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Microsoft Cloud Azure en Suisse : Opportunités, Limites & Alternatives

Auteur n°2 – Jonathan

Par Jonathan Massa
Lectures: 47

Microsoft Cloud Azure est un outil examiné de près par les entreprises suisses dans le cadre de leur transformation numérique. Il soulève des enjeux majeurs en matière de souveraineté des données et d’indépendance technologique. L’ouverture de régions Azure en Suisse a marqué un tournant pour les moyennes et grandes entreprises helvétiques, séduites par la solidité de l’écosystème Microsoft et la possibilité de stocker certaines de leurs données directement sur le territoire national.

Cet article explore tout ce qu’il faut savoir sur Azure en Suisse : son lancement et son ancrage local, les implications en matière de souveraineté numérique, les bénéfices concrets pour les entreprises, les manières d’intégrer Azure dans une infrastructure existante, ainsi que les limites de cette solution et les alternatives souveraines existantes.

Lancement d’Azure en Suisse : contexte et datacenters locaux

Microsoft a officiellement lancé Azure en Suisse fin 2019 en ouvrant deux régions cloud baptisées Switzerland North (dans la région de Zurich) et Switzerland West (région de Genève). L’annonce initiale remonte à mars 2018, quand Microsoft a dévoilé son plan d’ouvrir des centres de données à Zurich et Genève afin de fournir Azure, Office 365 et Dynamics 365 depuis la Suisse, avec une disponibilité prévue en 2019. Ce déploiement a fait de Microsoft le premier hypercloud global à opérer des datacenters en Suisse, avec pour ambition de répondre aux besoins des entreprises locales en matière de résidence des données et de conformité réglementaire.

Aujourd’hui, Azure Suisse s’est démocratisé en Suisse. En août 2024, Microsoft annonçait que cinq ans après l’ouverture, le nombre de clients locaux était passé de 30 early adopters au lancement à plus de 50 000 entreprises utilisant le cloud Microsoft en Suisse. Microsoft exploite quatre datacenters en Suisse (répartis sur les deux régions Azure) afin d’assurer une haute disponibilité et la résilience des services localement. L’offre cloud locale s’est aussi étoffée : moins de 50 services Azure étaient disponibles au départ, contre plus de 500 services locaux désormais, y compris des outils d’IA avancés comme Azure OpenAI ou Microsoft 365 Copilot avec stockage des données en Suisse. En clair, Azure en Suisse est aujourd’hui une plateforme cloud hyperscale à part entière, opérée sur sol helvétique, offrant la même fiabilité et la même échelle que les autres régions Azure dans le monde.

Souveraineté des données et conformité : un cloud sur sol helvétique

L’un des moteurs principaux de cette implantation locale était la souveraineté numérique. Pour de nombreuses organisations suisses – en particulier dans la finance, la santé ou le secteur public et para-public – il est impératif que les données sensibles restent hébergées en Suisse et sous juridiction suisse. En ouvrant des régions Azure dans les centres de données de Zurich et Genève, Microsoft permet justement aux entreprises de conserver leurs données dans les frontières suisses tout en profitant du cloud. Les données stockées dans Azure Suisse sont soumises aux normes de protection helvétiques (telles que la LPD révisée). Les régions suisses de Azure répondent notamment aux exigences de la FINMA pour les services financiers.

Souveraineté des données signifie aussi maîtrise juridique. Héberger ses workloads sur le territoire suisse aide à satisfaire les régulateurs locaux. On se souvient que la Confédération n’a accepté de migrer vers le cloud Microsoft 365 qu’en posant des conditions strictes : les données doivent être hébergées en Suisse (ou du moins dans l’UE/EEE), le service doit être conforme aux lois suisses (nouvelles exigences de la LPD, OPC, etc.), et aucun accès par une tierce partie étrangère ne doit avoir lieu sans passer par les autorités suisses. En d’autres termes, la Suisse veut s’assurer que son adoption du cloud ne compromette ni la confidentialité, ni la souveraineté sur les données. Azure en Suisse s’aligne sur ces attentes en garantissant la résidence locale des données pour Azure, Microsoft 365, Dynamics 365 et Power Platform – autrement dit, les données des clients qui choisissent les régions suisses restent physiquement et juridiquement en Suisse.

Il convient toutefois de noter que malgré ces garanties locales, Azure reste un service d’une entreprise américaine, ce qui soulève la question de la portée extraterritoriale de certaines lois étrangères (comme le CLOUD Act américain). Microsoft a pris des mesures pour rassurer ses clients – par exemple en publiant des avis juridiques d’experts suisses sur l’utilisation du cloud US dans le respect du droit local – et affirme que ses services cloud suisses permettent aux clients de répondre à leurs exigences de conformité sans compromis. Néanmoins, la juridiction des données demeure un véritable point de vigilance : nous y reviendrons dans les limites et alternatives.

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Anticiper l’intégration d’Azure dans votre infrastructure actuelle

Si vous avez choisi de confier l’hébergement et le traitement de vos données au cloud Microsoft, une bonne planification en amont est essentielle pour tirer parti d’Azure tout en maîtrisant les risques et les coûts. Voici quelques axes et bonnes pratiques pour anticiper l’intégration d’Azure dans votre infrastructure existante :

Évaluation des besoins et des données

Commencez par un audit interne de votre patrimoine applicatif et de vos données. Identifiez les workloads qui pourraient bénéficier du cloud (applications à scaler, besoins de stockage flexible, nouveaux projets nécessitant de l’IA, etc.) et ceux qui doivent peut-être rester on-premise pour des raisons de conformité stricte ou de legacy. Classez les données par sensibilité afin de définir ce qui pourra être déplacé sur Azure (par exemple les données publiques ou peu sensibles d’abord, les données hautement confidentielles peut-être plus tard ou sur un cloud privé). Cette évaluation permettra de prioriser les migrations en ciblant les gains rapides (quick wins) tout en évitant les écueils (par exemple, ne pas migrer une application critique sans plan de secours).

Architecture hybride et connectivité

Azure Suisse s’intègre au reste de votre SI via une approche hybride. Il est souvent recommandé de mettre en place une connexion dédiée sécurisée entre votre réseau d’entreprise et Azure – typiquement via un VPN site-à-site chiffré ou une connexion directe Azure ExpressRoute si vous avez des besoins de bande passante et de fiabilité élevés. Cela permet à vos applications cloud de communiquer avec vos systèmes locaux de façon transparente, comme s’ils faisaient partie du même réseau interne. Pensez également à intégrer votre annuaire (par ex. Active Directory) avec Azure AD pour unifier la gestion des identités et des accès entre le on-premise et le cloud. Une architecture hybride bien conçue assurera que l’adoption d’Azure se fasse sans rupture pour les utilisateurs et en maintenant les standards de sécurité du SI (extensions du firewall vers le cloud, contrôle des accès, etc.).

Migration progressive et tests

Plutôt que de basculer brutalement l’ensemble du SI dans le cloud, optez pour une migration par phases. Vous pouvez par exemple commencer par migrer des environnements de développement ou de test vers Azure pour vous familiariser avec la plateforme, ou déployer un nouveau projet “cloud-native” en parallèle de l’existant. Pour les applications existantes, choisissez une stratégie de migration adaptée : du simple lift-and-shift (rehéberger une VM sur Azure sans modifications) jusqu’au refactoring partiel (adapter l’application pour tirer parti de services PaaS Azure), en passant par des approches intermédiaires. Chaque application pourrait suivre l’une des « 5 R » classiques de migration (Rehost, Refactor, Replatform, Rebuild, Replace) en fonction de son importance et de l’effort acceptable. Testez soigneusement chaque étape dans Azure (performances, sécurité, compatibilité) avant de mettre en production. L’idée est de minimiser les risques : par exemple, migrer d’abord un service non critique permet de détecter d’éventuels problèmes sans impacter le cœur de métier. Une fois la confiance établie, on peut accélérer la migration d’autres composants.

Gouvernance, coûts et compétences

Intégrer Azure nécessite aussi d’ajuster vos processus et votre équipe. Il faudra mettre en place une gouvernance cloud claire : définir qui peut créer des ressources Azure (pour éviter le shadow IT), quels mécanismes de contrôle des coûts utiliser (budgets, alertes de dépenses, tagging des ressources par projet pour suivre la facturation), et comment assurer la sécurité opérationnelle (monitoring centralisé via Azure Monitor, sauvegardes automatisées avec Azure Backup, plan de reprise avec Site Recovery, etc.). Sur le plan financier, exploitez les outils comme Azure Cost Management pour optimiser les coûts et envisager les modèles d’engagement (réservations de capacités, hybrid benefit pour réutiliser vos licences existantes, etc.) afin de améliorer le ROI. Pensez également à former vos équipes IT aux plateformes cloud : les compétences Azure (certifications, workshops) sont un investissement crucial pour opérer efficacement en mode cloud. Vous pouvez vous appuyer sur un partenaire Azure local ou une équipe DevOps expérimentée pour accompagner la montée en compétence et assurer un transfert de savoir-faire. En bref, réussir l’intégration d’Azure est autant une question de personnes et de processus que de technologie.

Limites et risques du cloud Azure en Suisse

Si le tableau est attractif, il est important d’aborder avec lucidité les limites et défis associés à l’adoption d’Azure, même en version « suisse ». Aucune solution cloud n’est parfaite ni magique : voici quelques points de vigilance pour les DSI et décideurs techniques.

Dépendance vis-à-vis du fournisseur (lock-in)

Utiliser Azure implique de devenir dépendant de Microsoft pour une partie de votre infrastructure. Même avec un contrat solide, changer de fournisseur par la suite peut s’avérer complexe et coûteux, surtout si vous utilisez des services PaaS propriétaires (base de données Azure, fonctions serverless, etc.). La portabilité des applications n’est pas garantie : migrer à nouveau vers un autre cloud ou vers on-premise pourrait nécessiter des efforts de refonte substantiels. Il faut donc éviter l’enfermement technologique en architecturant autant que possible vos applications de façon agnostique (standards ouverts, conteneurs Docker pouvant tourner ailleurs, etc.), et en gardant à l’esprit un éventuel plan de sortie (exit strategy). D’ailleurs, même le gouvernement suisse a souligné ce point en étudiant des alternatives à Microsoft sur le moyen/long terme afin de réduire sa dépendance aux solutions US et maintenir sa souveraineté numérique.

Coûts et maîtrise budgétaire

Le modèle cloud d’Azure est à double tranchant : on paie à l’usage, ce qui évite les gros investissements initiaux, mais les coûts peuvent monter rapidement si l’on n’y prend garde. En Suisse particulièrement, les tarifs Azure intègrent la qualité de service Microsoft… qui a un prix. Certaines ressources locales peuvent coûter plus cher qu’aux États-Unis par exemple. Surtout, des coûts cachés peuvent apparaître : frais de sortie de données (egress) lorsque vous rapatriez des données hors du cloud, coûts de réseau, ou besoin de support technique avancé facturé en sus. Sans une bonne gouvernance, une entreprise peut avoir de mauvaises surprises en fin de mois. Il est donc crucial de surveiller la consommation et d’optimiser (arrêt des VM inutilisées, droitsizing, etc.). À titre d’illustration, les alternatives locales insistent souvent sur leur transparence tarifaire. Par exemple, Infomaniak met en avant des prix inférieurs à ceux des géants du cloud pour des instances équivalentes. Comparer les offres et faire des projections ROI sur plusieurs années est indispensable : le cloud Azure apporte de la valeur (agilité, innovation), mais il faut s’assurer que le retour sur investissement soit au rendez-vous par rapport à une solution sur site ou à un cloud alternatif.

Gouvernance des données et conformité à long terme

Bien qu’Azure Suisse permette de stocker ses données localement, il subsiste un point sensible : la juridiction étrangère. Étant donné que Microsoft est une société américaine, ses opérations restent soumises au droit américain. Cela signifie qu’en théorie, des lois comme le US CLOUD Act (2018) pourraient obliger Microsoft à fournir des données aux autorités américaines, même si ces données sont hébergées en Suisse. Ce risque de divulgation extraterritoriale, bien qu’assez rare dans la pratique et encadré par des traités, a suscité des préoccupations légitimes en matière de souveraineté et de confidentialité. En Suisse, on considère que des données entièrement hébergées par un prestataire suisse échappent au Cloud Act et ne peuvent pas être transmises aux États-Unis hors cadre légal suisse. Avec Azure, on doit faire confiance aux garanties contractuelles de Microsoft et aux accords entre gouvernements, mais pour certaines organisations (défense, secteurs ultra-sensibles), cela reste un frein. Plus globalement, adopter Azure signifie externaliser une partie de la gouvernance de vos systèmes d’information. Vous dépendez de Microsoft pour la gestion de la plateforme : en cas de panne régionale, de changement de politique de confidentialité ou d’évolution des conditions d’utilisation, votre marge de manœuvre est limitée. Il est donc impératif de bien examiner les clauses du contrat (emplacement exact des données, engagement de résidence, protocoles en cas de réquisition légale, etc.) et de mettre en place des mécanismes de chiffrement solides (par exemple en utilisant vos propres clés de chiffrement stockées dans un HSM Azure, de sorte que Microsoft ne puisse y accéder sans vous).

Couverture fonctionnelle des régions suisses

Un autre point à considérer est que toutes les fonctionnalités Azure ne sont pas immédiatement disponibles dans les nouvelles régions comme la Suisse. Microsoft priorise généralement le déploiement des nouveaux services dans les régions principales (Europe de l’Ouest, USA, etc.), puis les étend ailleurs. Au lancement en 2019, seules une vingtaine de services Azure étaient disponibles en Suisse. Ce nombre a depuis explosé pour atteindre plusieurs centaines, couvrant l’essentiel des besoins courants (machines virtuelles, base de données, Kubernetes, AI, etc.). Néanmoins, il peut subsister un léger décalage temporel sur certaines nouveautés Azure qui arrivent plus tard en Suisse, ou bien des limites de capacité pour des services très pointus. Par exemple, une très grande instance de calcul GPU ou un service exotique d’analytique pourraient ne pas être immédiatement proposés localement s’il n’y a pas suffisamment de demande en Suisse. Dans ce cas, l’entreprise aurait le choix entre patienter, utiliser temporairement une région européenne voisine (avec des données hors de Suisse) ou trouver un autre moyen. Il est donc recommandé de vérifier la disponibilité régionale des services Azure dont vous avez besoin. Globalement, l’écart tend à se réduire avec l’investissement continu de Microsoft en Suisse, mais c’est un élément à avoir à l’esprit lors de la planification.

En résumé, Azure en Suisse présente d’indéniables avantages, mais il faut garder les yeux ouverts sur ces limites : éviter le lock-in par une architecture réfléchie, surveiller et optimiser les coûts en continu, comprendre les implications juridiques internationales, et s’informer sur la couverture des services. Ainsi, vous pourrez utiliser le cloud local de Microsoft en toute conscience des enjeux, en exploitant ses bénéfices tout en mitigeant les risques.

Quelles alternatives « souveraines » ?

Si Azure en Suisse constitue une offre séduisante, il est sain pour les décideurs IT d’examiner également les alternatives locales et indépendantes qui s’alignent sur les valeurs de souveraineté et de sur-mesure technologique. Dans l’esprit d’Edana – qui privilégie les solutions ouvertes, mixtes et adaptées à chaque client – plusieurs options méritent d’être considérées pour compléter ou même remplacer une approche 100% Azure:

Infomaniak Public Cloud : suisse, indépendant et éthique

Infomaniak, acteur suisse bien connu dans l’hébergement, propose depuis 2021 une offre de cloud public souverain entièrement hébergée et gérée en Suisse. Basée sur des technologies open source (OpenStack, etc.), cette solution garantit que « vous savez où sont vos données, vous n’êtes pas enfermé par des technologies propriétaires et vous payez le juste prix » (citation d’Infomaniak). En effet, Infomaniak met en avant une interopérabilité élevée (pas de lock-in propriétaire) et une tarification aggressive – jusqu’à plusieurs fois moins chère sur certaines configurations comparé aux géants du cloud, selon leurs analyses internes. Le tout en offrant les services IaaS/PaaS essentiels (instances VM y compris GPU, stockage objet S3, Kubernetes managé, etc.) sur une infrastructure 100% suisse et alimentée par de l’énergie renouvelable. Pour les entreprises attachées à la transparence, à la responsabilité sociétale et énergétique, et à la souveraineté des données, des solutions comme Infomaniak montrent qu’il est possible d’avoir un cloud performant local, sans être soumis au CLOUD Act et en gardant un contrôle total sur la stack logicielle (code open source auditable). C’est une alternative très intéressante pour héberger des workloads sensibles ou simplement pour faire jouer la concurrence en termes de coût et de services.

Autres fournisseurs cloud suisses

Outre Infomaniak, on voit émerger tout un écosystème de cloud providers suisses proposant des services souverains. Par exemple, Exoscale est une plateforme cloud d’origine suisse (datacenters en Suisse et Europe) offrant machines virtuelles, stockage S3, bases de données managées et Kubernetes, avec une conformité GDPR et un ancrage local fort. De même, les grands acteurs helvétiques comme Swisscom ou des spécialistes IT comme ELCA ont développé leurs offres de cloud. ELCA Cloud, par exemple, se positionne comme un cloud suisse assurant une souveraineté du sol, technologique et contractuelle pour combler les lacunes réglementaires des clouds internationaux. Leur infrastructure, opérée via des clusters OpenStack et Kubernetes sur trois zones en Suisse, garantit une conformité aux normes suisses/UE (LPD, RGPD) et insiste sur le fait que les données hébergées ne sont pas soumises au Cloud Act. Ces fournisseurs locaux mettent aussi en avant des atouts comme le support de proximité (souvent multilingue et personnalisé), la transparence des prix, et une flexibilité pour des besoins sur mesure. Pour une entreprise suisse, passer par un cloud provider local peut apporter un supplément de confiance et de service (contacts directs, connaissance du contexte légal suisse, etc.), quitte à sacrifier l’étendue du catalogue de services qu’offre un hyperscaler comme Azure. L’important est de choisir en fonction des priorités : compliance absolue, coût, fonctionnalités, support, etc.

Solutions hybrides et multi-cloud

Une approche de plus en plus prisée consiste à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Un DSI avisé peut opter pour une stratégie multi-cloud en combinant Azure avec d’autres solutions : par exemple, utiliser Azure pour des workloads globalisés ou à forte composante Microsoft, et en parallèle déployer un cloud privé ou un cloud public local pour d’autres besoins spécifiques. Les architectures hybrides permettent de tirer parti du meilleur de chaque monde : la puissance d’Azure d’un côté, et la souveraineté d’un cloud privé de l’autre, par exemple pour les données ultra-sensibles ou les applications nécessitant un contrôle total. Techniquement, on peut interconnecter Azure avec un cloud privé OpenStack ou VMware, échanger des données via des API, et orchestrer l’ensemble via des outils multi-cloud. Cela demande plus d’efforts de gestion, mais évite la dépendance à un seul fournisseur et offre une flexibilité maximale. De plus, avec l’essor de conteneurs et de Kubernetes, il est devenu plus simple de déployer des applications portables sur différents environnements cloud. Certaines organisations adoptent ce type de modèle hybride : par exemple, garder les données confidentielles en interne ou chez un hébergeur suisse, tout en exploitant les capacités de calcul d’Azure pour des besoins ponctuels (calcul haute performance, analyses big data, etc.).

En définitive, les alternatives souveraines ne manquent pas : du cloud public suisse au cloud privé open source hébergé chez vous, chaque option a ses avantages. L’essentiel pour un CIO/CTO est d’aligner le choix du cloud sur sa stratégie métier et ses contraintes : Azure en Suisse offre une opportunité formidable d’innovation et de conformité, mais il est judicieux de l’envisager dans un écosystème plus large, où coexistent potentiellement plusieurs clouds. Cette diversification accroît la résilience stratégique et peut améliorer le ROI en optimisant chaque workload sur l’infrastructure la plus adaptée. Le mieux reste de vous faire conseiller par des experts du domaine.

Chez Edana, nous accompagnons nos clients dans la mise en place de leur architecture IT et logicielle. Prenez contact avec nos experts afin d’obtenir des réponses à vos questions et construire ensemble l’architecture cloud qui correspond à vos besoins et enjeux.

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Par Jonathan

Expert Technologie

PUBLIÉ PAR

Jonathan Massa

En tant que spécialiste du conseil digital, de la stratégie et de l'exécution, Jonathan conseille les organisations sur le plan stratégique et opérationnel dans le cadre de programmes de création de valeur et de digitalisation axés sur l'innovation et la croissance organique. En outre, il conseille nos clients sur des questions d'ingénierie logicielle et de développement numérique pour leur permettre de mobiliser les solutions adaptées à leurs objectifs.

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