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Étude comparative des plateformes e-commerce & e-service pour entreprises

Auteur n°14 – Daniel

Par Daniel Favre
Lectures: 38

Une stratégie e-commerce réussie repose d’abord sur le choix de la bonne plateforme, adaptée à vos besoins métier et techniques. Or, en Suisse comme ailleurs, les moyennes et grandes entreprises sont confrontées à un vaste choix de solutions e-commerce et e-service pour mener leur transformation digitale. Le choix de la plateforme est stratégique : une solution inadaptée peut freiner la croissance, alourdir les coûts et même compromettre le projet. À l’inverse, un outil bien choisi apporte performance, évolutivité et retour sur investissement. Selon plusieurs experts, choisir la mauvaise plateforme fait partie des erreurs fatales qui limitent la réussite d’une activité e-commerce ou e-service. Il est donc crucial de comprendre les différences entre les principales options du marché.

Dans cet article, nous présentons un comparatif détaillé des principales solutions e-commerce et e-service actuelles, en particulier les solutions modernes plébiscitées (développement sur-mesure Node.js/React, BigCommerce B2B Edition, Medusa, Commercetools) et celles qu’il vaut mieux éviter (Magento/Adobe Commerce, SAP Commerce Cloud, Odoo, Bagisto). Nous analyserons les critères essentiels de choix comme l’architecture API-first, le concept headless, l’asynchronie (Node.js vs PHP/Java), la sécurité, la scalabilité ou encore l’indépendance vis-à-vis des éditeurs (vendor lock-in). Vous y trouverez des comparaisons de performances, de flexibilité, de coûts (TCO, licences) et de délais de mise en œuvre, avec un ton à la fois technique et accessible aux décideurs business. Des exemples concrets d’entreprises de renom (Netflix, Stripe, Danone, BMW, etc.) viendront illustrer les choix technologiques alignés avec les besoins et enjeux modernes des entreprises de tailles moyennes et grandes. Enfin, nous évoquerons rapidement certaines solutions émergentes (comme Saleor ou Vendure) pour une vision complète du paysage.

Pourquoi le choix de la plateforme e-commerce est-il si important ?

Avant de comparer les solutions, il convient de rappeler pourquoi ce choix est déterminant pour une entreprise. L’environnement digital évolue vite : les consommateurs et clients B2B exigent des expériences en ligne rapides, personnalisées, sécurisées et disponibles sur tous les canaux (web, mobile, marketplaces, etc.). Une plateforme e-commerce ou e-service inadéquate peut limiter votre capacité à répondre à ces attentes. Par exemple, un mauvais choix de plateforme peut entraîner un site lent, peu flexible, difficile à intégrer avec vos systèmes existants, ou encore des coûts exponentiels en maintenance et licences. Au contraire, la bonne solution permettra de soutenir votre croissance sur le long terme.

Choisir judicieusement sa plateforme, c’est aussi réduire les risques d’échec du projet. De nombreuses analyses listent le choix de la mauvaise solution technique parmi les causes fréquentes d’échec des projets e-commerce. Ce choix impacte directement la performance du site (vitesse de chargement, capacité à absorber le trafic), la satisfaction client (expérience utilisateur, fonctionnalités), les coûts opérationnels (hébergement, développement, licences) et même l’agilité marketing (capacité à déployer rapidement de nouvelles fonctionnalités ou canaux de vente).

Par ailleurs, les entreprises suisses ont souvent des exigences spécifiques : présence multilingue (français, allemand, italien…), haut niveau de sécurité et conformité, intégration avec des systèmes ERP/CRM locaux, etc. La solution choisie doit pouvoir s’adapter à ces particularités sans développement démesuré. Le marché B2B notamment requiert des fonctionnalités spécifiques (gestion de comptes clients multiples, tarifications négociées, processus de commande complexe) que toutes les plateformes ne gèrent pas nativement.

En résumé, investir du temps en amont pour comparer et sélectionner la bonne plateforme est un effort indispensable pour assurer le succès de votre refonte e-commerce ou e-service. Voyons maintenant les critères techniques et stratégiques à avoir en tête pour évaluer les solutions.

Critères essentiels : architecture headless, API-first, asynchronie, sécurité, scalabilité et indépendance

Dans le cadre d’un projet e-commerce d’entreprise, plusieurs critères fondamentaux doivent orienter votre choix technologique. Ces critères permettent d’évaluer dans quelle mesure une solution pourra soutenir vos objectifs business et techniques sur le long terme. Voici les principaux points d’attention :

Architecture headless & API-first

Il s’agit d’une approche moderne où le front-end (la couche de présentation) est découplé du back-end (la gestion des données et logiques métier). Toutes les interactions passent par des API ouvertes. Un tel design offre une grande flexibilité : on peut développer différentes interfaces (site web, application mobile, portail client…) qui consomment les API sans être limité par le cadre du CMS. Cette architecture headless ou “sans tête” facilite aussi les évolutions : vous pouvez faire évoluer l’UI sans toucher au cœur, ou vice-versa. De plus, cela prépare l’omnicanal : un même back-end alimente plusieurs canaux. Aujourd’hui, les solutions les plus innovantes adoptent presque toutes ce paradigme API-first/headless (c’est le cas de Commercetools, Medusa, BigCommerce en mode headless, etc.). À l’inverse, les plates-formes monolithiques héritées (Magento, SAP Hybris…) ont tendance à coupler étroitement front et back, ce qui limite la personnalisation et les performances.

Asynchronie et performance (Node.js vs PHP/Java)

La technologie sous-jacente influence fortement la capacité à traiter un grand nombre d’utilisateurs simultanément. Node.js, Deno et Bun (basés sur JavaScript côté serveur) fonctionnent sur un modèle événementiel non-bloquant, ce qui lui permet de gérer de nombreuses connexions concurrentes avec moins de ressources. Des cas concrets illustrent cet avantage : PayPal a constaté qu’en réécrivant une application Java en Node.js, l’application pouvait gérer deux fois plus de requêtes par seconde et réduire de 35 % le temps de réponse. Netflix, de son côté, a migré une partie de son backend du Java vers Node.js et a réduit le temps de démarrage de ses applications de plus de 40 minutes à moins d’une minute – un gain énorme pour la rapidité de déploiement et l’expérience utilisateur. Ce qui explique ces résultats, c’est qu’en Node, le serveur utilise un thread unique avec boucle événementielle, évitant la surcharge du multi-threading classique.

En comparaison, les plateformes écrites en PHP ou Java traditionnels peuvent être plus lentes sous forte charge si elles ne sont pas optimisées, car chaque requête peut occuper un thread ou processus lourd. Bien sûr, Java et PHP ont évolué (PHP 8 et Java réactif par exemple) et restent performants dans certains contextes, mais de façon générale l’architecture asynchrone Node.js excelle pour des services web à haute concurrence.

Pour un DSI/CTO, cela signifie potentiellement moins de serveurs pour supporter le même trafic, donc un coût moindre et une empreinte écologique réduite (moins de CPU consommé pour la même charge). Choisir une solution basée sur Node.js (comme Medusa ou un développement sur-mesure Node) peut ainsi être judicieux si la performance et l’évolutivité sont prioritaires.

Sécurité et fiabilité

Quel que soit votre secteur, la sécurité de la plateforme est non négociable, surtout en e-commerce (données clients, paiements). Il faut examiner la fréquence des mises à jour de sécurité, la robustesse de l’architecture (présence d’une sandbox, protection contre les injections SQL/XSS, etc.) et les mécanismes de résilience (clustering, backup, etc.). Les solutions SaaS comme BigCommerce, Medusa.js (offre cloud relativement nouvelle) ou Commercetools offrent l’avantage de gérer les aspects sécurité/infrastructure pour vous, avec des mises à jour continues et des certifications (PCI-DSS, GDPR, etc.).

Les solutions open-source (Magento, Odoo, Medusa, full sur-mesure/from scratch…) vous donnent plus de contrôle, mais impliquent de gérer vous-même les patchs de sécurité dès qu’ils sortent. Il faut donc avoir une équipe ou un prestataire pour maintenir le socle à jour. À noter que certaines plateformes historiques ont connu des failles (ex : de nombreuses vulnérabilités Magento ont été exploitées par des attaques dans le passé), ce qui a motivé les entreprises à les migrer vers des architectures plus modernes ou gérées.

Du côté de la fiabilité, une architecture cloud-native et microservices (comme Commercetools, ou un développement sur-mesure) offre généralement une meilleure tolérance aux pannes : un module en échec n’impacte pas tout le site, et on peut déployer sans coupure. Ce critère est essentiel pour les CTO : assurer un taux de disponibilité maximal et éviter toute interruption des ventes.

Scalabilité (passage à l’échelle)

Votre plateforme doit pouvoir grandir avec votre activité. Cela signifie supporter un catalogue plus large, plus de trafic, plus de transactions, sans dégradation. Les approches headless/composables (microservices) sont conçues pour être hautement scalables horizontalement : on peut ajouter des instances de tel microservice à la volée en cas de pic de charge. Les solutions monolithiques peuvent scaler également mais souvent de façon moins granulaire (il faut dupliquer toute l’application sur plusieurs serveurs, ce qui consomme plus de ressources et est donc plus coûteux et augment l’empreinte carbonne de l’entreprise). Par exemple, SAP Commerce (Hybris) a la réputation d’être puissante mais monolithique, donc scaler implique de grosses infrastructures, alors que Commercetools ou une solution Node répartissent la charge plus finement.

Des études de cas montrent que la rapidité de mise en production de nouvelles fonctionnalités est un aspect de la scalabilité organisationnelle : sur ce plan, une architecture MACH (Microservices, API-first, Cloud-native, Headless) comme Commercetools offre un time-to-market bien plus rapide qu’une plateforme monolithique. En effet, avec Hybris et SAP Commerce Cloud, le déploiement de nouvelles fonctionnalités est lent en raison de l’architecture monolithique, ce qui n’est plus vraiment viable à l’ère où les entreprises doivent innover vite. La scalabilité concerne aussi la capacité omnicanale : une solution moderne doit faciliter l’ajout de nouveaux canaux de vente (marketplace, IoT, etc.) sans refonte majeure.

Indépendance et pérennité (éviter le vendor lock-in)

Personne ne souhaite être prisonnier d’un éditeur ou d’une plateforme fermée une fois le site lancé. Or, certaines solutions peuvent enfermer l’entreprise dans un écosystème propriétaire, rendant toute migration complexe, coûteuse et risquée. C’est typiquement le cas des solutions SaaS fermées de type Shopify ou certains logiciels cloud propriétaires comme l’illustre parfaitement cette citation du DSI d’une de nos entreprises cliente opérant dans la vente en ligne en Suisse: « on ne peut pas migrer en dehors du système, on est verrouillé à vie… la seule issue est de tout reconstruire de zéro, ce qui coûte cher et fait perdre le SEO et les efforts marketing passés ». Ce constat, formulé ici à propos de Shopify, vaut de manière générale pour tout environnement fermé

Pour une entreprise, l’indépendance signifie privilégier soit des solutions open-source (code modifiable, données hébergées chez vous) soit des solutions standards et interopérables qui permettent d’exporter vos données facilement et de conserver la maîtrise sur les composants clés. Par exemple, un développement sur-mesure Node.js/React vous donne la propriété du code et aucune licence à payer, et même une solution headless comme Commercetools – bien que SaaS – offre des APIs standard qui permettraient de reconstruire un autre front ou de migrer les données si nécessaire. À l’inverse, s’enfermer dans une suite tout-en-un d’un grand éditeur (Adobe, SAP…) peut conduire à un coût de sortie prohibitif plus tard. Il faut donc évaluer la communauté et l’écosystème autour de la solution : un projet open-source largement adopté (ex : Medusa ou Saleor) offre une certaine pérennité grâce à sa communauté, là où un produit propriétaire abandonné par son éditeur mettrait votre business en danger.

En résumé, l’architecture technique (headless vs monolithique, Node vs PHP/Java, etc.), la philosophie du produit (ouvert vs fermé), et les qualités opérationnelles (performance, sécurité, évolutivité) doivent être examinées de près. Gardez ces critères en tête en parcourant la comparaison des solutions ci-dessous.

Dans la suite cet article nous comparerons toutes les options du marché en détail afin de vous aider à choisir celle qui correspond à votre stratégie d’entreprise. Nous aborderons ensuite celles qui sont à proscrire afin de vous éviter de faire des erreurs classiques du secteur.

Edana : partenaire digital stratégique en Suisse

Nous accompagnons les moyennes et grandes entreprises dans leur transformation digitale

Comparatif des principales plateformes e-commerce et e-service B2B et B2C du marché

Passons au banc d’essai des solutions. Nous allons examiner tour à tour quatre solutions établies et innovantes qui ressortent actuellement pour les projets e-commerce ambitieux : un développement sur-mesure Node.js/React, la solution SaaS BigCommerce B2B Edition, la plateforme open-source Medusa et la solution Commercetools orientée microservices. Pour chacune, nous verrons ses caractéristiques, avantages, inconvénients et exemples d’usage.

Solution 1 : Développement e-commerce sur-mesure en Node.js/React avec TypeScript

Description de la technologie

Il s’agit de développer une solution e-commerce ou e-service 100% personnalisée, en utilisant des technologies modernes côté front-end (par ex. React/Next.js, Vue ou Angular) et côté back-end (Node.js + frameworks type Express, NestJS, etc.). On parle parfois de framework custom. Cette approche est headless par nature : le front-end (React) consomme les APIs du back-end Node que votre équipe crée sur mesure. Edana préconise souvent cette approche pour les projets très spécifiques, car nous prenons le temps d’analyser votre business dans sa globalité et de développer une solution 100% sur-mesure quel que soit la technologie .

Bien que d’autres technologies comme Java (Spring), PHP (Laravel) ou .NET soient envisageables, la combinaison Node.js, React (ou Next.js pour des meilleures performances SEO) et TypeScript offre ici le meilleur équilibre entre performance, flexibilité et rapidité de développement. Le full-stack JavaScript/TypeScript qui se fait via ces technologies pré-citées permet une cohérence technique, une forte productivité et une grande capacité à créer des interfaces UX avancées. C’est cette agilité qui en fait aujourd’hui selon nous, la solution la plus pertinente pour un projet sur-mesure évolutif et bien intégré au SI.

Avantages du développement Node.js/React avec TypeScript

La flexibilité est maximale : vous pouvez coller exactement à vos processus métier et créer des expériences uniques pour vos clients. Aucune limite fonctionnelle autre que le temps de développement – tout est possible, contrairement aux logiciels pré-packagés.

Le code vous appartient (pas de licence annuelle), donc pas de vendor lock-in. Techniquement, un back-end en Node.js bien conçu sera très performant et scalable, comme vu précédemment. Vous pouvez adopter une architecture microservices : par exemple un service pour le catalogue, un pour les commandes, un pour les paiements, etc., ce qui assure une évolutivité et maintenabilité excellentes. Côté front, React permet de réaliser des interfaces riches en UX, en single-page app si souhaité, ou en rendu serveur pour le SEO (Next.js).

De grandes entreprises tech ont prouvé l’efficacité de ce stack : Netflix a adopté Node.js pour servir son UI à des millions d’utilisateurs avec fluidité. PayPal a également démontré que développer en Node/JavaScript full-stack peut accélérer le développement (moitié moins de temps qu’en Java pour une même application) et améliorer les performances utilisateurs.

En résumé, sur-mesure Node/React = performance + personnalisation + indépendance.

Inconvénients

Le revers de la médaille est le coût initial et le délai de mise en œuvre. Développer de zéro une plateforme complète demande un budget conséquent et plusieurs mois (selon la complexité). Il faut une équipe technique expérimentée (ou un prestataire fiable) pour concevoir, développer et maintenir la solution – ce qui peut être un défi pour certaines entreprises, bien que des agences comme Edana accompagnent précisément ce type de projet sur-mesure.

Une solution custom nécessite aussi de tout développer : pas ou peu de modules “tout faits” comme sur Magento, SAP Commerce, Salesforce Commerce ou Shopify. Cela inclut les fonctionnalités e-commerce de base (gestion du panier, des commandes, promotions…) qu’il faut coder ou assembler via des packages NPM existants. Cependant, des outils open-source peuvent accélérer le développement : par exemple intégrer un moteur de recherche ElasticSearch, un système de paiement Stripe, etc., via leurs API. Autre point, l’évolutivité de la solution dépendra de l’architecture mise en place initialement : il faut la concevoir pour supporter les montées en charge (ex: architecture en services, base de données scalable). Enfin, la maintenance vous incombe : tests, mises à jour de dépendances, monitoring serveur… C’est le prix de la liberté logicielle. Mais avec un bon prestataire IT, cela se fait en toute tranquilité d’esprit.

À qui s’adresse le développement sur-mesure ?

Ce choix convient aux entreprises ayant des besoins spécifiques que les plateformes standard ne couvrent pas, voulant un avantage concurrentiel fort via la tech (UX innovante, intégrations complexes avec SI existant, etc.) ou evoluant dans environnement de marché VUCA qui les force à pivoter et évoluer rapidement dans des directions potentiellement variées. Il faut disposer d’un budget relativement important bien que cela dépende du prestataire de développement choisi, et viser le moyen et le long terme. Des secteurs comme la fintech, l’industrie avec configurateurs produits complexes, ou les services en ligne innovants choisissent souvent d’opter pour ce chemin.

Par exemple, Decathlon utilise Nest.js (framework Node.js très puissant et sécurisé) pour construire des applications backend robustes et scalables, adaptées à son besoin d’innovation constante et d’intégration forte avec ses systèmes internes. Walmart, de son côté, s’appuie également sur des architectures sur mesure reposant sur Node.js pour répondre aux exigences massives de son e-commerce et offrir une expérience utilisateur fluide à grande échelle. Ces approches illustrent comment un développement tailor-made bien conçu permet à des entreprises de rester compétitives grâce à la qualité et la flexibilité de leur infrastructure technique.

En Suisse, on voit des grands groupes opter pour des développements tailor-made afin d’intégrer finement leur e-commerce à leur SI (ERP maison, CRM, etc.) sans compromis. Si votre objectif est d’avoir une solutions de qualité parfaitement alignée à vos besoins et évolutive, le sur-mesure Node/React est un excellent choix.

Solution 2 : BigCommerce B2B Edition (SaaS e-commerce orienté B2B)

Description de la technologie

BigCommerce est une plateforme e-commerce SaaS américaine reconnue, concurrente de Shopify sur le segment moyen et haut de gamme. Elle propose depuis peu une B2B Edition, qui est en fait une version Enterprise enrichie de fonctionnalités spécifiques aux ventes inter-entreprises. BigCommerce fonctionne en mode cloud (hébergé par leurs soins) et on y accède via le navigateur. Sa particularité : c’est un SaaS “Open SaaS” headless ready – c’est-à-dire qu’on peut utiliser BigCommerce soit tel quel avec son front-end inclus, soit comme un pur back-end e-commerce headless relié à un front-end custom (via leurs APIs). Le B2B Edition ajoute des modules pour gérer les comptes clients entreprise, les tarifs négociés, les devis, etc., afin de séduire les grossistes, fabricants et autres acteurs B2B.

Avantages de BigCommerce édition B2B

Étant un SaaS, BigCommerce réduit le délai de mise en œuvre. Vous pouvez disposer d’une boutique fonctionnelle minimaliste en quelques semaines ou mois, car l’infrastructure, la sécurité, les mises à jour sont gérées par BigCommerce. La B2B Edition apporte des fonctionnalités B2B prêtes à l’emploi : par exemple, gestion des comptes multi-utilisateurs (acheteurs), attribution de rôles et permissions, listes de prix spécifiques par client, possibilité de proposer des devis (RFQ), commandes en masse, paiements sur compte, etc. Cela couvre bon nombre de besoins des fournisseurs et fabricants sans recourir à du développement sur-mesure.

BigCommerce se distingue aussi par son ouverture : aucune transaction n’est taxée (contrairement à Shopify), et surtout sa philosophie API-first (plus de 90% des fonctionnalités sont exposées en API). En pratique, cela signifie que vous pouvez utiliser BigCommerce comme moteur e-commerce et créer un front-end totalement personnalisé en React/Next.js par exemple – BigCommerce fournira le catalogue, le panier, les commandes via API. Cette compatibilité headless a séduit des entreprises voulant combiner la robustesse d’une plateforme éprouvée et la liberté du sur-mesure front-end.

Côté performance, BigCommerce est réputé pour sa stabilité et sa montée en charge (des cas clients montrent des pics de ventes absorbés sans encombre).

Par ailleurs, le coût est compétitif comparé à d’autres solutions enterprise : pas de licence à six chiffres, mais un abonnement (souvent un pourcentage du volume ou un forfait mensuel négocié) – de l’ordre de quelques milliers de francs par mois pour une grande entreprise, ce qui reste souvent inférieur aux coûts d’infrastructure + maintenance d’une solution self-hosted équivalente. Enfin, BigCommerce étant multi-tenant SaaS, c’est aussi potentiellement plus écologique (même si cela ne rivalise pas avec le sur-mesure Node.js de ce point vu) : votre boutique partage une infrastructure optimisée plutôt que d’occuper des serveurs sous-utilisés.

Inconvénients

L’utilisation d’un SaaS implique une certaine dépendance à l’éditeur (vendor lock-in modéré). Certes, BigCommerce est plus ouvert que d’autres plateformes (données exportables, etc.), mais vous restez lié à leur écosystème : si la plateforme évolue dans une direction qui ne vous convient pas, ou si leurs tarifs augmentent, vos marges de manœuvre sont limitées (une migration impliquerait un projet à part entière).

La personnalisation avancée est possible, mais reste encadrée : hors mode headless (si vous utilisez leur front-end par défaut), vous êtes contraint par leurs modèles et modules. Même en headless, certaines logiques métiers restent imposées. Par exemple, si vous appliquez des règles de tarification très spécifiques non prises en charge nativement, il faudra les contourner via des fonctions externes ou des scripts – car il n’est pas possible de modifier le cœur du SaaS, ni de créer des plugins sur mesure côté serveur comme dans une solution open-source ou même sur certaines solution de commerce propriétaires.

Autre limite : BigCommerce B2B Edition est une offre relativement récente. Elle peut manquer quelque peu de la maturité de solutions B2B historiques comme SAP Commerce ou Adobe Commerce (Magento), qui disposent de modules B2B éprouvés. Il est donc important de vérifier que toutes vos exigences B2B sont bien couvertes, ce qui n’est pas garanti d’emblée.

Côté intégrations, BigCommerce propose un large éventail d’apps et de connecteurs (ERP, PIM, etc.), mais ne permet pas la même liberté d’interfaçage qu’une solution open-source. Vous dépendrez des API mises à disposition, ce qui peut limiter certains cas d’usage complexes.

Enfin, concernant les coûts : si BigCommerce est plus abordable qu’une licence SAP ou Adobe, il ne faut pas le confondre avec une solution low-cost. Cela reste une plateforme SaaS « enterprise » : un projet basé sur B2B Edition implique généralement de souscrire à l’offre Enterprise (quelques milliers de CHF/mois), avec parfois des frais additionnels sur le chiffre d’affaires au-delà d’un certain seuil. En contrepartie, vous évitez les coûts d’infrastructure, de maintenance, et bénéficiez d’un support technique de niveau avancé.

À qui s’addresse BigCommerce B2B Edition ?

Cette solution convient bien aux entreprises B2B de taille moyenne à grande qui veulent une solution rapide à déployer et robuste, sans avoir les ressources (ou l’envie) de développer sur-mesure et qui ont des besoins relativement standards ou du moins compatibles avec les fonctionnalités offertes. Par exemple, un distributeur ou fabricant qui souhaite mettre en place un portail de commande en ligne pour ses clients professionnels pourrait opter pour cette solution et bénéficier rapidement de fonctionnalités B2B (catalogues personnalisés, commandes récurrentes, etc.).

Des success stories existent : Saddleback Leather, un retailer US, a vu sa croissance en ligne accélérer après être passé de Magento à BigCommerce. La migration vers BigCommerce leur a apporté plus de stabilité et moins de coûts de maintenance. En Suisse, on peut prendre le cas d’une industrie manufacturière aux processus standardisés et communs qui vend aux revendeurs : BigCommerce B2B lui offrirait un portail pro moderne avec login, conditions de paiement spécifiques, le tout sans développer à partir de zéro. C’est un choix équilibré entre flexibilité (via l’API headless, on peut toujours personnaliser une part importante de l’expérience utilisateur) et simplicité (beaucoup de fonctionnalités sont prêtes à servir). À noter qu’en mode multi-boutiques, BigCommerce permet de gérer plusieurs vitrines (par ex. plusieurs marques, ou B2C et B2B) à partir d’un même back-office, ce qui peut être intéressant pour un groupe présent sur plusieurs marchés.

En somme, BigCommerce B2B Edition se pose comme une alternative moderne aux suites e-commerce B2B traditionnelles, plus agile et souvent moins coûteuse, tout en offrant le socle fonctionnel essentiel pour vendre aux entreprises, tant que les processus ne s’éloignent pas des standards de la vente en ligne, car dans ce cas l’entreprise risque d’être entièrement bloquée ou de devoir construire une solution disparate et de créer de la dette technique.

Solution 3 : Medusa (plateforme e-commerce headless open-source en Node.js)

Description de la technologie

Medusa est une plateforme e-commerce open-source de nouvelle génération, construite en Node.js. Adoptée par des groupes comme Heineken, Mitsubishi ou Under Armour, Medusa s’impose comme un moteur e-commerce headless moderne, souple et indépendant qui fournit les API et la logique métier e-commerce (gestion des produits, paniers, commandes, paiements, etc.) sans imposer de front-end. Lancé il y a quelques années, Medusa a gagné en popularité auprès des développeurs grâce à son approche moderne et sa composabilité. C’est un projet gratuit (licence MIT) soutenu par une importante communauté, continuellement grandissante et des contributeurs spécialisés. Techniquement, Medusa offre une API REST (et GraphQL) pour toutes les fonctionnalités e-commerce, une administration back-office, et on peut lui greffer n’importe quel front-end (il fournit même des starters en Next.js, Gatsby…). Son architecture modulaire le rend adapté à divers cas, y compris des places de marché multi-vendeurs ou du B2B de base.

Avantages de Medusa.js

Étant headless et API-first dès sa conception, Medusa est très flexible pour bâtir des expériences sur mesure. On bénéficie d’un socle e-commerce complet sans coût de licence, à héberger soit-même (ou via un cloud). Les performances sont un des points forts mis en avant : Medusa affiche d’excellents temps de réponse grâce à Node et une architecture légère. Un benchmark a montré que Medusa peut être jusqu’à 6,5 fois plus rapide que Magento dans des tests de requêtes produits simultanées sur la même infrastructure. Ce gain de performance s’explique par la différence d’architecture (Node.js async vs Magento PHP bloquant et monolithique). En pratique, cela signifie qu’avec les mêmes ressources serveur, Medusa peut traiter beaucoup plus de requêtes utilisateurs sans ralentissement, ce qui est un gros avantage pour la scalabilité, l’expérience client (pages plus rapides) et l’écologie (moins d’emission carbonne pour des performances égales voir supérieures).

Autre atout : la modularité. Medusa a une architecture par “modules” et plugins, ce qui permet de personnaliser ou étendre les fonctionnalités de manière propre (on peut par exemple ajouter un plugin de recherche, changer le système de stock, etc., sans forker le core). La communauté fournit déjà de nombreux plugins (intégration de paiements Stripe, de CMS comme Contentful, etc.). Pour les développeurs, c’est un plaisir à utiliser car c’est du JavaScript/TypeScript full-stack, avec une structure claire et une documentation active. Du point de vue business, Medusa offre l’indépendance : vos développeurs peuvent tout adapter, vous déployez où vous voulez (on-premise ou cloud), pas de risque de fermeture du produit puisque c’est open-source.

En somme, Medusa offre un équilibre entre un “package” e-commerce prêt à l’emploi et la liberté du sur-mesure. Il est plus rapide à mettre en place qu’un développement from-scratch (beaucoup de briques sont déjà là), tout en évitant les limites des plateformes closes. Enfin, mentionnons que Medusa est gratuit (hors coûts d’hébergement) : un argument financier de poids pour réduire le TCO. Toutes les analyses convergent : son coût total de possession est nettement plus faible comparé à Magento (pas de licence, moins de ressources nécessaires).

Inconvénients

Medusa est un projet relativement jeune (naissance aux alentours de 2021). Il n’a pas (encore) toute la maturité fonctionnelle d’un Magento qui existe depuis 15 ans. Il couvre bien le e-commerce standard (catalogue, variantes, promotions, etc.) mais certaines fonctionnalités avancées pourraient manquer ou nécessiter du développement additionnel, ce qui en fait une technologie idéale pour un développement e-commerce ou e-service semi sur-mesure / hybride. Par exemple, pour du B2B très poussé (ex: gestion de comptes client hiérarchiques complexes, workflows de validation de commandes), il faudra sans doute étendre Medusa par vous-même, car ce n’est pas fourni d’office. L’interface admin de base, bien que correcte, est plus minimaliste que celles d’outils commerciaux – on est sur un outil orienté développement. Ainsi, une entreprise qui n’a pas de développeurs en interne devra nécessairement passer par une agence ou former une équipe, ce qui rajoute un coût mais offre souplesse et indépendance.

Medusa étant open-source, le support se fait via la communauté (Discord, forums) ou via des partenaires, ce qui peut être moins rassurant pour un décideur habitué à un support éditeur 24/7 et n’ayant pas de partenaire technologique fiable capable de lui assurer ce support (chez Edana par exemple nous offrons un support SLA critique 24/7). Autre point, la communauté grandit vite mais reste encore plus réduite comparé aux géants (Magento ou WooCommerce ont des milliers de modules tiers). Il se peut donc que vous deviez développer certains connecteurs par vous-même si nécessaire. Sur le plan de l’hébergement, si vous hébergez Medusa, il faut assurer la disponibilité et la sécurité du serveur Node – ce qui demande des compétences DevOps ou cloud, à moins d’opter pour un service managé, ce qui est de toute façon le cas de figure le plus courant dans le monde de l’entreprise. Cela dit, déployer Medusa sur AWS, Azure ou autre n’est pas très compliqué pour un developpeur ou un spécialiste DevOps, et des services tiers offrent maintenant du Medusa Cloud.

À qui s’adresse Medusa.js ?

Medusa peut convenir à des entreprises innovantes (ou ayant besoin à la fois de souplesse et de rapidité d’exécution) de taille moyenne, des scale-ups e-commerce, ou même des grands comptes qui veulent tester une approche headless sans s’engager sur des licences coûteuses. Par exemple, une DNVB (marque digitale) en forte croissance qui a besoin d’une boutique en ligne performante, hautement personnalisable et intégrée à ses outils internes (ERP, etc.) trouvera en Medusa un cadre agile. Plutôt que de bricoler un Shopify ou d’exploser son budget en Adobe Commerce, elle peut bâtir sa solution sur Medusa et ajuster à sa guise. D’autant plus que Medusa supporte bien les marketplaces multi-vendeurs, ce qui peut être un cas intéressant pour une entreprise voulant lancer une place de marché sectorielle.

Côté entreprises établies, Medusa peut être un bon choix pour un projet de refonte “headless” piloté par la DSI qui veut garder la main sur le code, optimiser les coûts totaux de possession, granrantir une évolutivité sans limites ou une sobriété énergétique importante grâce à Node.js. On pense à des retailers qui souhaitent se libérer des contraintes de Magento/Prestashop en adoptant quelque chose de plus léger et modulable.

Medusa aligne parfaitement avec les valeurs que nous portons chez Edana qui sont: performance, scalabilité et indépendance technique, car il s’agit d’utiliser des technologies modernes (Node, React) sans compromis. En revanche, il faut être prêt à investir en développement (bien que l’on gagne un temps précieux par rapport à un développement full from-scratch/sur-mesure).

En résumé, Medusa est un pari sur l’avenir : une solution e-commerce headless jeune, déjà très performante et prometteuse, avec un TCO réduit et un contrôle total. Si votre organisation a une culture tech suffisamment forte pour l’adopter ou un partenaire digital fiable, les bénéfices en flexibilité et en rapidité pourront être considérables. Medusa surclasse Magento, Adobe Commerce et SalesForce Commerce en performance et rapidité, ce qui donne à réfléchir pour toute entreprise cherchant une plateforme performante pour son e-commerce.

Solution 4 : Commercetools (plateforme e-commerce headless “MACH” cloud)

Description de la technologie

Commercetools est souvent cité comme le pionnier du headless commerce d’entreprise. Fondée en Allemagne, cette solution entièrement cloud (mode SaaS/PaaS headless) incarne l’architecture MACH par excellence : Microservices, API-first, Cloud-native, Headless. Contrairement aux autres plateformes propriétaires (non open-source/libres) qui sont des applications monolithiques “customisables”, Commercetools est une suite de microservices e-commerce accessibles via API, que l’on assemble pour construire son architecture commerce. Il n’y a pas de front-end par défaut : les clients utilisent Commercetools via des SDK ou API pour alimenter leurs sites web, applications mobiles, bornes en magasin, etc. Commercetools propose des modules spécialisés (par ex. gestion de panier, gestion de catalogue, promotions, search, etc.) qui communiquent via API. Cette solution est enterprise-grade et s’adresse aux grandes organisations ayant besoin d’une flexibilité maximale et d’une grande échelle. Elle est proposée en mode licence cloud (avec un coût annuel substantiel) et inclut le support de Commercetools et la garantie de haute disponibilité via l’infrastructure (souvent sur Google Cloud).

Avantages de Commercetools

Cette solution de commerce en ligne offre probablement la flexibilité la plus élevée du marché, au prix d’une complexité plus grande. En adoptant Commercetools, on peut véritablement composer son écosystème commerce en choisissant les services requis et en intégrant les meilleures solutions pour chaque besoin (d’où le terme “composable commerce”). Cette approche permet de s’adapter sur mesure aux processus business, sans être contraint par un modèle de données fixe. Scalabilité horizontale illimitée : chaque microservice peut monter en charge indépendamment, ce qui fait que la plateforme encaisse de très gros volumes (c’est pensé pour des retailers internationaux, etc.).

Des géants comme Danone, BMW ou Ulta Beauty ont transformé leur e-commerce digital en s’appuyant sur Commercetools, témoignant de sa capacité à répondre aux besoins complexes de multinationales. D’ailleurs Danone a choisi Commercetools couplé à une infrastructure AWS pour déployer rapidement des sites e-commerce multi-pays avec un socle commun centralisé et réutilisable

La rapidité d’innovation est un vrai plus : la nature modulaire de Commercetools permet de déployer de nouvelles fonctionnalités ou interfaces beaucoup plus rapidement que sur un monolithe SAP Hybris, par exemple (où chaque changement de code peut impacter l’ensemble). Ici, on peut faire évoluer une partie sans tout retester de A à Z. Sur le plan de la performance, chaque service est optimisé et la latence API est faible, et on bénéficie de la robustesse du cloud distribué (CDN, multi-régions, etc.). Sécurité et fiabilité sont gérées par l’éditeur sur l’infrastructure : l’entreprise n’a pas à se soucier des patchs serveurs, seulement de bien utiliser les API.

Un avantage business important est l’omnicanal : Commercetools étant également headless comme les autres systèmes abordés jusqu’à présent, il est conçu pour servir plusieurs canaux depuis les mêmes APIs, ce qui garantit une expérience unifiée et évite de multiplier les plateformes (un même backend pour site web, appli mobile, etc.).

Côté intégration SI, Commercetools s’intègre très bien avec les écosystèmes modernes via API, messages/events, ce qui facilite la connexion avec un ERP, un CRM, une CDP, etc. Enfin, choisir Commercetools, c’est miser sur un acteur leader du MACH Alliance (alliance promouvant les architectures modernes), donc sur une solution en constante évolution pour rester à la pointe. Pour un CTO, c’est l’assurance d’une plateforme évolutive sur les 5-10 ans à venir, sans craindre l’obsolescence d’un vieux socle.

Inconvénients

Le premier frein est le coût. Commercetools est l’une des solutions les plus coûteuse citées dans cet article en termes de licence et d’implémentation. Les tarifs ne sont pas publics, mais on parle souvent de plusieurs centaines de milliers de francs par an pour la licence chez un grand client, car le service est facturé selon l’utilisation (nombre de API calls, etc.) et la taille du catalogue. À cela s’ajoutent les coûts de mise en œuvre par une intégration (la plupart du temps via une agence ou des ressources internes spécialisées). C’est donc un choix à évaluer pour les entreprises qui ont le budget IT conséquent pour le e-commerce.

Deuxièmement, Commercetools n’est pas une solution prête à l’emploi : il n’y a pas de front, pas d’UX prédéfinie. Il faut tout construire autour (front-end, et souvent ajouter un CMS headless pour le contenu, un moteur de recherche dédié, etc.). En somme, Commercetools est une brique centrale, mais vous devrez assembler plusieurs composants pour avoir un site complet – d’où le terme “composable commerce”. Cela signifie un projet d’implémentation lourd qui nécessite de très bonnes compétences techniques pour orchestrer microservices, intégrer avec d’autres systèmes, etc. Le time-to-market initial peut être long (plusieurs mois, parfois plus d’un an pour un déploiement global), même si par la suite chaque évolution est plus rapide.

Il faut aussi noter que SAP Commerce Cloud (ex Hybris) et d’autres solutions monolithiques ont parfois plus de fonctionnalités prêtes à l’emploi (PIM intégré, personnalisation marketing, etc.), alors qu’avec Commercetools il faut intégrer des services tiers pour certaines fonctions (par ex., Commercetools n’a pas de gestion de contenu riche – on couplera un Contentful ou autre). C’est un écosystème à construire, donc potentiellement de la complexité. Aussi, d’un point de vue RH, il faut disposer de développeurs et architectes familiers des concepts API/microservices, ce qui n’est pas toujours le cas dans des entreprises habituées aux suites clés en main. Enfin, comme toute solution cloud propriétaire, il y a un vendor lock-in partiel : migrer hors de Commercetools signifierait reconstruire beaucoup de choses, même si les données restent les vôtres et exportables. Cependant, étant fondé sur des standards API REST/GraphQL, le lock-in est plus “doux” que sur un Oracle ATG obscur par exemple.

À qui s’adresse Commercetools ?

Cette technologie s’adresse essentiellement aux grandes entreprises et groupes internationaux qui ont des exigences de sur-mesure à grande échelle. Par exemple, des retailers ou marques globales qui opèrent dans de nombreux pays, avec des catalogues massifs et des canaux multiples. Un cas concret en Suisse pourrait être une entreprise comme Nestlé ou Richemont qui souhaite unifier ses plateformes e-commerce mondiales sur un socle flexible, sans se contraindre à un seul modèle front. Commercetools pourrait leur permettre de créer un “core commerce” commun et de laisser chaque marque créer sa vitrine comme elle l’entend en exploitant ce core via API.

On voit aussi Commercetools utilisé dans l’industrie automobile (pour des configurateurs en ligne reliés à la vente). Notons que Danone a utilisé Commercetools pour lancer rapidement des sites de vente directe aux consommateurs dans plusieurs pays, ce qui démontre la pertinence pour des acteurs FMCG. Également, BMW a migré certaines de ses ventes en ligne vers Commercetools, preuve que même des entreprises non traditionnellement e-commerce s’y mettent pour leur distribution numérique.

En résumé, cette solution de commerce en ligne est pour les organisations qui acceptent d’investir lourdement maintenant pour obtenir une plateforme ultra flexible et pérenne qui supportera leur transformation digitale sur la décennie à venir. D’un point de vue CMO/CEO, Commercetools peut être justifié si votre modèle d’affaires nécessite beaucoup d’innovation digitale et que vous ne voulez pas être freiné par la tech : vous obtenez une base technique sur laquelle vos équipes pourront laisser libre cours à leur créativité (ex: intégrer facilement de la réalité augmentée, du voice commerce, etc., via les APIs). À l’inverse, si vous cherchez une solution plug-and-play, fuyez : Commercetools est l’anti-solution clé-en-main.

En conclusion, Commercetools représente le summum du headless composable pour le e-commerce. C’est une solution alignée avec les valeurs d’Edana en termes de scalabilité et d’architecture moderne, mais elle convient surtout à ceux qui ont la vision et les ressources pour l’exploiter pleinement. Choisir Commercetools, c’est un peu comme construire sa propre Ferrari : on obtient des performances de pointe et un véhicule exactement configuré pour soi, mais il faut y mettre le prix et avoir de bons pilotes pour le conduire.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

Les solutions généralement à éviter (et pourquoi)

Le panorama ne serait pas complet sans évoquer les plateformes e-commerce que nous déconseillons pour des moyennes/grandes entreprises dans l’écosystème numérique actuel. Ces solutions ont pu être populaires par le passé ou sembler attractives, mais présentent des limitations techniques et économiques qui les rendent risquées ou sous-optimales aujourd’hui face aux alternatives plus modernes. Voici les principales solutions à éviter et les raisons :

Magento (Adobe Commerce) – Monolithe lourd en fin de cycle

Magento a longtemps été un leader des plateformes e-commerce open-source. Toutefois, Magento 2 (désormais Adobe Commerce en version payante) est une solution très complexe, lourde et coûteuse à maintenir. Son architecture en PHP est puissante mais date d’une ère pré-API : même s’il supporte désormais un mode headless, cela reste un énorme socle à faire tourner.

Les retours d’expérience pointent un manque de performance et de flexibilité dès que l’on pousse la plateforme dans ses retranchements : par expérience sur de nombreux projets Magento et Adobe Commerce au sein de notre équipe le constat qui revient est le suivant : si vous voulez plus, vous heurtez vite les limites typiques : un manque de performance, un manque de flexibilité dans les intégrations ou un backoffice presque impossible à utiliser sans connaissances développeur. Magento nécessite des serveurs costauds ou une optimisation experte pour tenir la charge, là où des solutions plus récentes s’en sortent mieux avec moins.

De plus, la dette technique de Magento signifie des mises à jour fréquentes, un risque de failles de sécurité si on n’applique pas les patchs (les attaques Magecart en sont un triste exemple), et une pile technologique (PHP+Zend) moins attractive pour les nouveaux développeurs. En termes de coûts, la version open-source est gratuite mais vous devrez dépenser beaucoup en développement et hébergement pour la maintenir en condition optimale. Et la version Adobe Commerce (avec support Adobe) commence autour de 22 000 $ par an rien qu’en licence, ce qui est légèrement prohibitif si l’on compare avec le coût de solutions plus performantes ou open-source modernes.

À moins d’avoir déjà une énorme installation Magento qu’il est trop coûteux de migrer à court terme, investir aujourd’hui dans Magento pour un nouveau projet n’est généralement pas conseillé. Les entreprises cherchent à sortir de Magento ces dernières années pour gagner en agilité (ex: Saddleback Leather migrée vers BigCommerce). En somme, Magento/Adobe Commerce c’est un peu le dinosaures du e-commerce : ça a été roi, mais dans l’écosystème actuel dominé par les mammifères agiles (headless, microservices), cette solution n’est plus adaptée aux moyennes/grandes entreprises qui veulent innover vite pour s’adapter à leur dynamiques de marché.

SAP Commerce Cloud (ex SAP Hybris) – Usine à gaz coûteuse et peu agile.

SAP Commerce (ex-Hybris) est une solution e-commerce Java très puissante qui a équipé de grands groupes durant la dernière décennie. Cependant, c’est un monolithe lourd à la mise en œuvre complexe. Elle est pensée pour s’intégrer à l’écosystème SAP, donc si vous n’êtes pas un “full SAP shop”, son adoption peut créer un fort verrouillage dans les produits SAP. Techniquement, SAP Commerce est souvent cité comme peu flexible : les retours indiquent qu’il est difficile de déployer rapidement des changements, la faute à une architecture monolithique qui nécessite de tout recompiler/déployer à chaque modification, réduisant votre time-to-market. Dans un monde qui exige des releases fréquentes et de l’A/B testing, c’est un handicap sérieux.

La personnalisation du front est possible mais beaucoup de développeurs la trouvent archaïque comparée aux frameworks JavaScript modernes.

Côté performance, la plateforme supporte de gros volumes mais au prix d’infrastructures coûteuses et non écologiques (typiquement plusieurs serveurs applicatifs Java, une base de données puissante, etc.). On constate aussi que SAP Commerce peine à offrir des expériences vraiment modernes sans l’adjoindre de multiples modules (CMS, etc.). On en revient à l’idée que Hybris/SAP est né pour l’ère des “grandes suites intégrées” mais qu’aujourd’hui on préfère des solutions spécialisées plus légères reliées par APIs. D’ailleurs, SAP a tenté d’adapter Commerce Cloud en mode headless, mais cela reste du réhabillage d’un core ancien.

Coût : c’est probablement la solution la plus chère en licence de toutes (avec Salesforce Commerce). Le ticket d’entrée se chiffre en centaines de milliers de francs/an, sans compter le projet d’intégration par un intégrateur SAP. À moins d’être une très grande entreprise déjà mariée à SAP, ce ROI est difficile à défendre face à des alternatives cloud plus économiques. Des comparatifs montrent que Commercetools ou un développement sur-mesure from scratch, par exemple, permettent d’innover et se différencier bien plus vite que SAP Commerce.

Par ailleurs, en Suisse romande, nous avons a vu des déploiements SAP Commerce complexes qui au final livraient un site aux performances moyennes et qui coûtaient une fortune en TMA. Sauf cas très particulier, nous déconseillons donc SAP Commerce Cloud pour les projets neufs : cette solution est lourde, chère, et dépassée dans son approche. Mieux vaut s’orienter vers du composable plus agile.

Odoo (module e-commerce de l’ERP) – Tout-en-un polyvalent mais limité en e-commerce.

Odoo est un ERP/CRM open-source populaire qui inclut un module de site web e-commerce. L’idée d’avoir un outil tout-en-un (ERP + e-commerce intégré) peut séduire, surtout que Odoo est réputé moins cher que SAP par exemple. Cependant, pour un usage e-commerce ambitieux, Odoo montre vite ses limites. D’abord, c’est un ERP généraliste à la base : son module e-commerce, bien qu’amélioré au fil du temps, reste basique comparé aux plateformes dédiées. Il manque de nombreuses fonctionnalités avancées qu’une boutique en ligne professionnelle nécessiterait (ex : gestion poussée des promotions, marketplace, personnalisation de l’expérience, outils marketing natifs…). Un utilisateur parmis tant d’autres que nous avons rencontré en ligne et hors ligne résume cela très bien : « Odoo a l’e-commerce intégré, mais ça ne pourra jamais rivaliser avec la multitude de fonctionnalités d’une vraie plateforme e-commerce ».

Côté performances : Odoo est fait en Python avec son propre framework, très pratique pour l’ERP, mais pour le web il a la réputation d’être lent si on a beaucoup de données ou de trafic. Des retours d’utilisateurs notent des soucis de pages qui rament avec un gros catalogue, ou des difficultés à scaler l’application (tout tourne dans le même processus).

Par ailleurs, la communauté Odoo e-commerce est réduite par rapport à Magento/Prestashop, donc moins de modules tiers spécialisés e-commerce. Sur le plan technique, s’écarter du standard Odoo pour customiser l’e-commerce peut rendre la maintenance compliquée lors des upgrades de l’ERP. Enfin, Odoo Enterprise (version payante) implique un coût par utilisateur, et bien que le module e-commerce ne soit pas surtaxé, l’ensemble peut monter en coût si vous avez beaucoup d’utilisateurs sur l’ERP, et cela pour une suite très limitée pour les moyennes et grandes entreprises.

Odoo convient bien aux petites structures voulant unifier gestion et vente, mais pour une entreprise moyenne/grande cherchant une plateforme e-commerce performante, il est à proscrire, bien que certains prestataires tentent parfois de le recommander à des structures plus grandes. À la rigueur, Odoo peut être envisagé pour le back-office (gestion de stock, etc.) relié à un front e-commerce spécialisé via API, mais utiliser Odoo comme vitrine web principale est très risqué en termes d’expérience client (limitations d’UX, SEO moins bon, etc.).

La plupart des PME/ETI qui ont tenté Odoo e-commerce et ont grandi finissent souvent par migrer vers une solution e-commerce dédiée une fois qu’elles atteignent certaines volumétries, car Odoo ne suit plus (problèmes de performance ou de fonctionnalités). Donc, nous déconseillons Odoo comme base e-commerce principale pour un projet ambitieux : voyez-le plutôt comme un complément ERP pour petites et moyennes structures.

Bagisto – Solution e-commerce Laravel plutôt limitée aux petits projets

Bagisto est un projet open-source relativement récent (basé sur le framework PHP Laravel) qui vise à fournir une alternative légère à Magento. S’il peut convenir pour un petit site e-commerce avec un budget relativement restreint et lui offrir une certaine souplesse et indépendance, Bagisto n’est pas dimensionné pour des entreprises de taille moyenne ou plus.

Pour commencer, ses fonctionnalités sont simplifiées par rapport aux leaders : il est voulu pour être accessible, mais du coup pour une entreprise un peu exigeante les limites sont vites atteintes, bien qu’il soit possible de le faire évoluer pour un bon développeur PHP/Laravel, la structure reste plus restreinte que celle de Medusa.js par exemple. Les comparatifs indiquent que « Bagisto offre des fonctionnalités plus simples, tandis que Magento par exemple offre des fonctionnalités complexes. Bagisto convient aux petites/moyennes entreprises en quête de souplesse et d’indépendance technologique sans pour autant prévoir de scaling important en terme de trafic… ».

En d’autres termes, Bagisto ne gère que l’essentiel, sa scalabilité est basique et l’architecture Laravel fortement bloquante à cause de PHP pourra rencontrer des limites de performance si votre catalogue ou trafic explose.

Bagisto se targue en revanche d’un coût faible, c’est vrai qu’il n’y a pas de licence, et que les coût d’hébergement sur serveur restent faible grâce à la facilité de déploiement (bien que la solution ne soit pas très sobre en empreinte carbonne), ce qui illustre bien qu’ils ne ciblent pas la même catégorie de clients.

Bagisto est encore peu répandu, donc la communauté est réduite, les plugins tiers ne sont pas nombreux. C’est plus un projet “artisanal” qu’une plateforme éprouvée. On note aussi l’absence de références d’envergure sur Bagisto (alors que Magento, Shopify, etc., peuvent citer des grandes marques). En clair, pour une entreprise avec de fortes ambitions e-commerce, Bagisto serait un choix quelque peu risqué : vous pourriez vite devoir en changer en cas de succès. Autant partir sur une base plus robuste dès le début (quitte à utiliser Medusa ou WooCommerce si budget serré, selon le cas). Bagisto, est plutôt considéré comme un outil de niche pour développeur Laravel voulant un petit shop intégré. Pour un projet professionnel conséquent, évitez Bagisto – la concurrence propose mieux soit en open-source scalable, soit en SaaS.

Salesforce Commerce Cloud – Solution premium, fermée et coûteuse

Salesforce Commerce (anciennement Demandware) est une plateforme SaaS destinée au haut de gamme du e-commerce. Elle propose une suite riche et intégrée, avec de solides capacités omnicanales, et séduit certaines grandes enseignes internationales. Toutefois, pour des entreprises suisses de taille moyenne ou en quête de souplesse, cette solution s’avère souvent surdimensionnée et verrouillante.

La plateforme impose un modèle propriétaire très fermé : vous devez utiliser leur stack, leurs outils, et passer par des intégrateurs certifiés. Cela réduit drastiquement la liberté d’évolution, rend les intégrations plus lourdes et renchérit le coût de possession. L’architecture est moins agile que les solutions headless modernes, même si Salesforce propose aujourd’hui un mode headless avec “Composable Storefront” (anciennement PWA Kit), qui reste complexe à mettre en œuvre.

Autre frein majeur : le coût. Salesforce Commerce est probablement la plateforme la plus onéreuse du marché (avec SAP Commerce), avec un modèle tarifaire à la commission sur chiffre d’affaires, couplé à des frais fixes élevés et un coût d’intégration initial très important. Il faut donc un volume d’affaires conséquent pour justifier l’investissement. En dehors d’un projet d’envergure avec des moyens importants et un besoin d’intégration forte avec l’écosystème Salesforce (CRM, Service Cloud, etc.), cette solution est à éviter.

En résumé, Salesforce Commerce est un choix qui se justifie uniquement pour de très grandes entreprises déjà clientes Salesforce. Pour la majorité des ETI suisses ou des projets à ROI maîtrisé, mieux vaut s’orienter vers des solutions plus ouvertes, modulables et économiques pour mieux servir la croissance, l’indépendance et l’évolutivité de l’entreprise.

Shopify (Plus) – Excellent pour un MVP ou des projets simples, mais attention à la scalabilité

Shopify est une référence mondiale du e-commerce SaaS. Facile à prendre en main, rapide à déployer, avec un écosystème riche d’applications tierces et un support client de qualité, c’est une solution très populaire, y compris chez certaines grandes marques. Shopify Plus, sa version entreprise, offre plus de puissance, d’accès au code (via scripts, API), et un support prioritaire.

Cependant, malgré ses nombreux atouts, Shopify a des limites importantes à considérer pour un projet e-commerce ambitieux en B2C ou B2B :

  • L’architecture reste fermée (vendor lock-in total) : pas d’accès au backend, hébergement chez eux uniquement, structure rigide.
  • Certaines fonctionnalités complexes nécessitent des contournements coûteux ou l’usage d’apps tierces souvent payantes.
  • Le modèle économique à la commission + apps peut devenir onéreux avec le temps.
  • Enfin, la logique du système (ex : gestion des prix, des déclinaisons, ou du B2B) est pensée pour des cas standard, difficilement adaptable à des processus très spécifiques.

Cela dit, Shopify est une excellente base pour un MVP ou un premier marché, en particulier si vous optez pour une architecture headless moderne (Hydrogen + Oxygen, Storefront API). Cela vous permet de bénéficier de la stabilité de Shopify tout en contrôlant l’expérience front-end. Mais pour un projet multi-pays, multi-SKU, fortement intégré à un SI ou avec une roadmap ambitieuse, les limites apparaissent rapidement.

En conclusion, Shopify est un bon choix pour se lancer vite, tester un marché ou créer une boutique simple et élégante. Mais il faut anticiper une potentielle migration si la croissance exige plus de contrôle, de performance, ou d’intégration.

Conclusion sur les solutions à éviter

Les solutions ci-dessus sont à éviter car elles présentent un mauvais alignement avec les critères modernes (architecture datée non headless, performance moindre, coûts cachés ou excessifs, risque de verrouillage).

En résumé, elles sont à éviter ou à choisir avec prudence selon les cas :

  • Magento/Adobe Commerce et SAP Commerce : puissants mais obsolètes, coûteux, peu agiles.
  • Salesforce Commerce : solution fermée et très chère, réservée aux très grandes entreprises.
  • Odoo et Bagisto : trop limités pour des projets ambitieux, posent des problèmes de performance ou d’évolutivité.
  • Shopify : très bon choix pour MVP ou marché simple, mais pas adapté à tous les scénarios à long terme.

Notre recommandation technologique

Attention, cela dépend de chaque cas d’usage et une analyse au cas par cas est nécessaire. Mais dans la majorité des cas, nous recommandons de bâtir votre solution sur une base moderne, headless et API-first (comme Medusa, composable commerce tel que Commercetools, ou un développement sur-mesure Node.js/TypeScript), pour maximiser l’agilité, la performance et la maîtrise des coûts à long terme.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

Quid des solutions émergentes : Saleor, Vendure, etc. ?

Pour être exhaustif, mentionnons brièvement quelques solutions émergentes qui pourraient attirer votre attention lors de recherches, même si elles sont moins répandues aujourd’hui.

Saleor est une plateforme e-commerce headless open-source écrite en Python/GraphQL, orientée également commerce composable.

Vendure est une autre solution headless open-source, écrite en Node.js/TypeScript, ciblant plutôt le mid-market.

Ces solutions partagent l’esprit des Medusa, Shopify Plus (pour Saleor) ou Commercetools (pour Vendure) en termes d’approche API-first. Elles sont encore jeunes et leur écosystème est restreint, mais elles progressent rapidement. Par exemple, Saleor se positionne beaucoup sur le headless SaaS (ils offrent une cloud version) et commence à avoir des cas d’usage en Europe. Vendure quant à lui intéresse les communautés JavaScript qui veulent une alternative TypeScript très modulaire.

Faut-il les envisager ? Pour l’instant, sauf besoin très spécifique, ces solutions restent moins matures que celles évoquées en détail plus haut. Toutefois, pour un profil très technophile aimant être à la pointe, ce sont des projets à suivre. Il peut être utile de connaître leurs noms, car ils apparaissent dans certains comparatifs de plateformes e-commerce modernes. Mais gardez à l’esprit qu’adopter une solution émergente comporte des risques (support communautaire restreint, éventuelle pérennité non prouvée). Si vous travaillez avec une agence comme Edana, nous ferons une veille constante sur ces technologies et pourrons vous conseiller le moment venu si l’une d’elles devient un choix crédible et avantageux pour votre projet.

Construisons une plateforme e-commerce pérenne, performante et alignée à votre stratégie

Aujourd’hui, le marché des plateformes e-commerce offre de nombreuses options, et le défi pour les moyennes et grandes entreprises suisses est de trouver la solution en phase avec leurs objectifs business et leur contexte technologique. Ce comparatif a mis en lumière quatre solutions de référence qui incarnent les tendances actuelles : l’approche sur-mesure Node.js/React pour une liberté absolue, BigCommerce B2B Edition pour un compromis SaaS rapide et orienté B2B, Medusa pour une plateforme open-source moderne et performante, et Commercetools pour une infrastructure composable ultra-scalable taillée pour les géants. Chacune a ses atouts et ses limites, et le choix final dépendra de vos priorités : vitesse de déploiement vs personnalisation, budget disponible vs ROI attendu, autonomie technique vs support éditeur, etc.

Un point commun se dégage pourtant : les critères comme l’architecture headless, les API ouvertes, l’asynchronie et la composabilité ne sont pas de simples buzzwords, mais bien des garants de succès pour les plateformes d’aujourd’hui et de demain. Ils assurent la flexibilité nécessaire pour innover (ajouter de nouveaux services en ligne, se connecter aux outils tiers, adopter de nouveaux canaux de vente comme la marketplace ou le social commerce), ainsi que la résilience pour encaisser les montées en charge sans heurts. À l’inverse, les solutions monolithiques fermées, au-delà de leur coût, risquent de freiner votre transformation numérique par leur rigidité.

Il est également ressorti que le coût total de possession (TCO) d’une plateforme ne se limite pas au prix de licence initial : les coûts de maintenance, d’évolution, d’infrastructure peuvent diverger fortement. Par exemple, une solution gratuite comme Medusa peut nécessiter plus de développement (coût en JS), mais évite des licences annuelles élevées, là où une solution comme Adobe Commerce cumule licence et coûts de dev sur un core complexe. Les entreprises soucieuses de l’efficacité économique et même environnementale (Green IT) auront intérêt à considérer l’impact d’une plateforme légère et optimisée (moins de serveurs, moins de consommation) par rapport à un mastodonte énergivore.

Enfin, n’oublions pas que la réussite d’un projet e-commerce/e-service ne repose pas uniquement sur la tech, mais la plateforme en est le socle. Un choix éclairé, fait en concertation entre vos équipes techniques (DSI/CTO) et métier (CEO/CMO, responsables e-commerce), vous donnera une base fiable pour déployer votre stratégie digitale. Un CEO sera attentif à la pérennité, aux coûts et à la rapidité de mise en œuvre, tandis qu’un CTO examinera la robustesse, la sécurité et l’évolutivité. L’article a été rédigé pour parler à ces deux publics : en combinant arguments business (ROI, cas d’entreprise comme Netflix ou Danone qui ont adopté le headless avec succès) et arguments techniques (performances multipliées, architecture future-proof), vous disposez des clés pour prendre une décision alignée avec les valeurs d’excellence et d’innovation que prône Edana.

En résumé, posez-vous les bonnes questions : « Quelle solution e-commerce choisir pour mon entreprise ? », « Quelle architecture me permettra de grandir et d’innover sans contraintes ? », « Comment éviter les pièges de la dépendance fournisseur et des coûts cachés ? ». Les réponses pointeront sans doute vers les solutions modernes API-first et headless comparées ici, plutôt que vers les plateformes d’hier. Que vous optiez pour un développement sur-mesure bien ciblé, un SaaS B2B ready, un moteur open-source nouvelle vague ou un écosystème composable, assurez-vous que la solution épouse votre stratégie d’entreprise. Et souvenez-vous qu’il vaut mieux investir dans une bonne architecture maintenant que de le payer plus tard : comme le souligne l’adage en informatique, “faites-le bien du premier coup, ou vous le referez”. En faisant le bon choix de plateforme e-commerce/e-service aujourd’hui, vous vous épargnez des refontes coûteuses demain et vous donnez à votre entreprise les moyens digitaux de ses ambitions.

Avec ce panorama, nous espérons vous avoir aidé à y voir plus clair dans le comparatif des plateformes e-commerce B2B et e-service du marché. N’hésitez pas à contacter les experts Edana pour un accompagnement personnalisé : chaque projet est unique et mérite une analyse approfondie. En alliant nos conseils stratégiques et notre maîtrise des technologies de pointe, nous saurons orchestrer la solution la mieux adaptée à votre structure, pour un e-commerce / e-service performant, scalable et pérenne, qui deviendra un véritable moteur de votre croissance en Suisse et à l’international.

Parler de vos enjeux avec un expert Edana

Par Daniel

Ingénieur Logiciel

PUBLIÉ PAR

Daniel Favre

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Daniel Favre est ingénieur logiciel senior. Il conçoit et développe des solutions métier sur-mesure et des écosystèmes digitaux complets. Fort de son expertise en architecture et performance, il transforme vos besoins en plateformes robustes et évolutives qui soutiennent votre transformation digitale.

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