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Éco-conception digitale : planifier un projet logiciel éco‑conçu

Auteur n°4 – Marie

Par Marie
Lectures: 38

Faisant partie de l’informatique durable, l’éco-conception digitale (ou conception durable) consiste à intégrer l’environnement dès la phase de conception d’un logiciel, afin de réduire son empreinte écologique (énergie, matériaux, etc.). Dans un contexte où le numérique pèse déjà environ 3–4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, cette démarche est devenue essentielle. Planifier la sobriété numérique dès le cahier des charges maximise l’efficacité du projet tout en maîtrisant ses coûts indirects (énergie, maintenance). Ces économies peuvent alors être réorientées vers l’innovation et les fonctionnalités métier.

Pourquoi intégrer l’éco-conception dès la planification d’un projet logiciel

L’impact environnemental se joue dès les premières lignes du cahier des charges.

De nombreux impacts environnementaux se déterminent dès la conception. La CCI rappelle qu’il est  important d’intégrer cette démarche très en amont car beaucoup d’impacts se décident dès la phase de conception. Par exemple, la quantité de données collectées ou la complexité d’une fonctionnalité auront un effet direct sur l’énergie consommée à l’usage. Il faut donc définir très tôt des indicateurs environnementaux (kWh consommés, kgCO₂ émis, volume de données, etc.) et fixer des objectifs ambitieux. Concrètement, intégrer l’éco-conception dès la planification signifie prévoir le mode de calcul de ces indicateurs et les cibles associées.

En Suisse, la Stratégie Numérique recommande d’allonger la durée de vie des solutions dès leur conception, voir ce rapport de la Confédération Suisse. Par exemple, dans un projet de portail d’administration cantonale, l’équipe pourrait mesurer l’impact énergétique des nouvelles fonctionnalités sur les serveurs ou privilégier un hébergement local à faible impact (datacenter suisse éco-alimenté).

La réduction du coût énergétique se traduit également par un meilleur ROI : un code plus léger réduit la consommation des serveurs et donc les dépenses d’exploitation. Selon le RGESN, on peut souvent réduire l’empreinte par trois en appliquant ces principes dès la conception.

Par ailleurs, la démarche améliore l’expérience utilisateur (parcours plus rapide) et l’image de marque (avantage concurrentiel). Au final, démarrer l’éco-conception dès la planification permet de gagner durablement en efficacité opérationnelle.

Choix technologiques et architectures durables : leviers pour un impact réduit

Les bonnes décisions techniques permettent une base saine et pérenne.

L’efficacité passe par les choix techniques et d’architecture. On privilégiera un code optimisé, des frameworks légers et des bases de données performantes pour limiter la consommation. Par exemple, minimiser les appels réseau, compresser les images et mettre en cache les contenus statiques réduit significativement la charge serveur. L’architecture doit également être modulaire et évolutive : utiliser des conteneurs ou des services serverless permet d’adapter automatiquement la capacité aux besoins réels, évitant ainsi le sur-dimensionnement d’infrastructure. En intégrant ces pratiques dès la phase de design, on jette les bases d’un projet durable et performant sur le long terme.

Hébergeurs et data centers verts

Privilégier les fournisseurs engagés dans la durabilité, notamment ceux qui s’alimentent en énergies renouvelables (hydroélectrique, solaire, éolien) et disposent de certifications environnementales (ISO 14001, Green IT, etc.). En Suisse, Infomaniak incarne cet engagement avec un data center où 100 % de l’électricité est valorisée pour chauffer jusqu’à 6000 logements. De plus, ce centre utilise un refroidissement par air extérieur sans climatisation active, réduisant drastiquement la consommation énergétique liée à la régulation thermique. Ce type d’infrastructure prouve que innovation technologique et responsabilité écologique peuvent coexister harmonieusement.

Architectures évolutives

Adopter des infrastructures scalables comme les microservices, les conteneurs (Docker, Kubernetes) ou des plateformes de cloud modulable (AWS, GCP, Infomaniak Public Cloud basé sur OpenStack) permet d’ajuster dynamiquement la puissance de calcul et de stockage en fonction des pics d’usage, évitant ainsi la surprovisionnement coûteux et énergivore. Le serverless computing (comme AWS Lambda) est aussi une piste : on consomme des ressources uniquement lors de l’exécution réelle de code. Cela offre une meilleure efficience énergétique et un dimensionnement plus fin selon les usages réels.

Code et ressources optimisés

Un site ou une application performante repose sur un code léger, lisible et bien structuré. L’analyse régulière via des outils tels qu’EcoIndex, Lighthouse ou WebPageTest, complétée par une analyse de logs serveur et du monitoring des requêtes réseau, permet d’identifier les ressources superflues. Compresser les images (via WebP, AVIF), utiliser la minification des scripts CSS/JS, et recourir à des polices système ou locales réduit considérablement le poids des pages. Des pratiques comme le lazy loading, le code splitting, ou l’optimisation du critical rendering path améliorent également l’empreinte environnementale du site.

Solutions open source et durables

Les logiciels open source bien maintenus (CMS, frameworks, bibliothèques) permettent d’éviter les cycles de renouvellement rapide imposés par des solutions propriétaires. Leur documentation ouverte favorise une compréhension large et collaborative, prolongeant la durée de vie des solutions et facilitant leur audit écologique. Par exemple, préférer PostgreSQL à des bases fermées, ou des CMS comme Strapi, Ghost ou WordPress en headless, permet un meilleur contrôle sur la performance et la durabilité. En outre, la communauté open source joue un rôle crucial dans la détection de failles, la mutualisation des bonnes pratiques et l’amélioration continue des performances.

Notre approche architecturale éco-responsable chez Edana

Chez Edana, nous privilégions des piles technologiques éprouvées et modulaires. Nos architectures sont conçues autour de principes de sobriété numérique et de scalabilité, intégrant par exemple des frameworks légers comme SvelteKit ou Next.js et des runtimes JavaScript modernes tels que Node.js ou Deno. Ces choix permettent un chargement progressif, une meilleure gestion mémoire, et un rendement énergétique supérieur.

Nous hébergeons fréquemment nos projets sur Infomaniak pour sa cohérence avec nos valeurs RSE car son cloud éthique est parfaitement aligné avec nos principes, et utilisons aussi des solutions comme Vercel ou Cloudflare Pages, optimisées pour les applications statiques et distribuées.

Nos bases de données sont choisies pour leur robustesse et leur sobriété : PostgreSQL pour les projets complexes, SQLite ou Redis pour les microservices. L’ensemble de notre stack est pensé pour limiter les dépendances lourdes et maximiser la réutilisabilité des composants. Ainsi, chaque projet est adaptable, durable, et économe, sans jamais sacrifier la performance, la sécurité ou la maintenabilité.

De manière générale, nous écartons les plateformes lourdes et peu optimisées, dont l’empreinte carbone est élevée. Ces solutions imposent souvent des licences coûteuses et rigides, tout en enfermant les entreprises dans des infrastructures complexes, difficiles à faire évoluer et incompatibles avec une approche durable et agile.

Edana : partenaire digital stratégique en Suisse

Nous accompagnons les moyennes et grandes entreprises dans leur transformation digitale

Gouvernance projet et collaboration : aligner les parties prenantes autour des objectifs RSE

L’éco-conception repose aussi sur une approche projet alignée, mesurable et collaborative..

L’éco-conception est avant tout une affaire d’organisation. Tous les acteurs du projet (direction, Product Owner, développeurs, utilisateurs finaux, équipe RSE) doivent partager les mêmes objectifs d’impact environnemental. Pour cela :

  • Rédigez une charte d’éco-conception dès le lancement du projet. Ce document peut préciser les engagements concrets de l’équipe (ex. : minimiser les appels API, optimiser les assets front-end, limiter la dette technique, etc.).
  • Intégrez des indicateurs d’impact environnemental dans vos comités de pilotage (par exemple, consommation CPU/mémoire, poids des pages, émissions estimées par utilisateur). Ces métriques doivent être suivies comme les KPIs métier.
  • Ajoutez une “revue sobriété” à chaque étape clé : sprint review, livraison, arbitrage fonctionnel… Posez systématiquement la question : « Cette fonctionnalité justifie-t-elle son coût environnemental ? »

En Suisse, l’État de Genève a adhéré au label « Numérique Responsable » dès 2021, formalisant ses engagements en matière de sobriété numérique. Cette gouvernance verte s’accompagne de revues régulières : chaque décision de développement est alors analysée selon son “coût carbone”. Par exemple, une fonctionnalité trop gourmande peut être :

  • reportée,
  • simplifiée,
  • ou compensée par l’optimisation d’un autre élément.

💡 Conseil pour les chefs de projet IT : utilisez une matrice coût/bénéfice/impact pour prioriser les fonctionnalités.

Chez Edana, nous recommandons de considérer l’éco-conception comme un cadre flexible, adaptable au contexte, à la maturité de l’organisation et aux contraintes du projet. Cela peut inclure :

  • L’intégration de critères d’éco-score dans le backlog produit,
  • La sensibilisation de l’équipe dev via des ateliers ou “éco-challenges” (ex. : coder une page avec moins de 200 Ko),
  • Le recours à des outils d’évaluation comme EcoIndex, GreenFrame, ou Scaphandre dans les pipelines CI/CD,
  • L’inclusion de la performance énergétique dans les critères d’acceptation.

Mesurer, optimiser, itérer : l’éco-conception est un processus continu

Concevoir sobrement, c’est aussi apprendre à corriger et à améliorer.

Une fois le logiciel en production, la démarche se poursuit. On commence par mesurer l’impact réel via des KPIs opérationnels (consommation électrique des serveurs, émissions de CO₂ du cycle d’usage, temps de réponse, etc.). Des outils de monitoring (analyse de logs, tests de charge automatisés, EcoIndex, etc.) permettent de collecter ces données en continu. Par exemple, on peut générer chaque mois des rapports détaillés sur l’énergie consommée par les différentes fonctionnalités. Ces mesures font souvent apparaître de nouvelles sources d’économie : on peut repérer des pages rarement sollicitées ou des composants superflus à supprimer.

Puis on boucle en itération : chaque nouvelle version intègre les enseignements précédents. Les fonctionnalités sont ajustées et les ressources optimisées en continu. Par exemple, si un module très consommateur de CPU est peu utilisé, on peut le désactiver. L’objectif est de réduire progressivement l’empreinte du service tout au long de son cycle de vie. Le cabinet Synapsys estime ainsi qu’il est possible de viser une réduction de 30–50 % de l’empreinte en trois ans, notamment en procédant à des revues trimestrielles et à un reporting annuel.

Plusieurs exemples suisses illustrent cette démarche continue. La start-up romande Canopé établit des bilans carbone pour des parcs informatiques : elle montre qu’en moyenne 80 % de l’empreinte totale provient de la fabrication et de la fin de vie du matériel. Connaître cet indicateur pousse à prolonger la durée de vie des équipements et à recycler les appareils. Par ailleurs, des initiatives comme le « Digital Cleanup Day » du canton de Genève encouragent régulièrement les organisations à supprimer leurs données et applications obsolètes (citer évidences internes).

L’éco-conception, levier d’innovation et de différenciation pour les projets numériques

L’éco-conception logicielle est un atout compétitif. Elle permet de repenser les solutions numériques pour plus de simplicité et de robustesse. Par exemple, optimiser le parcours utilisateur (moins de pages et de requêtes) réduit la charge serveur et améliore la réactivité.

Sur le plan business, de nombreuses études montrent que les engagements RSE renforcent l’image de marque, attirent les talents et facilitent l’accès aux financements. En intégrant l’environnement comme critère de performance, les entreprises tirent parti de cette différenciation

Chaque projet restant unique, il n’existe pas de recette universelle. C’est en combinant les bonnes pratiques techniques, les objectifs métier et la vision RSE que l’on obtient un logiciel responsable et durable.

Chez Edana, nous accompagnons nos clients dans cette démarche sur mesure : grâce à notre approche agile, open source et orientée sécurité, chaque application bénéficie d’une conception durable adaptée à ses enjeux. La capacité à conjuguer innovation numérique et responsabilité sociale constitue un différenciateur majeur sur le marché.

Initiez un projet numérique éco-conçu : discutez-en avec nos experts

Chez Edana, nous sommes une équipe d’ingénieurs logiciels, d’architectes d’entreprise et d’experts en transformation digitale convaincus que l’éco-conception est bien plus qu’un enjeu environnemental : c’est un levier concret pour créer des solutions numériques durables, performantes et adaptées aux usages d’aujourd’hui.

En intégrant les principes de sobriété numérique dès la phase projet, nous concevons des outils plus légers, optimisés et responsables – tout en améliorant l’expérience utilisateur et en maîtrisant les ressources techniques et humaines mobilisées.

Que ce soit pour un nouvel outil métier, la refonte d’une plateforme e-commerce ou la modernisation d’un système d’information, nous intégrons efficacement vos critères RSE pour allier innovation, performance et impact positif.

Prenez contact avec nous, cela commence toujours par une discussion impromptue avec l’un de nos experts digitaux.

Parler de votre projet avec un expert Edana

Par Marie

Gestionnaire de Projet

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Marie

Marie est experte en stratégie digitale et en gestion de projet. Elle audite les présences digitales d'entreprises et d'organisations de toutes tailles et de tous secteurs et orchestre des stratégies et des plans générateurs de valeur pour nos clients. Mettre en lumière et piloter les solutions adaptées à vos objectifs pour des résultats mesurables et un retour sur investissement maximal est sa spécialité.

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Basée à Genève, l’agence Edana conçoit des solutions digitales sur-mesure pour moyennes et grandes entreprises en quête de compétitivité.

Nous combinons stratégie, conseil et excellence technologique pour transformer vos processus métier, votre expérience client et vos performances.

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