non, ne remplace pas toujours la richesse d’un échange direct qui est souvent nécessaire à certaines phases du projet.

La présence locale est aussi un gage de compréhension des règlementations suisses, des besoins et habitudes des utilisateurs locaux et un regard stratégique expérimenté aux enjeux business locaux. Autant d’aspect critiques pour la réussite de votre projet d’application mobile ou d’application/logiciel métier.

Enfin, la présence locale favorise également un sentiment d’ownership : l’équipe suisse s’approprie le projet et en devient garante. Cette responsabilité partagée limite les dérives de planning et garantit un meilleur suivi des jalons critiques. Elle conditionne l’efficacité du pilotage et la qualité finale du livrable.

Risques d’une sous-traitance totale en offshoring déguisé

Une communication axée sur un bureau suisse peut masquer une délégation intégrale du développement à des équipes lointaines. Dans ce schéma, les décisions d’architecture et la revue de code échappent à la maîtrise locale, générant des décalages et des efforts de coordination chronophages. Les attentes en termes de qualité peuvent alors être mises à mal.

Le décalage horaire, les différences de niveau de compétence et les barrières linguistiques peuvent entraîner des malentendus sur les spécifications, des retards et des surcoûts. Les arbitrages techniques réalisés à distance sans expertise locale sont souvent contestés lors de la phase d’intégration. Le résultat peut nécessiter des correctifs coûteux et des allers-retours incessants.

Dans le pire des cas, le pilotage local devient un simple rôle d’interface, sans maîtrise réelle de la base de code ni des choix technologiques. L’entreprise cliente se trouve alors dépendante d’un prestataire offshore, sans possibilité de négociation sur les livrables intermédiaires ou les délais. Cette posture accroît le risque de vendor lock-in et de qualité amoindrit voir de produit entièrement non-conforme et en retard.

Critères de vérification de l’ownership suisse

Il convient de demander la composition des équipes en charge du projet, en distinguant les rôles de pilotage, d’architecture et de développement. La transparence sur le lieu d’implantation des compétences est essentielle. Un prestataire mature n’hésitera pas à fournir des informations à ce sujet voir à décrire le degré d’engagement de chaque collaborateur.

Il est également recommandé de solliciter des comptes-rendus d’avancement réguliers fournis par le bureau local en suisse. Ces points de suivi démontrent l’implication quotidienne de la branche suisse. Les indicateurs de performance projet (respect des jalons, qualité du code, couverture de tests) doivent être partagés systématiquement.

Par exemple, une entreprise suisse du secteur industriel a découvert en phase de recette que le code avait été entièrement développé à l’étranger, sans intervention ni contrôle local. Les délais de correction se sont alors allongés de plusieurs semaines, mettant en péril le lancement de la solution métier. Cet exemple illustre l’importance d’exiger une présence technique effective en Suisse dès la contractualisation.

Attention aux abus inverses : le 100 % local ne garantit pas un bon rapport valeur-prix, il peut même cacher un piège !

Certaines agences mettent en avant leur présence exclusivement suisse pour justifier des tarifs largement supérieurs à la moyenne. Elles s’abritent parfois derrière une prétendue approche agile ou des facturations horaires peu anticipables pour masquer une organisation interne peu rigoureuse, une maîtrise technique moindre et des livrables en deçà des attentes.

Or, la localisation ne garantit, à elle seule, ni la qualité d’exécution, ni le respect des délais, ni la maintenabilité du code livré. En effet, ce n’est pas parce qu’une équipe est locale et revêt des valeur écologiques, humaines ou de proximité, qu’elle est compétente ou structurée.

Il est donc essentiel de faire la différence entre une présence locale réellement créatrice de valeur — avec une gouvernance claire, une équipe expérimentée, et une transparence sur les coûts — et un simple levier marketing utilisé pour gonfler artificiellement les budgets.

💡 Conseil : lorsque vous échangez avec une agence se réclamant « 100 % locale », posez ces questions simples mais révélatrices :

  • Pouvez-vous décrire votre organisation projet, vos processus qualité et vos outils de suivi ?

  • Quelles technologies comptez-vous utiliser pour développer mon application et pourquoi ?
  • Comment garantissez-vous la maintenabilité du code livré ?

  • Quels livrables sont inclus dans vos devis (specs, tests, documentation, etc.) ?

  • Pouvez-vous nous fournir une fourchette précise ou même un montant fixe (en fonction de la précision de vos spécifications) pour la réalisation complète de notre projet ?

Les structures les plus sérieuses sont parfois hybrides : une direction stratégique et technique basée en Suisse, des ingénieurs, stratèges et chefs de projets locaux mais une capacité de production étendue et organisée répartie intelligemment au delà des frontières. Ce modèle allie proximité, efficacité et rapport valeur-prix optimal. Ces sociétés sont habitués à travailler avec des clients exigeants et n’ont souvent pas construit leur business sur le branding et la communication autour de leur agence mais bien sur l’expertise, la transparence sur les coûts et des résultats à la hauteur des ambitions du client.

Accompagnement après la mise en ligne : distinguer pilote unique et partenariat durable

Un lancement réussi ne fait que démarrer la phase la plus critique : l’exploitation et l’évolution. Les prestataires « one-shot » livrent sans garantir ni support ni maintenance.

Différences entre projet one-shot et partenariat durable

Dans un modèle one-shot, la responsabilité du prestataire s’achève à la livraison du code, sans engagement sur le suivi ou les évolutions ultérieures. L’entreprise cliente prend alors en charge la maintenance ou fait appel à un autre fournisseur, générant une perte de connaissances. Ce schéma fragilise la continuité opérationnelle.

À l’inverse, un partenariat durable intègre dès le démarrage un volet « exploitation et évolutions ». Le prestataire reste responsable du déploiement, de la correction des anomalies et de l’intégration des nouvelles fonctionnalités. Les conditions et les processus sont définis dans une convention de support, avec des niveaux de service (SLA) clairs.

Ce modèle permet de renforcer la chaîne de valeur : l’équipe qui a conçu l’application comprend le contexte, connaît les contraintes et a en mémoire les choix technologiques. Elle devient une extension du service interne, créant un cercle vertueux d’amélioration continue et de réactivité face aux besoins métiers.

Modalités de support et maintenance

Il est crucial de préciser les modalités de support (horaires, canaux de contact, délais de réponse) et la couverture géographique des interventions. Les ressources dédiées doivent être identifiées, qu’il s’agisse d’ingénieurs de niveau 1 pour le support de premier niveau ou de spécialistes experts pour les correctifs complexes. Cette organisation assure une répartition claire des responsabilités.

La maintenance préventive et évolutive doit être définie dans un contrat à part entière, précisant la fréquence des mises à jour, la gestion des patchs de sécurité et le déploiement des nouvelles versions. Les outils de ticketing et de suivi des incidents garantissent la traçabilité des demandes et permettent de piloter les performances du prestataire.

Le volet « formation et transfert de compétences » est souvent sous-estimé. Pourtant, il garantit l’autonomie progressive de l’équipe interne. Des ateliers pédagogiques et une documentation complète sont essentiels pour faciliter la prise en main des évolutions et la gestion courante de l’application, voir la conduite du changement.

Indicateurs de performance et SLA

La mise en place d’indicateurs de performance (temps moyen de résolution, taux de disponibilité, nombre de régressions) permet de mesurer objectivement la qualité du support. Ces KPI doivent être suivis mensuellement et faire l’objet de revues régulières. Ils servent de base à l’ajustement continu des processus.

Les niveaux de service (SLA) doivent être contractuellement définis, avec des pénalités en cas de non-respect. Cela encourage le prestataire à maintenir un haut degré de réactivité et de qualité. Les SLA couvrent aussi bien les incidents critiques que les demandes d’évolution mineures.

Par exemple, une fintech suisse spécialisée dans les paiements mobiles a rencontré un incident majeur la nuit de son déploiement. Le prestataire initial n’avait prévu aucun support 24/7, entraînant plusieurs heures d’indisponibilité et une perte de confiance des utilisateurs. Un renforcement urgent du support avec un engagement de disponibilité permanente a alors été négocié pour sécuriser la suite du service.

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En cas de sous-traitance, assurer la transparence sur cette dernière

La sous-traitance sans gouvernance locale peut cacher des failles de qualité et des risques de sécurité. La transparence sur chaque maillon de la chaîne projet est indispensable.

Identifier les parties sous-traitées

Si sous-traitance il y a, ce que nous ne conseillons pas, il faut obtenir une liste détaillée des tâches confiées à des tiers (développement, tests, design, infrastructure). Chaque activité sensible (authentification, paiement, intégration ERP) doit être explicitement mentionnée. Cette traçabilité évite les mauvaises surprises en phase d’intégration finale.

La localisation des équipes sous-traitantes doit être connue afin de prendre en compte les enjeux légaux et contractuels relatifs au traitement des données. Les différences de juridiction peuvent influencer la propriété intellectuelle et la conformité réglementaire. Il est recommandé d’exiger des annexes précisant ces aspects.

Cette cartographie des rôles permet également de vérifier si le prestataire principal conserve la maîtrise d’œuvre globale. L’alignement des responsabilités contractuelles est alors clarifié, évitant que certaines phases soient réalisées sans supervision adéquate.

Cadres contractuels et gouvernance

Les contrats doivent inclure des clauses de sous-traitance encadrées (agrément, NDA, audits). Un prestataire sérieux n’hésite pas à partager ses propres processus de sélection et de contrôle de ses sous-traitants. Ces engagements garantissent la qualité et la conformité aux normes de sécurité.

La gouvernance projet doit prévoir des points de validation à chaque jalon, impliquant le prestataire principal et ses sous-traitants. Les revues techniques et fonctionnelles collectives assurent la cohérence des livrables et la détection précoce des écarts. Cette rigueur limite les dérives en coût et en délais.

La mise en place d’un comité de pilotage réunissant le client, le prestataire et, le cas échéant, les sous-traitants clés permet d’anticiper les risques. Ce cadre formel consolide la communication et responsabilise chaque partie prenante.

Mesures de contrôle qualité

La définition d’indicateurs de qualité (couverture de tests, taux de réussite des builds, retours bug) est essentielle. Ces métriques doivent couvrir l’ensemble des livrables, quelle que soit leur origine. Elles servent à valider chaque composant avant intégration.

Le recours à des revues de code croisées, animées localement, garantit l’adhésion aux bonnes pratiques définies dès le début du projet. Les audits de sécurité et les tests de performance, conduits périodiquement, limitent les vulnérabilités introduites par des prestataires externes.

Par exemple, un groupe industriel suisse a découvert tardivement que certains scripts d’automatisation avaient été développés par un sous-traitant non certifié. Les délais de correction et la mise en conformité ont généré un surcoût de 15 % du budget initial, soulignant l’importance d’une surveillance continue et d’un pilotage local rigoureux.

Expérience sectorielle et justification de la tarification

L’expérience dans des projets comparables garantit une compréhension rapide des enjeux métiers et une meilleure anticipation des risques. La tarification doit refléter la valeur ajoutée, pas seulement l’image de marque.

Pertinence de l’expérience dans le même secteur

La connaissance des processus métiers spécifiques (banque, santé, industrie, e-commerce) réduit la phase de cadrage et facilite la définition des exigences. Un prestataire rodé à un secteur soumis à des normes strictes (ex. : Swissmedic, FINMA) saura intégrer ces contraintes dès l’architecture.

Les références anonymisées permettent d’évaluer la diversité et la profondeur de l’expertise. Il ne s’agit pas d’accumuler les logos, mais de démontrer des cas d’usage alignés avec les enjeux du projet. Cette expérience améliore la fiabilité et la rapidité de mise en œuvre.

L’analyse de success stories similaires met en lumière les bonnes pratiques et les écueils à éviter. Elle sert de base à un plan de projet réaliste et ajusté, minimisant les phases exploratoires et favorisant les gains de productivité.

Évaluation de la compréhension des enjeux métiers

La phase de diagnostic doit faire l’objet d’un audit fonctionnel conduit par des consultants expérimentés, capables d’interroger les parties prenantes et de cartographier les processus. La restitution de ce diagnostic illustre la capacité du prestataire à traduire les besoins en solution technique adaptée.

La présentation d’un proof of concept ou d’une maquette permet de valider l’approche choisie. Cette démonstration technique doit couvrir les cas d’usage critiques et mettre en évidence l’ergonomie, la performance et la scalabilité envisagées.

Un prestataire légitime proposera également des pistes d’optimisation et des alternatives open source, sans imposer de vendor lock-in. Cette posture traduit la volonté de servir l’intérêt de l’entreprise plutôt que de vendre une solution préconfigurée.

Justification des coûts et valeur ajoutée

La tarification doit se décomposer en étapes de travail (cadrage, conception, développement, tests, déploiement, support) avec des livrables clairs à chaque phase. Cette granularité permet de comprendre où se constitue la valeur et d’éviter les coûts cachés.

La présentation d’un budget prévisionnel détaillé, assorti d’estimations en jours-homme, offre une vision transparente des ressources mobilisées. Les variations budgétaires doivent être expliquées en fonction des risques identifiés et des options choisies.

Par exemple, une grande assurance suisse a demandé la ventilation précise des coûts pour chaque lot de développement, incluant la maintenance évolutive. Le prestataire a justifié ses tarifs par des indicateurs de gain de productivité et une réduction des délais de mise en marché, apportant ainsi une preuve concrète de la valeur fournie.

Choisissez un partenaire digital fiable et pérenne pour réussir votre projet

En posant ces cinq questions, l’entreprise dispose d’un cadre d’évaluation complet : maîtrise locale, accompagnement post-livraison, transparence sur la sous-traitance, expérience sectorielle et justification de la tarification. Ces critères garantissent un partenaire capable d’allier expertise technique, compréhension des enjeux métiers et engagement à long terme.

Chaque projet digital mérite un prestataire qui refuse le copier-coller méthodologique, privilégie l’accompagnement et la compréhension des enjeux, l’open source et l’architecture évolutive, et valorise la performance, la sécurité et la modularité. Si l’enjeu est de construire un écosystème stratégiquement adapté, extensible et sécurisé, nos experts sont prêts à vous accompagner à chaque étape, de la stratégie à l’exécution.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

Par Mariami

Gestionnaire de Projet

PUBLIÉ PAR

Mariami Minadze

Mariami est experte en stratégie digitale et en gestion de projet. Elle audite les présences digitales d'entreprises et d'organisations de toutes tailles et de tous secteurs et orchestre des stratégies et des plans générateurs de valeur pour nos clients. Mettre en lumière et piloter les solutions adaptées à vos objectifs pour des résultats mesurables et un retour sur investissement maximal est sa spécialité.

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