La transformation numérique exige une coordination rigoureuse et une vision produit claire pour délivrer des solutions digitales performantes. Identifier le bon profil – chef de projet digital ou product owner – est un enjeu stratégique dans un contexte suisse où le rythme d’innovation et la complexité des organisations se renforcent. Les entreprises cherchent à allier gouvernance, maîtrise des délais et alignement métier au sein de ressources à la fois techniques et agiles. Ce guide détaille les attributions de chacun de ces rôles, leurs complémentarités, les bénéfices à les recruter, ainsi que les bonnes pratiques pour un processus de sélection adapté. Il adresse également le dilemme entre internalisation, externalisation ou modèles hybrides pour piloter efficacement les projets digitaux.
Clarifier les responsabilités : chef de projet IT/digital vs product owner
Le chef de projet digital coordonne l’ensemble des activités de déploiement et veille au respect des délais et des budgets. Le product owner définit la vision du produit, priorise les fonctionnalités et agit comme interface entre les parties prenantes métiers et l’équipe technique.
Missions principales du chef de projet digital/IT
Le chef de projet IT ou chef de projet digital est garant de la planification et de la livraison des initiatives numériques. Il met en place le planning, suit l’avancement et anticipe les risques liés aux ressources ou aux dépendances techniques. En définissant des indicateurs clés, il s’assure du respect des jalons et de la qualité des livrables.
Il orchestre la collaboration entre équipes internes, prestataires et parties prenantes externes. En pilotant les comités de suivi et en animant les revues d’avancement, il maintient la cohésion du projet. Sa posture transverse requiert une compréhension fine des enjeux métiers et des contraintes techniques.
Ce rôle exige une maitrise des méthodes classiques (cycle en V, communications formelles) et agiles (scrum, kanban). Le chef de projet IT doit adapter son style de management selon la maturité de l’organisation et la nature des livrables.
Missions principales du product owner
Le product owner porte la vision métier du produit tout au long du cycle de développement. Il pilote le backlog en alignant chaque user story avec les priorités stratégiques et les attentes des utilisateurs finaux. Sa mission débute par la rédaction de spécifications axées valeur et se poursuit par l’arbitrage quotidien.
Il joue le rôle d’ambassadeur métiers auprès de l’équipe technique. En affinant les critères d’acceptation et en validant les livrables, il assure la cohérence fonctionnelle du produit. Son implication est continue, du cadrage initial aux itérations successives.
Le product owner impulse la roadmap et mesure les KPIs liés à l’adoption et à la satisfaction utilisateur. Son expertise en design thinking et en user-centricity contribue à créer des évolutions qui répondent réellement aux besoins des clients internes et externes.
Convergences et complémentarités
Les deux profils partagent un même objectif : la réussite des projets digitaux et la satisfaction des parties prenantes. Ils collaborent étroitement pour fusionner respect des contraintes et création de valeur continue. Cette complémentarité optimise la fluidité des processus et réduit les risques de dérive.
Le chef de projet digital se focalise sur la gouvernance, les budgets et la coordination, tandis que le product owner affine la proposition de valeur et le contenu fonctionnel. Leur articulation permet de suivre simultanément le « quoi » et le « comment » des livrables.
Dans certaines organisations, un unique professionnel cumule ces deux casquettes pour des projets de taille modérée ou lors d’une phase de transition. Cette flexibilité peut convenir aux structures en manque de ressources dédiées, à condition que la personne dispose d’une double expertise.
Exemple : une société de services aux entreprises basée à Genève a confié à un profil hybride la gestion d’une plateforme de reporting digital et la priorisation des nouvelles fonctionnalités, ce qui a permis de respecter un calendrier serré tout en garantissant la satisfaction des utilisateurs internes.
Pourquoi investir dans ces profils ?
Recruter un chef de projet digital ou un product owner permet de sécuriser le pilotage des initiatives numériques. Ces profils apportent méthode, alignement stratégique et agilité pour maximiser la valeur des projets.
Gains en efficacité opérationnelle
La présence d’un chef de projet IT ou digital améliore la gestion des dépendances et assure une exécution cadrée. En identifiant et en traitant rapidement les points de blocage, le projet progresse de manière prévisible. Les réunions de suivi et les reportings réguliers renforcent la transparence.
Le product owner, quant à lui, minimise les développements inutiles en recentrant les efforts sur les fonctionnalités à forte valeur. Chaque itération est évaluée à l’aune des objectifs business et utilisateur. Cette approche limite les rebuts et optimise le retour sur investissement.
Leur combinaison évite les silos et optimise la coordination entre métiers et IT. Les équipes restent focalisées sur des objectifs clairs, ce qui réduit les tensions et les retards liés à des incompréhensions ou à des changements de priorités en cours de projet.
Impact sur la gouvernance et la visibilité
Un chef de projet digital ou IT structure les instances de décision et définit un cadre de gouvernance. Les comités de pilotage, animés avec des indicateurs pertinents, garantissent aux dirigeants une visibilité en temps réel sur l’état du projet. Les risques sont identifiés en amont et traités de façon proactive.
Le product owner contribue à la transparence fonctionnelle en publiant régulièrement les roadmaps et les backlogs. Les stakeholders métiers peuvent suivre les évolutions, formuler des retours et ajuster les priorités sans rompre le rythme de développement.
Cette double visibilité – opérationnelle et fonctionnelle – facilite l’arbitrage budgétaire et la prise de décision stratégique. Elle renforce l’adhésion des sponsors et consolide la confiance autour des investissements digitaux.
Cas pratique d’une entreprise horlogère suisse
Une PME horlogère du canton de Vaud a recruté par l’intermédiaire d’un prestataire externe un product owner pour piloter un projet de refonte de sa boutique en ligne. En parallèle, un chef de projet digital a orchestré les intégrations avec les systèmes ERP et CRM. Résultat : la mise en production a respecté les délais, et le taux de conversion a progressé de 18 % dès le premier trimestre.
Edana : partenaire digital stratégique en Suisse
Nous accompagnons les moyennes et grandes entreprises dans leur transformation digitale
Internalisation vs externalisation : comment arbitrer
L’internalisation du rôle permet un ancrage fort et une connaissance fine du contexte. L’externalisation offre une flexibilité rapide et un accès à une expertise pointue sans engager des ressources permanentes.
Avantages de l’internalisation
En internalisant le chef de projet digital, chef de projet IT ou le product owner, l’organisation bénéficie d’une appropriation rapide des enjeux métier. La connaissance des processus internes et des acteurs clés renforce la réactivité aux changements et la compréhension des priorités.
Le salarié interne s’inscrit dans la durée et peut porter la feuille de route au-delà d’un projet unique. Il favorise une culture agile continue et contribue au partage des bonnes pratiques au sein des équipes.
Enfin, l’internalisation crée un point de contact pérenne pour les sponsors et les utilisateurs finaux, ce qui renforce la stabilité des échanges et minimise les risques liés à la perte de connaissances en cas de turn-over.
Atouts de l’externalisation
Recourir à un prestataire spécialisé pour le chef de projet digital ou le product owner offre une montée en compétence immédiate. L’expertise externe, régulièrement confrontée à des contextes variés, apporte des méthodes éprouvées et des benchmarks sectoriels.
Ce modèle réduit le temps d’intégration et l’engagement financier lié à un recrutement longue durée. Il permet d’ajuster rapidement l’effort selon la charge projet, sans gestion complexe du cycle RH.
L’externalisation garantit souvent une neutralité dans les arbitrages fonctionnels et opérationnels. Le prestataire peut recommander des évolutions ou corriger des dérives sans les contraintes politiques internes.
Modèles hybrides et externalisation partielle
Les organisations peuvent combiner ressources internes et externes pour équilibrer connaissance du contexte et expertise sectorielle. Par exemple, un product owner interne pilote la roadmap stratégique tandis qu’un chef de projet IT ou digital externe assure la coordination technique.
Un modèle hybride facilite la montée en compétence interne grâce à un transfert de savoir-faire. Les bonnes pratiques apportées par le prestataire enrichissent l’organisation et restent accessibles une fois la mission terminée.
Exemple : un groupe industriel romand que nous avons accompagné a choisi d’aligner un chef de projet digital permanent avec un product owner externalisé lors de la refonte de son portail client, assurant à la fois continuité métier et flexibilité opérationnelle.
Ce choix entre internalisation, externalisation et approche hybride doit se faire en fonction du contexte de chaque entreprise. Nos experts conseillent souvent nos clients à ce sujet.
Conduite du processus de recrutement : conseils pratiques
Un recrutement réussi repose sur une définition claire du profil, des critères de sélection précis et une évaluation rigoureuse des soft skills. La mise en place d’un processus structuré, alliant mises en situation et entretiens ciblés, garantit l’adéquation entre le candidat et les enjeux métiers.
Rédaction d’une fiche de poste claire et exhaustive
La fiche de poste doit préciser les responsabilités, les livrables attendus et le contexte organisationnel. Elle inclut les compétences techniques (gestion de projet, méthode agile, outils de suivi) et les qualités relationnelles (leadership, communication, diplomatie).
Il est essentiel de définir les indicateurs de performance associés au poste : respect des délais, qualité des livrables, satisfaction des parties prenantes. Cette précision facilite les échanges lors des entretiens et la comparaison des candidats.
Enfin, mentionner la structure de reporting et la collaboration attendue avec les équipes internes ou externes évite les malentendus et clarifie les interactions dès le premier jour.
Méthodes de sourcing et pré-sélection
Le sourcing peut s’appuyer sur les réseaux professionnels spécialisés, les plateformes de talents digitaux ou les cabinets de recrutement. Il est conseillé de solliciter des recommandations et d’exploiter les communautés open source ou meetup pour identifier des candidats engagés.
Lors de la pré-sélection, une prise de contact rapide permet de valider les motivations, l’expérience pertinente et l’adéquation culturelle. Un questionnaire structuré, axé sur les cas d’usage passés, éclaire la compréhension des méthodologies et des environnements rencontrés.
Les tests techniques courts ou études de cas peuvent compléter la première phase d’échanges, en évaluant la capacité à poser un diagnostic et à proposer un plan d’action pragmatique.
Sélection et évaluation des candidats
Les entretiens doivent inclure au moins une mise en situation métier, où le candidat présente une démarche pour cadrer un projet ou prioriser un backlog. Cette simulation révèle la rigueur, l’esprit de synthèse et la capacité à convaincre les parties prenantes.
L’évaluation des soft skills porte sur la communication, la gestion des conflits et l’esprit collaboratif. Des questions comportementales (« décrivez un conflit entre parties prenantes et votre gestion ») permettent d’apprécier la posture managériale.
Enfin, un entretien croisé avec les futurs collaborateurs ou sponsors garantit la bonne compréhension des attentes et le niveau de confiance mutuelle avant la décision finale.
Optimisez votre pilotage digital grâce à des profils adaptés
Identifier clairement le rôle et les missions du chef de projet digital/IT et du product owner assure une gouvernance cohérente et une exécution efficace des projets numériques. Leur complémentarité renforce l’agilité, la transparence et l’alignement entre stratégie métier et réalisation technique. Le choix entre internalisation, externalisation ou un modèle hybride dépend des priorités de connaissance du contexte, de flexibilité et de transfert de compétences.
Un processus de recrutement structuré, appuyé sur des critères précis et des mises en situation pertinentes, maximise les chances de trouver le candidat adéquat pour accompagner la transformation digitale. Chez Edana, nos experts sont à votre disposition pour échanger sur vos enjeux et proposer un accompagnement sur mesure, qu’il s’agisse d’intégrer ces profils en interne ou de bénéficier d’une externalisation partielle ou complète.